Test : Ennemi d'État

Stéphane Argentin | 9 avril 2008
Stéphane Argentin | 9 avril 2008

L’interactivité de cette édition Blu-ray d’Ennemi d’État se résume à un simple copier/coller de celle présente sur la première édition DVD parue. Sont donc présents Les coulisses du film (13min 19s) qui compile plusieurs moments bruts du tournage de la scène de fusillade finale et La réalisation de Ennemi d’État - Le dénouement final (29min 14s), un making of de bonne facture qui dresse de nombreux parallèles très intéressants entre le film et la réalité technologique tout en passant en revue les différents personnages et leurs interprètes, la relation de longue date entre Tony Scott et Jerry Bruckheimer ou encore le tournage de certaines scènes en particulier (l’explosion du repère de Brill). Quatre scènes coupées, une bande-annonce (2min 32s, 1080p DD 5.1) et la traditionnelle démo Blu-ray (une petite sélection des séquences les plus spectaculaires du film) referment la rubrique bonus de cette édition Blu-ray.

 

Retrouvez la liste récapitulant tous les titres Blu-ray du marché français à cette adresse.

Sortie au sein de la première vague de titres Buena Vista en mars 2007, l’édition Blu-ray d’Ennemi d’État n’est pas vraiment ce que le studio nous a offert de mieux en matière de haute définition. Non pas que le titre soit un ratage, loin s’en faut, mais celui-ci comporte un certain nombre de petits défauts qui le positionne un cran en deçà de l’excellence à laquelle l’éditeur nous a habitué depuis. Et de défauts, il en est d’ailleurs fortement question du côté du master employé, visiblement identique aux différentes éditions DVD parues à ce jour et en l’état loin d’être irréprochable puisque maculé de bon nombres de taches de copie, suffisamment en fait pour affecter in fine le plaisir du visionnage. Ceci étant dit, l’apport de la haute définition s’avère plus que palpable : des contrastes et une saturation des couleurs très appréciables, de même pour la définition et la profondeur de champ, autrement plus pointus qu’en DVD et en dépit d’un encodage MPEG-2 parfois un peu à la traine sur certaines portions d’image. Buena Vista a d’ailleurs eut la très bonne idée de laisser tomber ce codec depuis et seuls deux titres du catalogue Blu-ray de l’éditeur y ont eu recours : Ennemi d’État et Pearl Harbor (l’autre non-réussite du studio en la matière).

 

En revanche, il n’y aura pas grand-chose à redire en matière d’acoustique, sous couvert de ne pas être allergique aux bandes son bien rentre-dedans. En effet, production Jerry Bruckheimer oblige (et réalisation Tony Scott diront certains), la partie sonore ne fait pas vraiment dans la finesse, notamment du côté des musiques signées par le duo Harry Gregson-Williams / Trevor Rabin (régulier lui aussi des productions Bruckeimer) particulièrement vigoureuses en termes de puissance, de dynamisme et de basses fréquences. Soit trois des composantes que l’on retrouve de façon quasi-ininterrompue au cours des 2h10 de film, le pompon en matière de rendu sonore revenant une fois n’est pas coutume à la VO PCM 5.1 (4,5Mb/s). Toutefois, à l’exception des scènes d’action (les course-poursuites effrénées et leurs nombreux recours aux satellites espions), l’utilisation des canaux surrounds se révèle plutôt calme. Et si les deux pistes VF (DD 5.1 à 640Kb/s et DTS 5.1 plein débit à 1,5Mb/s) se paient le luxe de supplanter la VO DD 5.1 (640Kb/s), la joie à son écoute n’est que de courte durée puisqu’il s’agit là d’une version québécoise !!! Un constat d’autant plus curieux qu’Ennemi d’État est à ce jour le seul et unique titre Blu-ray de l’éditeur à proposer pareil doublage sur la VF.

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