France, États-Unis, Chine : quels sont les pays les plus accros aux jeux vidéo ?

L’industrie du jeu vidéo est toujours aussi florissante, comme en témoigne la demande croissante des clients aux quatre coins du monde. Mais certains pays se démarquent assez nettement sur ce marché.

Le marché vidéoludique rassemble à l’heure actuelle près de 2 milliards de joueurs à travers le monde. Et ce n’est pas une si grande surprise, compte tenu de l’évolution spectaculaire de ce marché qui a su se diversifier grâce à différents types de jeux.

Cette tendance a logiquement suscité l’intérêt de joueurs qui sont plus ou moins nombreux en fonction des pays. Tout le monde veut sa part du gâteau sur ce marché – bien que fragilisé par des licenciements massifs dans les grandes maisons de production – même si quelques nations sortent du lot.

La guerre est déclarée sur le marché du jeu vidéo

La Chine en tête de liste, l’Italie et le Japon hors du coup

Si l’on se fie aux rapports de Statista, la Chine se distingue très clairement des autres nations. Et pour cause : en tenant compte d'un échantillon de personnes passant plus ou moins de 20 heures par semaine devant les jeux vidéo, le géant asiatique émerge comme la nation où les adultes passent le plus de temps devant les écrans.

Le bilan a d’ailleurs de quoi surprendre : 60% des adultes chinois, dans la tranche d'âge 18-64 ans, consacreraient “plus de 6 heures par semaine aux jeux vidéo”. 30% d'entre eux dépasseraient même les “10 heures par semaine”, un record mondial.

Ce sont ensuite les États-Unis qui occupent la 2e place avec 25% de joueurs fréquents (plus de 10 heures par semaine), puis le Brésil (24%) et la France (20%). Le constat est en revanche bien plus étonnant pour le Japon, qui compte le plus grand pourcentage de joueurs, mais seulement 12% de joueurs réguliers.

Dans l’Hexagone, une étude du Syndicat des Éditeurs de Logiciels de Loisirs rapporte que “plus de 39 millions de Français” joueraient aux jeux vidéo de manière occasionnelle. Et le plus étonnant dans tout cela, c’est que l’âge moyen des joueurs se situe à 40 ans. Preuve que de plus en plus d’adultes se prêtent au jeu, puisqu’ils sont 69 % à se divertir sur console.

Et en parallèle de cela, les jeux d’argent en ligne ont su se faire une place de choix en séduisant une vaste communauté de passionnés grâce à des licences aux thèmes variés jouables depuis chez eux. D’autant plus qu’ils connaissent un succès particulièrement frappant pour les joueurs québécois, ainsi qu'en Italie et aux États-Unis. 

Faites vos jeux

Une passion chinoise qui contraste avec les restrictions

L’engouement pour les jeux vidéo en Chine se heurte à une réalité sévère. En 2021, le gouvernement chinois a introduit une réglementation rigoureuse, limitant à trois heures par semaine le temps de jeu en ligne pour les mineurs. L’objectif ? Combattre la “dépendance juvénile” aux jeux vidéo.

Dans le même temps, il a mis en place des restrictions qui interdisent les jeux d’argent virtuels dans le pays, et ce, malgré leur popularité et leur statut de sérieux concurrents aux jeux traditionnels. Cet ensemble de mesures controversées n’a d’ailleurs pas tardé à impacter le marché de manière significative qui a enregistré une baisse des ventes pour la première fois en 10 ans.

Néanmoins, la passion pour les jeux vidéo ne semble pas s’essouffler chez les adultes chinois. Et c’est sans doute pour cette raison précise que le gouvernement de Pékin a lâché du lest en se montrant plus flexible sur certaines restrictions. Preuve que l’industrie du jeu vidéo ne se limite pas à un simple divertissement pour les jeunes : elle constitue une part importante de l'économie numérique, tout en influençant des secteurs comme la technologie (notamment l’intégration de l'IA dans le jeu vidéo). 

Les Chinois face aux restrictions du gouvernement

Vous l’aurez donc compris, le marché chinois se trouve à un carrefour : d'un côté, la passion croissante et engagée chez les adultes, de l'autre, les mesures restrictives visant à contrôler l'accès des plus jeunes.

Dans ce scénario, un défi intéressant se profile : trouver un équilibre entre protection des mineurs et soutien à un secteur en constante expansion. Reste à voir comment cette dynamique évoluera au cours des prochaines décennies.