Princesse Sarah sur Netflix : le grand traumatisme des années 80-90 est de retour

Que ce soit pour rendre nostalgique ou raviver quelques traumatismes d'enfance (ou les deux), la série culte des années 80-90 Princesse Sarah est de retour sur Netflix. 

Qu'on ait été biberonné à Youpi ! L'école est finie sur La Cinq, au Club Dorothée sur TF1, aux Minikeums sur France 3 ou à Midi les Zouzous sur France 5, tout le monde ou presque est déjà tombé sur un épisode de Princesse Sarah, mignonne petite fille et fraîche fleur que baigne la rosée (c'est le générique qui le dit). Culte pour plus d'une génération, l'anime de 1985 est désormais disponible depuis le 15 décembre dernier en intégralité sur Netflix, même si personne n'avait forcément prévu de se miner le moral à quelques jours de Noël. 

Comme Clémentine ou Rémi sans famille, la série japonaise ne fait pas partie des dessins animés qui mettent du baume au coeur, mais plutôt de ceux qui cherchent à le briser en mille morceaux. Parce que regarder Princesse Sarah, c'est assister pendant 46 épisodes à l'humiliation et la maltraitance d'une gamine misérable qui ne bronche jamais et tend l'autre joue à chaque baffe qu'on lui donne. C'est peut-être moins violent que voir ce pauvre Rémi perdre ses amis les uns après les autres, mais le traumatisme est quand même bien présent. 

Sorte de relecture de Cendrillon adaptée de La Petite Princesse de la romancière Frances Hodgson Burnett, Sarah Crewe est une jeune et belle aristocrate britannique de l'ère victorienne. Après avoir perdu sa mère à quatre ans, elle a vécu une enfance dorée en Inde avant d'être envoyée dans un pensionnat londonien où elle ne manque pas d'attirer la jalousie de certaines camarades.

Sarah sans famille

Sa vie bascule le jour de son neuvième anniversaire, lorsqu'elle apprend la mort de son père et la faillite de sa famille. Désormais orpheline, ruinée et moquée, la petite fille troque ses jolies robes de princesse contre des guenilles et devient la bonne - ou plutôt l'esclave - de la tyrannique Mlle Mangin, la directrice de l'établissement qui s'efforce à faire de sa vie un enfer. Un scénario bien pitoyable pour une série forcément kitsch avec le temps, mais qui fera malgré tout remonter plusieurs souvenirs et beaucoup de liquide lacrymal aux abonnés.

La pauvre petite fille est également apparue quelques années plus tard sur grand écran, avec le film Petite princesse de 1995 réalisé par un Alfonso Cuarón (Les Fils de l'homme, Harry Potter 3, Gravity) en début de carrière. Des décennies auparavant, en 1939, un autre long-métrage avait adapté le roman original avec l'ancienne enfant star Shirley Temple dans le rôle principal.  

Après Neon Genesis Evolution, Yu Yu Hakusho, Détective Conan et maintenant Princesse Sarah, on attend désormais de pied ferme l'arrivée sur Netflix d'autres animes à l'ancienne comme Olive et Tom, Jeanne et Serge, Heidi ou Tom Sawyer.