Test : Dobermann

Stéphane Argentin | 17 juin 2009
Stéphane Argentin | 17 juin 2009

Côté bonus, l’ombre de la précédente édition DVD plane de tout son long sur l’interactivité du Blu-ray. Enregistrés à l’occasion des 10 ans du film, les deux commentaires audio sont une véritable mine d’informations et d’anecdotes en tous genres, le tout dans une ambiance de franche camaraderie qui fait plaisir à entendre. Dans le premier, Vincent Cassel et Tchéky Karyo posent souvent des questions très pertinentes à l’attention de Jan Kounen tandis que dans le second, le réalisateur se retrouve entouré de Joël Houssin (scénariste) et Bénédicte Brunet (monteuse) pour une plongée plus en détails dans les coulisses de la production (scènes retirées / ajoutées par rapport au roman).

 

Viennent ensuite les différents suppléments vidéo avec pour commencer un making of (20min 59s) un peu foutraque où l’on passe pêle-mêle d’une scène à une autre pour se focaliser en grande partie sur les trucages : le convoyeur qui glisse sur le bitume, un faux bébé animatronique, les deux flics en flammes éjectés à l’extérieur de la boite de nuit… Dans une interview (23min 46s), Jan Kounen revient sur les origines du projet, les influences (les bandes dessinées, Frank Miller…) et bien entendu sur les critiques lors de la sortie du film en salles tout en regrettant le cinéma « produit » d’aujourd’hui. Comme son nom l’indique, Effets numériques (2min 39s) se penche sur différents trucages infographiques (le braquage du fourgon, la transition entre le nouveau-né et Vincent Cassel…), le tout expliqué par Rodolphe Chabrier, superviseur SFX, par le biais de deux commentaires distincts : technique pour le premier et plus général pour le second.

 

Cliquez sur la capture pour la voir en HD

Dans la section Never scenes se trouvent 13 scènes coupées (29min 36s) précédées d’introductions très détaillées de Jan Kounen ainsi que les Répétitions (Scène I), Répétitions (Scène II), Repérages et Essais d’armes (9min 24s au total) avec commentaire optionnel du réalisateur. Le Dob multilingue (7min 08s) propose une petite compilation de séquences dans différents doublages (japonais, italien, allemand…). Enfin, la rubrique bandes-annonces renferme 2 teasers, 2 bandes-annonces (dont une espagnole) et une bande-annonce du making of.

 

Nouveauté propre au support Blu-ray sous la forme d’images dans l’image au cours du film, l’option U-Control reprend différentes scènes coupées, images des coulisses, photos et autres dessins préparatoires accompagnés d’extraits de l’un ou l’autre des deux commentaires. Soit une manière assez conviviale de découvrir les différents bonus susnommés. Parmi les « portés disparus » par rapport au 2ème disque du collector double DVD, l’on retiendra une bande-annonce (hongroise), les galeries de photos et de storyboards ainsi que les différents courts-métrages.

 

Apport HD : Cette édition Blu-ray de très haute volée reprend la quasi-totalité des nombreux bonus de la précédente édition collector DVD tout en y adjoignant un traitement technique (image et son) qui ne faiblit jamais de la première à la dernière minute.

 

Cliquez sur la capture pour la voir en HD

Retrouvez la liste récapitulant tous les titres Blu-ray du marché français à cette adresse.

Contrairement à sa sortie dans les salles en 1997, Dobermann ne fera l’objet d’aucun débat quant à sa parution sur support Blu-ray. Explications.

 

Cliquez sur la capture pour la voir en HD

En dépit de ses 12 ans d’âge (sans aucun doute retravaillé depuis), le master est d’une grande propreté dans son ensemble et les défauts de copie se comptent sur les doigts d’une main. Mais le plus intéressant reste toutefois à venir avec l’encodage AVC qui laisse éclater une stabilité plus que convaincante eu égard à la mise en scène pour le moins énergique de Jan Kounen. Arrêts sur image en noir et blanc, accélérations, split-screen, festivals de couleurs électro-fluorescentes… rien n’est épargné à un codec qui tient très bien la route d’un bout à l’autre. Le bruit vidéo est contenu, le rendu argentique de la photographie soigné et la saturation des couleurs excellente. Si quelques petites baisses de régime sont décelables par endroits, la définition n’en demeure pas moins excellente quelque soit la scène.

 

Cliquez sur la capture pour la voir en HD

Le meilleur reste toutefois à venir avec la partie son. Ceux qui avaient déjà eu l’occasion de découvrir le film en salles ou bien sur support DVD se rappellent sans doute de la furie que constitue la bande son de Dobermann. Dire que la piste DTS-HD Master Audio 5.1 proposée sur la présente édition Blu-ray ne fait que renforcée cette assertion serait un doux euphémisme. Dès le générique animé 3D en ouverture, les 5.1 canaux sont mis à contribution et ne cesseront (presque) jamais de l’être jusqu’à la toute dernière minute. Les amateurs de bourrinage à tout-rompre apprécieront sans compter l’intégralité de la section finale dès lors que le récit pénètre dans la boite de nuit avec comme apothéose acoustique le gunfight aux chapitres 24 et 25 entre tirs, ricochets, explosions, musiques technoïdes et « moments de surdité ». Pour autant, sous des allures de capharnaüm, le mix y fait preuve d’un équilibre de premier choix entre effets, musiques et (rares) dialogues. Précise et puissance à souhait, la piste DTS-HD fait preuve d’une générosité de tous les instants. Quant à ceux qui souhaiteraient s’assurer que les 6 enceintes de leur home-cinéma fonctionnent correctement, ils pourront toujours opter pour le générique final.

 

Cliquez sur la capture pour la voir en HD

Résumé

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
commentaires
Aucun commentaire.
votre commentaire