Test : Eyes wide shut

Laurent Pécha | 30 décembre 2007
Laurent Pécha | 30 décembre 2007

On retrouve ici les mêmes bonus que l'édition collector 2 DVD sortie au même moment  par Warner. Voici ce que Julien a écrit pour le test DVD et qui donc prévaut également pour cette édition Blu-ray :

 

Pour la réédition de Eyes Wide Shut, ultime film du maître, Warner reprend les suppléments déjà présents sur le DVD paru en 2001, à savoir une bande-annonce, deux spots TV ainsi que les 34 minutes d'interviews de Tom Cruise, Nicole Kidman et Steven Spielberg. Pour rappel, oubliez les deux premiers, rasoirs et cliniquement professionnels dans l'exercice du SAV et écoutez plutôt Spielberg car il sait en quelques minutes rappeler la trace que l'œuvre de Kubrick laissera dans l'histoire du cinéma. Le tout, avec enthousiasme. La classe.

Pour ce qui est de la nouveauté, l'éditeur nous offre Le dernier film : Stanley Kubrick et Eyes Wide Shut (43 min), sorte d'addendum du documentaire A life in pictures. On assiste donc à Stanley vu par sa femme, ses filles, Sidney Pollack, Tom, Nicole et Steven (les interviews cités plus hauts sont d'ailleurs copieusement recyclées) Sur un plan factuel, ce bonus est appréciable dans le sens où il en dévoile toujours un peu plus sur la personnalité de Kubrick et ses méthodes de travail ; surtout que la langue de bois n'est pas de mise quand on écoute certains collaborateurs dissimulant mal leur frustration à force d'avoir été autant malmenés par ce maniaque. Sur un plan formel, on a du mal à cacher notre agacement face à ses déluges de violons lacrymaux lorsque sa mort survenue à la toute fin de la postprod du film est inévitablement évoquée. Bref, Kubrick était incontestablement un génie doublé d'un casse-couilles.

Retenons également Les films inachevés de Stanley Kubrick (20 min), intéressant module  sur les inconvénients de la maniaquerie excessive. A trop vouloir préproduire ses films pendant des années, il arrive que l'on se fasse couper l'herbe sous le pied. C'est arrivé par deux fois à Kubrick. La mort dans l'âme, il a dû renoncer à son biopic sur Napoléon à cause de Waterloo. Sa fascination pour l'empereur français était telle qu'il avait rempli une commode de petites fiches détaillant ce que faisait Bonaparte tous les jours. Même chose pour Aryan Papers, son grand projet sur l'Holocauste, qui fut condamné à quelques semaines des premiers tours de manivelle à cause de La Liste de Schindler... Enfin, les fans inconditionnels se réjouiront de trouver son discours d'acception du prix Griffith chargé en humour à froid.

De cinq éditions haute définition des films de Kubrick so, c'est paradoxalement l'oeuvre la plus récente, Eyes wide shut, qui bénéficie le moins des possibilités techniques accrues du support Blu-ray. On est bien sûr loin d'être en présence d'une image médiocre mais le résultat n'impressionne guère comme peut le faire un titre haute définition de qualité. Reconnaissons que la particularisme de la photo vaporeuse du film n'aide pas nons plus à obtenir une image irréprochable.

Malgré la présence d'une piste anglaise PCM, le rendu sonore des différents mix du film reste le même que sur l'édition DVD. On peut tout juste noter un léger gain de puissance mais cela reste très anecdotique. Donc on en revient au jugement de Julien sur le test DVD à savoir : 

" VO et VF DD 5.1. La VF est la même qu'en 2001. Léger souffle, voix étouffés et doublage horrible répondent toujours présent. Le sound design de Eyes Wide Shut privilégie davantage l'atmosphère au déchaînement sonore. On notera toutefois une belle activité sur la scène arrière quand l'inquiétant piano de Ligeti démarre. La spatialisation du grondement new yorkais est elle aussi des plus agréables."

Résumé

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