Cinéma / Jeux vidéo : le top 10 du pire

Jean-Noël Nicolau | 24 mai 2010
Jean-Noël Nicolau | 24 mai 2010

Avec la sortie d'un nouveau fleuron de l'adaptation de jeux vidéo sur grand écran, en la personne de Prince of Persia, on ressort notre petit top 10 des pires plantages. Histoire de rappeler qu'être gamers et cinéphiles, c'est avant tout savoir dissocier ses deux passions. On espère un jour à Ecran Large pouvoir enfin faire un dossier sur les meilleures adaptations de jeux vidéo au cinéma. C'est qu'on est optimiste à la rédac...

 


1- House of the dead, Alone in the dark, Bloodrayne et  Dungeon siege de Uwe Boll

Les méfaits : cas à part, le boxeur Uwe Boll s’est spécialisé dans l’adaptation de jeux vidéo pour le grand écran.  Même si actuellement ses films sortent plus facilement directement en DVD, en particulier en France. Pourquoi ? Parce que le brave monsieur n’a pas gagné ses galons de « plus mauvais cinéaste » de notre époque en ne torchant que de la daube tiède. Chez Uwe Boll la catastrophe dépasse toujours les plus folles espérances. Qu’il fasse le choix d’un classique du jeu d’arcade bourrin (House of the dead, à regarder avec des flingues en plastique pour shooter l'écran) ou du premier chef-d’œuvre du survival d’horreur (Alone in the dark, méconnaissable), tout est foireux de la première à la dernière image. Le produit peut faire illusion le temps d’une poignée de séquences ou d'une bande-annonce (Bloodrayne et le prochain Dungeon siege), le résultat final repousse sans cesse de nouvelles limites en matière de série Z désolante.

Ce qu’il faut faire : demander à Mike Tyson de rédiger la critique de Dungeon siege et le laisser régler ça sur le ring avec ce bon vieux Uwe.

 

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2- Street fighter de Steven de Souza

Ce qui a été fait : une indescriptible série Z qui dépasse le cadre nanar des van dammeries habituelles pour atteindre une certaine plénitude dans la nullité.

Ce qui aurait été mieux : le dessin animé. Le design impossible des personnages de Street Fighter ne peut décidément pas survivre à une adaptation « live », même lorsque Kylie Minogue s’en mêle.

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3- Lara Croft Tomb Raider : le berceau de la vie de Jan De Bont

Ce qui a été fait : la même chose que le premier, en pire.

Ce qui aurait été mieux : s’abstenir. Ou allonger la scène en bikini d’au moins une heure.



4- Resident Evil : Apocalypse de Alexander Witt

Ce qui a été fait : STAAAAAAAAAAAAAAARRRRRS !!

Ce qui aurait été mieux : Se contenter d’en faire un clip pour le énième retour de Iron Maiden.



5- Super Mario Bros de Annabel Jankel & Rocky Morton

Ce qui a été fait : la première adaptation officielle d’un jeu vidéo ne sait visiblement pas trop quoi faire de son sujet hautement débile. Si Mario est la plus grande star du domaine, il ne peut pas sortir de son royaume des champignons sans passer pour un guignol. Ni Bob Hoskins (embarrassé), ni Dennis Hopper (sous coke) ne peuvent sauver une seule seconde de ce formidable accident industriel.

Ce qui aurait été mieux : Super Mario Galaxy. Et rien au cinéma. Pas même le dessin animé télévisé, tout aussi pathétique.

 

6- Mortal Kombat de Paul WS Anderson

Ce qui a été fait : une adaptation relativement fidèle d’un jeu profondément débile n’ayant d’attrait que par sa violence outrancière. Au cinéma il ne reste pas grand chose de ladite violence. Bref, il n’y a plus rien à voir, à part des effets spéciaux kitchissimes et un Totophe Lambert rigolard en dieu de la foudre.

Ce qui aurait été mieux : mixer le tout avec Vercingétorix et réussir l’ultime combo nanar.



7- Double dragon de James Yukich

Ce qui a été fait : l’un des jeux les plus stupides de l’histoire (« toi avancer, toi taper ») ne pouvait décemment pas faire de miracles au cinéma. En résulte un tout petit machin pour vidéo clubs des années 90.

Ce qui aurait été mieux : un duo Stallone/Schwarzenegger largué dans les rues de New York envahies par les vilains punks, du temps réel et des barres de fer.



8- Lara Croft : Tomb Raider de Simon West

Ce qui a été fait : Angelina Jolie en terroriste archéologique très basse de plafond, qui roule des mécaniques dans un film d’une laideur qui fait peur.

Ce qui aurait été mieux : Angelina Jolie qui court au ralenti (en se prenant quelques murs), pendant deux heures, tout en essayant d’échapper aux pièges d’une pyramide aztèque. Indiana Jones rencontre Baywatch, l’essence du jeu aurait été préservée.



9- DOA : dead or alive de Corey Yuen

Ce qui a été fait : un sous-Charlie’s Angels ni vraiment vulgaire, ni vraiment classe. Avec de surcroît une tentative de scénario et un essai de jeu d’actrice (un seul jeu pour toutes les actrices).

Ce qui aurait été mieux : une succession de combats entre diverses bimbos dans divers lieux exotiques, où les demoiselles auraient fini nues à chaque fois.

 

10- Resident Evil de Paul WS Anderson

Ce qui a été fait : transformer en techno-thriller une franchise bâtie sur des hommages aux grands classiques de l’horreur cinématographique et miser sur l’action bourrine quand les points forts des jeux demeurent la claustrophobie et l’angoisse.

Ce qui aurait été mieux : ne pas s’enfoncer quasi immédiatement dans les sous-sols du complexe scientifique et laisser Milla errer dans le fameux manoir. Virer la clique de militaires qui transforment le film en pauvre slasher trop clinquant pour être gore. Bref, tout refaire et recommencer...

 

Sans oublier : Wing Commander, Doom, Max Payne, Hitman, Far Cry

Et bientôt :  The King of Fighters, Tekken

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