Test : Rencontres du troisième type - Édition Ultimate 30ème anniversaire

Laurent Pécha | 7 janvier 2008
Laurent Pécha | 7 janvier 2008

L'édition Haute définition de l'année, à ranger à côté de celle de Blade runner. Ceux qui gardaient précieusement leur vieux laserdisc criterion et son montage original de 1977, peuvent commencer à pleurer puisque cette fabuleuse édition Blu-ray offre, via le seamless branching, les trois montages connus du film. À savoir le film dans sa version salle de 1977, dans sa version édition spéciale de 1980 et enfin dans sa version director's cut de 1997. Cerise sur la gâteau, l'édition offre un bonus d'exception pour enfin assimiler parfaitement toutes les différences entre les trois montages.

 

Cela s'appelle Vu du ciel et il s'agit d'une étonnante piste de pop-up qui indique les différences de l'édition spéciale et la director's cut avec la version originale de 1977. Trois icônes apparaissent durant le film pour nous apprendre que soit le plan n'est pas dans la version originale, soit une scène a été supprimée (avec en prime une rapide description de la séquence coupée), soit la scène n'existe dans aucune autre version. LE bonus de l'année qui permet de voir à quel point le montage director's cut n'est pas un simple coup de marketing mais bien la version la plus accomplie (la plus sombre) du film de Spielberg. On y trouve plus de scènes que dans le montage de 1977, notamment la séquence de la dépression de Roy Neary (Richard Dreyfuss) dans la douche mais sans les séquences à l'intérieur du vaisseau de l'édition spéciale de 1980, tournées par Spielberg pour faire plaisir à Columbia qui en contrepartie acceptait de le laisser rajouter les scènes manquantes du montage de 1977. Mais difficile de faire un choix définitif sur quel montage regarder en priorité, car il y a par exemple une séquence dans la version 1977 que l'on ne retrouve pas entièrement dans les montages suivants et qui nous semble important : cela se passe à la 34min 50s et l'on découvre Neary sur son lit, qui voit dans l'oreiller la réplique de la montagne Devil's Tower.

 

Pour les suppléments plus classiques, c'est du côté du second Blu-ray qu'il faut se diriger avec l'incontournable making of (101min 48s, 10 chapitres) concocté par Laurent Bouzereau, déjà visible sur la précédente édition du film. S'il y a un bémol à son documentaire, c'est l'absence quasi totale d'images du tournage. Toutes les informations recueillies se font grâce à des interviews (Spielberg bien sûr mais aussi tous les principaux comédiens sont présents y compris le petit Barry qui a bien grandi depuis, et la plupart des membres de l'équipe technique) et des montages de photos. Vous serez presque tout ce que l'on peut savoir sur le film (une légère faiblesse sur le temps consacré aux différents montages du film et l'absence de précision sur les scènes coupées qui ne figurent sur aucun des montages). C'est donc parti pour un festival d'anecdotes en tous genres, toutes plus passionnantes les unes que les autres dont voici un florilège. 


C'est Steven Spielberg (interviewé sur le plateau de la scène finale de Il faut sauver le soldat Ryan qui ouvre le bal. Il explique sa fascination pour les OVNI par un souvenir d'enfance : son père, en plein milieu de la nuit, l'a tiré de son lit pour l'amener voir en pleine campagne une pluie de météores. Il avoue que c'est sans doute cette expérience mémorable qui lui a donné l'envie de raconter des histoires propres à exalter l'imaginaire. Il évoque ensuite la personnalité du Dr Hynek, grand spécialiste de la question des OVNI et inventeur du terme Encounter. Sans sa participation, le film n'aurait pas été si crédible. Il fait une courte apparition dans la scène finale.

Le casting du héros, Roy Neary, fut loin d'être aisée pour Spielberg. Il savait qu'il voulait quelqu'un de très ordinaire afin que tout le monde puisse s'identifier à lui. Alors que le choix de Richard Dreyfuss semblait évident (ils venaient de tourner ensemble Jaws) tant ce dernier personnifie à merveille monsieur tout le monde, Spielberg mit longtemps à s'en rendre compte comme il l'explique si bien accompagné par les interventions truculentes de Dreyfuss (ne rater pas sa tirade du dénigrement des acteurs susceptibles d'avoir le rôle). On apprend ainsi que le premier choix du réalisateur se porta sur Steve Mc Queen. Ce dernier refusa le rôle en avouant qu'il ne pouvait pas pleurer devant les caméras et qu'il ne pourrait donc pas être performant. Après ce refus, Spielberg proposa le rôle à Dustin Hoffman (refus), Al Pacino (refus) et enfin Gene Hackman (refus). Dreyfuss réussit à le convaincre en lui expliquant que le rôle de Neary a besoin d'un acteur capable d'avoir l'air d'un enfant.

Le reste du casting se fit également au dernier moment grâce à d'heureuses circonstances : Teri Garr (qui joue la femme de Neary) obtint le rôle grâce à une pub sur le café où elle représentait parfaitement l'image de la femme au foyer, Melinda Dillon (Jillian Guiler) fut choisi deux jours avant le début des prises de vue grâce à des extraits d'une copie de travail de Bound Of Glory que le réalisateur Hal Ashby envoya lui-même à Spielberg. Bob Balaban réussit à obtenir le rôle de l'interprète de Lacombe en mentant quelque peu sur sa connaissance du français. Lors de l'audition, il se mit à parler d'un ton sûr en français (même si cela ne voulait rien dire) et tout le monde ne parlant pas un mot de français, n'y vit que du feu.

Un des moments forts et surprenants du reportage survient quand on voit le visage désormais adulte du jeune Cary Guffey (qui interprètait le petit Barry, premier enfant à avoir une importance cruciale dans un film de Spielberg). On est vraiment étonné durant tout le documentaire à quel point il se souvient du tournage. Ses anecdotes font parties des plus savoureuses (notamment celle où il évoque l'apparition de la main de sa mère sur une des photos promotionnelles du film).

L'évocation de François Truffaut est assurément la partie la plus émouvante et touchante. Chaque intervenant ayant une admiration sans borne pour le réalisateur français. A commencer par Spielberg qui impressionné par la performance de Truffaut dans L'enfant sauvage, voulut à tout prix l'engager. Il avait selon lui le visage charitable, gentil et optimiste dont Lacombe avait besoin. Amusante anecdote racontant comment Truffaut signifia à Spielberg qu'il acceptait le rôle. C'est Teri Garr qui parle le mieux de Truffaut. Elle évoque son amour incessant du cinéma, comment le réalisateur ne vivait que pour son art. L'anecdote qu'elle raconte est particulièrement significative : Truffaut connaissait parfaitement son obscur rôle de serveuse dans l'un des derniers films d'Howard Hawks, Ligne rouge 7000.

Après avoir évoqué avec minutie le casting, le documentaire s'intéresse à la pré-production où l'on voit pour la première fois l'un des grands artisans des effets spéciaux du film, Douglas Trumbull. Il nous apprend que Rencontres... fut le premier film doté d'un système d'enregistrement digital. Il explique ainsi que tous les plans à effets ont été tournés en 65mm afin de conserver une qualité optimale (réduction du grain au maximum) une fois réduits en copie anamorphosée 35mm (le format du film).

C'est dans cette partie que Spielberg et John Williams évoquent la naissance compliquée des fameuses cinq notes. Amusant de constater qu'elles furent choisies un peu par dépit sur les 300 compositions déjà faites par Williams. Ce dernier s'était renseigné auprès d'un mathématicien pour savoir combien de « mélodies » à cinq notes pouvait-on réaliser à partir d'une gamme (134 000 possibilités).

Les anecdotes sur le tournage s'avèrent être et de loin les plus croustillantes. On apprend que Spielberg a redoublé d'astuces pour faire jouer le jeune Cary Guffey (âgé de 3 ans et demi à l'époque). Ainsi, la scène où il pénètre dans la cuisine dévastée, les expressions qu'il fait en regardant devant lui ont été obtenues grâce à un stratagème ingénieux : utilisation de deux membres de l'équipe, un déguisé en clown (pour le sourire) et l'autre en gorille (pour la peur). De nombreux souvenirs de l'équipe concernent leur relation avec François Truffaut. Joe Alves, le responsable des décors, explique que le réalisateur français ne semblait absolument pas impressionné ou touché par le gigantisme du studio construit pour les scènes finales mais qu'en revanche, il le fut par le décor de la chambre du môtel, un plateau plus intimiste et plus en rapport avec son univers (dixit Joe Alves). Passionnante également l'histoire de la réplique « Einstein avait raison » que devait énoncer Truffaut et avec laquelle il n'était pas du tout à l'aise ou encore la manière dont était perçu sur le plateau l'accent anglais bien spécial de Truffaut.

Spielberg revient non sans humour et enthousiasme sur son premier choix pour mettre en scène les aliens : des orang-outang avec des costumes et des patins à roulettes pour les faire avancer. Une catastrophe intégrale (dommage qu'on ne puisse pas voir les rushes). Le réalisateur nous apprend que le choix définitif se porta sur des petites filles (plus gracieuses dans leur déplacement que des garçons).

Un gros quart d'heure du documentaire se consacre aux effets spéciaux et à leur création. Cette partie est d'autant plus intéressante que la manière de fabriquer les effets à cette époque n'avait rien à voir avec ce qui se fait aujourd'hui (en gros, ce ne sont pas des explications à la MIB). L'ordinateur n'étant pas l'unique solution, l'imagination et le système D revêtaient une importance capitale. Ne ratez pas l'anecdote de Dennis Muren qui, Star Wars oblige, à ajouter un R2D2 à l'envers sur le vaisseau mère.

Après avoir monté le film, Spielberg se rend compte qu'il est trop court, qu'il manque quelque chose. Il s'en va donc avec une équipe réduite retourner d'autres scènes. C'est dans cette partie qu'il nous apprend que la scène d'ouverture devait originalement se dérouler en Amazonie mais que faute de moyens, cela n'a pas pu se faire.

Pour finir, le documentaire aborde (malheureusement trop brièvement : moins de cinq minutes) le cas de l'édition spéciale. En 1977, la Columbia a mis la pression sur Spielberg pour qu'il sorte le film à Noël et non pas à l'été 78 comme le réalisateur l'espérait. La survie du studio étant en jeu, Spielberg a joué le jeu (cela peut paraître étrange mais il faut se souvenir qu'il n'était qu'un réalisateur talentueux et à succès à l'époque et non le producteur tout puissant d'aujourd'hui). Un an et demi après, le réalisateur désire remonter le film comme il le désirait. Le studio accepte de lui donner 1,5 millions de dollars mais en contrepartie lui demande de montrer l'intérieur du vaisseau afin que les spectateurs puissent enfin voir ce que découvre le personnage de Richard Dreyfuss. La Columbia veut s'appuyer commercialement sur ces images pour vendre la resortie du film (il suffit de voir la bande-annonce de l'édition spéciale dans les suppléments pour comprendre l'enjeu de l'époque). Spielberg regrettera amèrement cette décision de dévoiler le mystère des extra-terrestres même si cela lui a permis d'ajouter la séquence du navire échoué dans le désert de Gobi ou encore la dépression de Neary sous la douche.


Le documentaire se clôt (brillamment) sur quelques mots de Spielberg qui avoue que s'il devait réaliser Rencontres... aujourd'hui, il ne pourrait pas le faire avec la même naïveté et le même optimisme. À noter que le documentaire est très justement dédié à la mémoire de François Truffaut.

 

Surveillez le ciel, déjà présent sur la précédente édition du film, est en fait le making of de 1977 (5min 54s). Il constitue une curiosité dans la manière de vendre le film. Car, au niveau des informations, tout a été dit dans celui de Bouzereau. On s'amuse ainsi beaucoup de la séparation (habile) de l'écran en trois parties. Le plus intéressant, ce sont les explications des trois types de rencontre et les quelques images du tournage.

 

 

Steven Spielberg : 30ème anniversaire du film (21min 22s) est le documentaire inédit de cette édition haute définition. Décevant, le module n'est en fait qu'une interview « best of » de Spielberg qui condense (brillamment) tout ce que le making of a déjà longuement développé. Pour ceux qui seraient pressés d'avoir le meilleur de..., c'est ici que cela se passe donc.

 


Malgré les trois montages du film, tout ce que Spielberg a filmé, n'a pas été intégré à l'une des trois versions de Rencontres du troisième type. La preuve avec ces 9 scènes supplémentaires pour la plupart dignes d'intérêt (et déjà présentes dans l'édition précédente). Il ne reste plus qu'à rêver d'une nouvelle édition interactive où l'on pourrait soi même faire son montage du film avec certaines des séquences évoquées ci-dessous.  

- Dans le désert (49s) : Il s'agit d'un ajout à la séquence d'ouverture du film à la suite de la découverte des avions. Cette courte scène entre Lacombe et son traducteur démontre à quel point la VF n'a aucun sens. Lacombe (F. Truffaut) demandant à Laughlin (B. Balaban) de traduire exactement ce qu'il dit mais aussi ses sentiments et ses émotions.

- Roy au travail (4min 04s) : La première partie de la scène (environ 1'40) faisait partie de la version de 1977. On y voit Neary (R. Dreyfuss) au travail. Il rechigne à effectuer la mission que lui impose son boss. Dans la deuxième partie de la séquence, on le voit en plein travail et en discussion avec ses collègues, se demandant comment des câbles électriques ont pu mystérieusement disparaître.

- Roy reçoit des instructions (1min 20s) : Une scène de dialogue pas très palpitante entre Roy qui a perdu son chemin et qui demande sa direction à des habitants sortis dans la rue à la suite de la coupure d'électricité.

- A l'aéroport (4min 38s) : Sans doute la scène inédite la plus significative. Elle se décompose en deux axes bien différents. Tout d'abord, la première rencontre entre Lacombe et Laughlin (on y retrouve la tirade sur la traduction de Dans le désert) à bord d'une limousine. Amusante quand le scientifique teste son futur collaborateur en lui lisant un passage érotique d'un livre et en lui demandant de traduire. Au même moment, un des avions qui est entré en contact avec un OVNI atterrit. Les militaires (en civil) vont à la rencontre des passagers afin de leur confisquer tout appareil enregistrable, prétextant qu'ils ont assisté à des tests secrets de l'armée américaine.

- Au commissariat (1min 51s) : Une scène axée sur le ton de la comédie. Neary est au commissariat. L'un des flics qui vient de pourchasser les OVNI avec lui se fait passer un savon par son supérieur qui le suspend pour avoir tapé un rapport aussi insensé. Voyant la situation, les deux autres flics qui sont également en train d'écrire le même genre de rapport, préfèrent le déchirer et en recommencer un autre.

- Le barbecue (1min 59s) : Cette scène se déroule juste après la découverte nocturne des OVNI. Les Neary sont à un barbecue. Roy tente de donner une explication à chacun de ses voisins qui lui demandent pourquoi il est si bronzer d'un côté. Toujours aussi perturbé, il ne prête pas attention au ciel alors que tout le monde semble attirer par quelque chose. La scène se finit sur Roy fixant désespérément un gâteau en gelé qui a la forme de la montagne.

- Leçons d'anglais (1min 31s) : Une scène renforçant le côté étranger de Lacombe qui tente vainement de se familiariser avec l'anglais. On le voit effectivement en train de se reposer dans le noir en écoutant une cassette d'apprentissage de l'anglais. La séquence permet aussi au jeune Lance Henriksen d'avoir quelques lignes de dialogues (accent français mémorable).

- Sur le toit (55s) : Une séquence qui est là pour renforcer le côté perdu de Roy. Son fils monte sur le toit pour l'avertir que le repas est prêt. Il ne l'écoute pas tant il a la tête dans les étoiles.

- A la station d'essence (2min 13s) : Alors qu'ils se sont arrêtés à une station service, Neary et Jillian Guiler sont repérés par un hélicoptère de l'armée qui leur dit de ne pas bouger en attendant qu'on vienne les chercher. Bien sûr, les deux partent au plus vite une fois que l'hélicoptère s'est éloigné.


Le bonus Explorations est une caverne d'Ali Baba à lui tout seul. Entre les comparaisons storyboard-film, les galeries de storyboard, et les centaines de photos de production (des clichés effectués durant la reconnaissance des extérieurs jusqu'à la première sortie du film sans oublier ceux concernant le tournage de l'édition spéciale), il y a là de quoi passer de nombreuses heures (passionnantes) devant son écran. Inédit jusqu'ici sur support DVD, voilà un supplément absolument incontournable.


Comme pour l'édition précédente, on peut accéder aux bandes-annonces du film mais cette fois-ci, elles sont au nombre de trois comme autant de montages visibles de Rencontres...

 

Si on ne retrouve plus les filmographies découvertes sur l'édition DVD collector, on ne fera pas la fine bouche puisque l'éditeur propose un joli petit livret de près de 60 pages regroupant photos de tournages et les filmographies. Dommage par contre qu'il s'agisse du copier/coller du livret US et que tous les textes et informations soient en anglais.

 

Enfin, finissons par une note plus que positive sur l'excellence du packaging de l'édition, sans doute l'un des plus beaux que le jeune support haut définition ait pu nous offrir jusqu'ici. Cela en valait la peine puisqu'il contient rien de moins que l'édition que tous les fans de Rencontres du troisième type attendaient depuis des années.

Achat indispensable ! 

S'il y a un seul bémol concernant cette édition ultimate de Rencontres du troisième type, c'est du côté du son qu'elle vient. Pour la première fois, on peut avoir accès aux trois montages connus du film (sortie salle, édition spéciale et director's cut) mais seulement voilà, la VF est la même dans les trois cas et l'on perd (à jamais ?) la VF d'époque.

 

Ceci étant dit, est-ce vraiment un mal car s'il y a un film qui ne peut être vu en français, c'est bien Rencontres du 3ième type. Tout simplement parce que le personnage de Claude Lacombe interprété par François Truffaut s'exprime quasiment exclusivement en français et a donc besoin d'un traducteur pour se faire comprendre. Il était donc impossible pour le doublage français de se jouer de cette spécificité de l'histoire sans dénaturer totalement l'un des points essentiels du film : Truffaut peut être vu comme un extra-terrestre dans un univers anglophone et a besoin autant de communiquer avec les gens qui l'entourent que ces derniers ont besoin de le comprendre, le parallèle avec le dialogue à base de musique entre les terriens et les extra-terrestres devenant alors une évidence. Tout le film tournant autour du besoin de communication, le besoin de se faire comprendre. Dans une scène coupée qui figure dans les suppléments, Lacombe insiste d'ailleurs sur le fait que son interprète, David Laughlin doit non seulement traduire exactement ce qu'il dit mais aussi ses sentiments et ses émotions. Il est donc évident qu'en transformant les dialogues du film, les auteurs du doublage trahissent totalement l'œuvre de Spielberg. Surtout quand les phrases énoncées par Laughlin sont loin d'être insignifiantes et s'avèrent parfois lourdes de significations. Bref, regarder Rencontres... en VF, c'est assister à une adaptation du film de Spielberg.


Bonne initiative alors de l'éditeur d'offrir la piste la plus percutante, la DTS HD Master 5.1, à la VO. Un vrai régal auditif qui offre une dynamique et une ouverture des canaux inédites, particulièrement appréciable dans le dernier tiers du film lors de la fameuse rencontre. Les pistes True HD 5.1, VF et VO, ne sont pas en reste et proposent un spectacle sonore presque aussi alléchant.

 

À noter qu'il s'agit d'un master américain ce qui pose le problème des séquences dialoguées de Truffaut sans son fidèle traducteur. Comme c'est le cas lors de la scène d'ouverture dans le désert, on a alors le droit à des sous-titres anglais inscrits sur l'image. Frustrant ! 

 

Si la section sonore prêtait quelque peu à débat, la section image met tout le monde d'accord en faisant oublier l'ancienne édition DVD et ses tons trop durs. On retrouve enfin le film tel qu'on le connaissait à l'époque du laserdisc, à savoir avec une image douce, lumineuse et colorée qui renforcent le côté utopique et naïf du récit. Les contrastes ont été aussi nettement améliorés et se sont plus bouchés comme auparavant. Un élément très important tant certaines des séquences les plus importantes du film se déroulent de nuit.

 

Quelque soit le montage sélectionné, l'image excelle même si la version 1977 est celle qui présente la plus forte granulation. Il est effectivement important de rappeler à l'heure des images ultra lisses de la haute définition à quel point le rendu granuleux de Rencontres... est une chose normale eu égard au temps qui passe et surtout à la manière dont ont été conçus les effets visuels à l'époque. Difficile d'imager que l'on puisse avoir mieux un jour...à moins de changer de support de diffusion.

Résumé

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
commentaires
Aucun commentaire.
votre commentaire