Episodes Saison She-Hulk : Avocate saison 1 épisode 4 - critique d'un épisode qui match sur Disney+

Lucas Jacqui | 8 septembre 2022
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Affiche Tatiana Maslany

un épisode meetic

Jennifer Walters (Tatiana Maslany) a connu de bien belles aventures en ce début de saison (absolument pas). Ce quatrième épisode avait donc le défi corsé de réveiller le peu de public encore fidèle à la série de Marvel. Et quelle surprise que de voir She-Hulk : Avocate proposer dans un même épisode de l'humour, l'intimité de la toute récente super-héroïne, de l'action, ainsi que Walters dans son travail d'avocate ! En un chapitre, la série Disney+ en raconte donc plus que dans ses trois derniers épisodes combinés.

Pour le moment, She-Hulk étalait sa formule sur les quelque vingt minutes qu'elle nous proposait par semaine pour ne rien raconter de renversant. Mais c'est du passé, car cet épisode exploite enfin son personnage et l'univers du MCU. Wong (Benedict Wong) fait son retour, amenant avec lui les arts mystiques et une affaire judiciaire qui mêle monde ordinaire et univers super-héroïque. L'occasion de s'amuser avec les bases de Marvel, voire de les explorer. Pour la première fois, la série remplit enfin sa promesse avec une écriture dans l'esprit humoristique décalé – ou carrément cartoon (l'équipe accompagnant le magicien) – des comics.

 

She-Hulk : Avocate : photo, Tatiana MaslanyShe-Hulk Smatch

 

En plus de son travail d’avocate, Jennifer Walters se met en tête de rencontrer quelqu'un, un élément qui n'a pour seule justification scénaristique que de créer des situations comiques avec son alter vert. Ainsi, la cousine de Bruce Banner s'inscrit sur une application de dating, ce qui amène son wagon de mecs lourds vus par le prisme du MCU. Cela apporte des dialogues machistes agaçants de crédibilité, et permet de traiter d’une certaine façon l’image que renvoie, ou doit dégager, une femme en société. La courte durée de l'épisode contraint malheureusement la scénariste Melissa Hunter et la réalisatrice Kat Coiro à traiter ça avec la finesse d'un Hulk.

Si le mec idéal n'est pas au rendez-vous pour Walters, l'action s'est en revanche bien invitée à la partie. Après des histoires molles de la rotule, She-Hulk peut faire une légère démonstration de ses capacités en affrontant des gobelins baveux. Dans le pur esprit d'un comics de John Byrne, l'affrontement tend vers une partie de basket avec des créatures, mais le gag ne s'assume pas suffisamment.

 

She-Hulk : Avocate : photo, Tatiana MaslanyShe-Hulk dans un tribunal !

 

date foireux

Il ne fallait pas attendre un renouveau complet de la série d'une semaine à l'autre non plus. Les visuels de She-Hulk restent donc dignes d'un jeu mobile excessivement survendu par des Youtubers. C'est surtout dans les animations de l'entièreté de son corps que le personnage subit une baisse de qualité puisqu'elle affiche une rigidité qui ferait passer C3-PO pour un danseur de breakdance. La mise en scène s'épargne d'ailleurs de présenter la bodybuildeuse verte dans son intégralité, se passant donc de jouer de son physique imposant, mis à part dans un unique plan qu'on souhaiterait voir plus.

Heureusement, le niveau est relevé de quelques crans lors des dates cadrés en plan serré sur le visage de She-Hulk. Le travail d'animation peut se concentrer sur ses expressions et réussit à se rapprocher de la finesse du jeu de Tatiana Maslany. On y retrouve ses furtifs froncements de sourcils et ses pincements de lèvres sans que cela crée un quelconque malaise, et c'est un plus non négligeable.

 

She-Hulk : Avocate : photo, Tatiana MaslanyElle a une (petite) lueur de vie dans les yeux

 

Cependant, les armes ont été jetées du côté de la réalisation qui est bien décidée à ne pas faire preuve d'inventivité. Le tribunal est filmé comme n'importe quelle série sur la justice, le combat est mis en scène le plus basiquement du monde, et seuls les diners "romantiques" de la super-héroïne ont quelques soubresauts d'idées de grammaire visuelle. She-Hulk défile sans âme devant nous comme des pièces dans une usine d'assemblage. Entre deux images se trouve peut-être un message subliminal de Kat Coiro suppliant qu'on la sorte de cette entreprise.

Apprécier cet épisode témoigne du mauvais niveau du projet jusque-là. Un chapitre pareil ne devrait même pas être le haut du panier, mais le standard moyen-moins de la série. Marvel a fait un tel nivellement par le bas que la moindre fulgurance redonne espoir de voir un produit (car c'est ce que c'est) d'une qualité acceptable.

Cet épisode 4 de She-Hulk est donc le plus potable pour le moment, mais ne devrait certainement pas être la référence. On en attend et souhaite plus d'une héroïne si géniale en comics. 

Les épisodes de She-Hulk : Avocate sont disponibles tous les jeudis sur Disney+ depuis le 18 août 2022.

 

She-Hulk : Avocate : Affiche

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commentaires lecteurs votre commentaire !
Zimmer
17/09/2022 à 16:57

Je n'aime pas du tout. Mais cela n'engage que moi. L'importance est que ça plaît à un publique. Point barre ! Nous vivons une époque très très incertain. Être aussi sérieux (les commentaires ici même) sur un simple divertissement pour passer du temps... C'est cela qui pose question. C'est comme les gamers qui se posent des questions sur les problèmes concernant les consoles. Ils non rien vus venir (problèmes économiques) en début du Covid-19. Ils étaient tellement concentré sur leur Jv. Bref, restons dans notre bon sens.

Icare
11/09/2022 à 11:47

Depuis que disney à racheter les licences, tout devient enfantin. Thor Love and Thunder pour ma part m'a fait rire mais c'était beaucoup trop de blague du début à la fin, aucun sérieux, c'était plus pour les enfants. She-Hulk en voyant l'épisode 4 je me suis dit c'est quoi cette blague avec Wong... Quand je regarde ce qui sort en ce moment je me demande, quand les Héros devront combattre Kang, que se passera t'il? Sa sera des enfants qui devront sauver le monde comme dans les dessins animés ou certain ancien film Disney? Si tout part en blague, ce ne seront plus des héros mais des humoristes sauveurs du multivers...

Oyemboy
10/09/2022 à 22:59

Arrêtez le massacre ……..

low roart
09/09/2022 à 15:38

dans les toilettes public ou je vais tout le temps il y a des traces de She Hulk au mur

Groseille
09/09/2022 à 13:10

Une série de merde pour cretins, les débiles qui regardent ça , cachez vous !

Flo
09/09/2022 à 13:04

Un peu comme pour « Loki », il faut voir de quoi ça parle : on se rappelle que les déçus de la série du dieu de la Malice regrettaient que ça ne passe pas son temps à sauter d’un univers délirant à l’autre à chaque épisode. Alors que le titre ne ment pas, ce n’est pas une série sur le TVA mais sur Loki, et ses différentes facettes – littéralement.

Et maintenant on a une série dont le sous-titre est « Avocate », et cette idée de titre de Kevin Feige établi d’autant plus un paradoxe, jamais vraiment questionnée dans les comics d’origine : comment peut-on être avocat si on est un Hulk ? Un personnage complètement fantasque, improbable et surtout capable de destructions ?
Comment faire des plaidoiries un tant soit peu sérieuses quand cet avocat, ainsi que les gens à la barre, transforment une salle d’audience en carnaval grotesque ? Même en étant blasés par tous ces êtres costumés, un jury peut-il vraiment prendre tout ça avec le sérieux qu’il faut ? Est-ce que tout ça ne finit pas par devenir des vaines tentatives pour garantir un semblant de Société, avec des individus qui sont trop en dehors de cette Société ? Ce sont des questions que nous spectateurs devons nous poser, parce-que les personnages de la série eux n’ont pas encore le recul sur ça.

Même avec Matt Murdock, c’est déjà limite – essayez donc de citer plusieurs avocats non-voyants connus dans la vraie vie où dans des fictions (c’est à dire incapables de pouvoir convaincre un juge et des jurés en les regardant dans les yeux). Non que ça soit impossible, puisque le talent d’orateur peut largement compenser. Mais il faut pour ça un large temps d’adaptation, peut-être aussi variable selon la sélection des jurés.
Conclusion : idem ici, tout est en construction, et vous avez de grandes chances de vous enquiller des procès tout pétés pendant un certain temps avant que des règles précises soient bien établies (comment obliger quelqu’un à enlever son double anneau s’il ne le veut pas ? Est-ce que ça ne doit pas plutôt se faire en dehors d’une procédure judiciaire ?).
Et pas de place pour plus de mise en scène là dedans, si les personnages sont le centre de l'histoire plutôt que l'action.

En attendant, c’est plutôt la vie personnelle de Jen qui doit trouver un certain équilibre, sachant qu’elle continue à vouloir faire comme si tout pouvait rester normal, alors que sa double identité est quasiment publique et qu’elle ne peut pas toujours profiter des quelques avantages.
Les comics, eux, ont déjà fait leur choix : elle n’y plaide pas beaucoup, même si elle garde son titre. Elle bastonne plus, et occasionnellement elle se remet au boulot, ou donne des conseils juridiques.

Roenick
09/09/2022 à 11:58

C'est d'une nullité affligeante.

Laurent SFN
09/09/2022 à 11:49

"La courte durée de l'épisode contraint malheureusement la scénariste...à traiter ça avec la finesse d'un Hulk."

C'est pas LE problème récurent des séries MCU à la sauce Disney plus en fait ???

J7
09/09/2022 à 11:09

Franchement pas mal serieux verite attention l aura nouveau surprise ok ciao serieux peace goodbye revoir

Hulk on testo
09/09/2022 à 09:00

on dirait un type sur la photo d'affiche

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