Test : Rock

Stéphane Argentin | 18 juillet 2007
Stéphane Argentin | 18 juillet 2007

Si le couple « image + son » offre un résultat sans appel, l’interactivité laisse une nouvelle fois quelque peu sur sa faim, se contentant ici de reprendre peu ou prou les mêmes suppléments que la précédente édition double DVD, en éliminant toutefois au passage la très riche section d’archives photographiques mais aussi et surtout le commentaire audio tout aussi fourni qui réunissait Nicolas Cage, Ed Harris, Michael Bay, Jerry Bruckheimer et Harry Humphries (ex Nay Seals). Après l’absence des commentaires audio des éditions Blu-ray des deux Pirates des Caraïbes (lire nos tests ici et ), sa disparition ici encore conduit à s’interroger sur les raisons d’une telle défection sur le support.

 

Qu’à cela ne tienne, voici donc le descriptif des suppléments présents sur cette édition Blu-ray de Rock (tous proposés en VOSTF mais hélas uniquement en 4/3, 576i et MPEG-2). En matière de promo pure, on trouve tout d’abord le préfilm-annonce, la bande-annonce, plusieurs spots TV ainsi que quelques images de la première mondiale du film (1min 55s).

 

Navy seals en action (5min 55s) et Ce qu’il faut faire et ne pas faire à Hollywood (8min 18s) sont des reportages mettant en vedette de véritables instructeurs de Navy Seals. Entre l’énumération du programme pour devenir un Seals (rien que la liste décourage totalement) et l’évocation des différences entre le film et la réalité (notamment la scène du massacre dans les douches), vous allez avoir le droit à un petit cours pour apprendre à tirer. Après ces quelques minutes très instructives, vous saurez où tirer et dans quelles positions. Il n’y a plus qu’à se procurer une arme pour mettre tout cela en pratique. Vive les reportages aussi enrichissants !

 

Réalisation de la séquence sous-marine (7min 46s) est un documentaire minutieux sur les préparatifs et le tournage de l’entrée sous-marine des Seals dans Alcatraz. Comme le dit l’un des intervenants, l’importance du détail est primordiale. On ne voit pas tout le travail méticuleux à l’écran mais c’est justement lorsqu’il n’est pas fait que cela se ressent. Bonne devise pour justifier le salaire de nombreuses, très nombreuses personnes.

 

La magie des effets spéciaux (7min 55s) est une sorte de making of (images du tournage à l’appui) qui décrypte le tournage de deux scènes spectaculaires : l’explosion du tramway et le final avec les avions passant au-dessus de Nicolas Cage. Assez bien expliqué mais néanmoins frustrant : pourquoi deux scènes seulement ?

 

Prises ratées - Bêtisier (8min 51s) montrent que le film n’a pas dû être une partie de plaisir. La vedette de ses prises ratées est Ed Harris. Et effectivement, son énervement après ses multiples oublis et bafouillages fait froid dans le dos. L’homme est hystérique et s’en prend plus d’une fois au malheureux téléphone qu’il tient dans la main. Un grand moment de tension involontaire.

 

Les secrets d’Alcatraz (14min 39s) est un reportage surprenant qui retrace toute l’histoire de la célèbre prison. Sans quitter votre fauteuil, vous êtes conviés à une enrichissante visite guidée qui vous permettra, entre autre, de suivre en détails le cheminement et la façon dont se sont échappés les premiers prisonniers. Un document vraiment passionnant.

 

L’Interview de Jerry Bruckheimer (16min 07s) permet de constater une fois encore que le personnage fondamental dans les productions estampillées « Bruckheimer » est bel et bien Bruckheimer en personne et non le réalisateur. Le producteur parle avec conviction de ses passions (la photo), de sa vision du cinéma, quoique « cinéma » soit sans doute un grand mot dans son cas comme l’atteste son « le cinéma, c’est pas de la radio ». Vers la fin de l’interview, il évoque Rock et donne sans doute l’une des clés du filmage apocalyptique de Michael Bay. Ce dernier a souvent été souffrant à cause du froid dans Alcatraz, il a dû travailler alors qu’il était fiévreux. Comme quoi, tout s’explique !

 

Enfin, seul supplément spécifique à cette édition haute définition, la traditionnelle Démo Blu-ray vous convie à une petite sélection des séquences les plus spectaculaires du film, aussi bien en matière d’image que de son.

 

Laurent Pécha & Stéphane Argentin

Après les réussites sans appels des deux premiers Pirates des Caraïbes (lire nos tests ici et ) mais aussi de Déjà vu (lire notre test), le studio aux oreilles de Mickey récidive avec une nouvelle claque technique et un (quasi) sans-faute intitulé Rock sur support Blu-ray.

 

Exit le semi-ratage de Pearl Harbor, premier film de Michael Bay paru sur le support (lire notre test), l’édition Blu-ray de Rock vise juste d’entrée de jeu : un master quasi-irréprochable et sans aucun doute identique au précédent employé pour l’édition double DVD là où le Criterion US présentait quelques défaillances à ce niveau (les nombreux défauts sur le générique d’ouverture), couplé à un encodage MPEG-4 AVC dont Buena Vista semble d’ors et déjà maîtrisé tous les secrets. Résultat : la caméra affolée du cinéaste a beau se balader dans tous les recoins possibles et imaginables de la célébrissime île-pénitentiaire d’Alcatraz (dans les égouts, dans les fourneaux, sous l’eau…), le rendu vidéo a systématiquement le dernier mot. Rien ne bronche à aucun moment, aussi bien du côté du codec que du master (tout juste quelques petites taches ici et là). Tout simplement du très grand art.

 

Si Pearl Harbor décevait quelque peu en Blu-ray en matière d’image, la partie sonore était une toute autre affaire. Michael – boum boum – Bay oblige, on devine déjà sans trop de mal l’intégralité des films du cinéaste atteignant le nirvana acoustique sur support haute définition. Rock, deuxième long-métrage du bonhomme a avoir cet honneur, ne fait nullement défaut à cette prémonition. Entre la musique bien rentre-dedans de Hans Zimmer (dès le générique d’ouverture) et les multiples fusillades et autres explosions en tout genre qui ponctuent les 2h15 de film, ce ne sont pas les occasions qui manquent au mix 5.1 pour s’exprimer librement. Dans le match qui oppose les différentes options sonores proposées, la VO DD 5.1 (640Kb/s) se révèle un cran en deçà de son homologue français pourtant mixée au même niveau sonore et au même taux d’encodage (640Kb/s). Les francophones se délecteront par ailleurs d’une version DTS 5.1 proposée comme à l’accoutumé en plein débit (soit 1,5Mb/s). Déjà fort impressionnante sur l’édition double DVD susnommée, cette dernière trouve désormais tout loisir de s’exprimer bien plus librement ici. Mais la médaille d’or revient une nouvelle fois et sans appel à la VO PCM 5.1 (4,5Mb/s) qui permet véritablement à la bande son de démontrer toute l’ampleur du spectacle acoustique initialement prévu et auréolé d’une nomination à l’Oscar du Meilleur son en 1997.

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