Resident Evil 5 sur Xbox 360

Raphaël Carlier | 28 avril 2009
Raphaël Carlier | 28 avril 2009

 

 

Resident Evil 5 aura fait couler beaucoup d'encre. Re-pompage total du 4e opus sorti 4 ans plus tôt sur GameCube, jouabilité dépassée, la polémique (l'arnaque) du mode Versus payant... qu'en est-il vraiment du titre de Capcom, nouvel opus d'une série légendaire ?

 

 

Tout d'abord un petit retour en chiffres sur la saga Resident Evil (hors RE 5). C'est tout simplement 34,5 millions de copies vendues dans le monde (soit la série la plus lucrative pour Capcom devant Mega Man avec ses 28 millions d'unités ayant trouvé preneur tous supports confondus), depuis le premier opus sorti en 1996 écoulé à 2,75 millions d'unités. En 1998 arrive dans les bacs le second opus de la série et sans doute un des meilleurs -si ce n'est le meilleur- jeux du genre. Carton absolu, il s'est vendu à hauteur de 5 millions d'exemplaires sur PSone. Le troisième volet Nemesis fera un peu moins avec 3,5 millions de ventes. Ce cinquième volet sorti le 13 mars 2009 simultanément sur PS3 et Xbox 360 et prochainement sur PC est bien parti pour exploser les scores de ses aînés (2,5 millions vendus la première semaine rien qu'en Europe). Succès légitime ?

 

 

Commençons tout de suite par le sujet qui fâche. Resident Evil 5 reprend à l'identique le gameplay du précédent opus, ainsi que quelques ennemis et séquences. C'est un triste constat de se retrouver loin des annonces promises par le nouveau créateur à la barre du projet (Shinji Mikami ayant quitté Capcom pour rejoindre Platinum Games, travaillant sur Bayonetta). Quid de la question de l'insolation ? De la peur présente dans chaque coin de rue ? Non, ce dernier volet risque de décevoir les fans et s'adresse principalement aux novices de la série (enfin du nouveau tournant instauré par Resident Evil 4) en misant tout sur l'action ; et de ce point de vue, sans faute chez Capcom.

 

Exit Leon S. Kennedy, vous débutez l'aventure dans la peau de Chris Redfield qui fait ici son grand retour. Á peine débarqué dans un village d'Afrique vous rencontrez une femme nommé Sheva Alomar qui se dit être votre coéquipière. Oui dans Resident Evil 5 vous ne combattez plus les zombies/parasites seul (ce qui diminue forcément le facteur stress) et êtes bien accompagné. De plus, un ami peut vous rejoindre via le Live, en LAN, ou encore sur le même écran (divisé d'une bien étrange façon réduisant la visibilité). Et là le titre prend une toute nouvelle tournure, les interactions entre coéquipiers étant nombreuses. L'IA ne se débrouille pas trop mal même si plus loin dans l'aventure il vous faudra veiller sur elle pour ne pas mourir d'une mort frustrante (mais on est toujours bien content lorsque la belle vient nous sauver). Vous pouvez répartir des objets entre votre inventaire et le sien, mais restez obligé de faire des choix d'armement cruciaux l'inventaire étant extrêmement réduit comparé à l'habitude. Le titre propose une dose d'action non-stop qui va crescendo et pourrait presque rivaliser avec le modèle d'action à la troisième personne qu'est Gears of War 2 (test prochainement). De plus le jeu se montre extrêmement varié le long de ses 16 niveaux, proposant au moins deux environnements différents par chapitre (pour une durée de vie oscillant entre 15 et 20h de jeu, soit plus que la moyenne actuelle), et des ennemis suffisamment variés avec leurs propres points faibles pour renouveler les combats toujours prenants. Les boss, comme tout Capcom qui se respecte sous tout bonnement gigantesques.

 

 

Du côté de l'histoire, sans trop en révéler, on se retrouve au cœur des évènements qui ont conduit à la création du Virus T, et deux autres personnages emblématiques de la série font aussi leur retour dans cet épisode. L'histoire se laisse suivre aisément et s'avère passionnante, avec des cut-scenes efficacement mises en scènes. Vous pourrez entre autres, accéder à des fichiers qui en apprendront plus aux nouveaux venus sur les précédents Resident Evil (évènements et personnages).

Et maintenant le meilleur pour la fin : le jeu est une véritable claque technique. La richesse des détails, les effets spéciaux, les visages, les jeux de lumière et surtout la direction artistique des environnements magnifiques, le jeu vous laissera plus d'une fois sans voix. Vous aurez aussi la possibilité de débloquer des « figurines interactives » de tous les personnages présents dans le jeu les révélant dans leurs moindres détails, ce qui rend honneur à l'incroyable travail de modélisation de la part des développeurs.

 

 

 

En définitive Resident Evil 5 procure un plaisir de jeu intense et constamment renouvelé. Le jeu dispose d'un fort potentiel de rejouabilité, tout d'abord avec l'arrivée du nouveau mode coop inlassable (néanmoins pour en profiter dans les meilleurs conditions il vaut mieux avoir un partenaire via le Live), et aussi pour débloquer la foule de contenu (on a rarement vu un tel arsenal) ; le titre étant extrêmement complet, avec des à-côtés très sympathiques comme l'onglet statistiques qui permet de voir vos résultats en chiffres et en détails.

 

 

On espère juste que le succès annoncé de cet épisode encourage les producteurs à oser un peu plus pour le prochain volet (pas avant 4 ans au mieux) et que la série à deux doigts de s'essouffler saura se renouveler et puiser dans ce qui fit sa gloire d'antan.

Pour les amateurs de survival horror, il faudra se rabattre sur Dead Space, nouvel référence du genre (et bientôt en test dans cette rubrique), Alone in the Dark 5 ayant raté le coche avec une maniabilité à côté de la plaque.

 

 

 

 

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