Mauvais Genre 2015 : un palmarès teutonique

Simon Riaux | 8 avril 2015
Simon Riaux | 8 avril 2015

Le Festival Mauvais Genre vient de s’achever et comme d’habitude, la manifestation nous a offert une conclusion en forme d’apothéose, à base de cinéma, de blagues potaches et de surprises cométaires.

Lors de notre dernier compte-rendu, nous évoquions les moments qui nous semblaient les plus éminemment représentatifs du Festival. Manque de bol, Mauvais Genre avait décidé de réserver ses plus explosives cartouches pour ses ultimes 24 heures, histoire de nous quitter sur un feu d’artifice surpuissant.

Impossible ainsi de ne pas évoquer les deux excellentes conférences organisées dans le cadre des festivités. Celle dédiée au jeux vidéo et animée par Julien Chièze, ménestrel en chef de Gameblog.fr et accueillait Michel Koch, co-directeur et directeur artistique de Life is Strange, production atypique, largement inspirée par le ciné indé américain.

Autre morceau de choix, la conférence traitant de l’art des génériques, dont l’invité ; Kook Ewo, fit le bonheur des Festivaliers. On lui doit les génériques de Silent Hill, Splice, La Belle et la Bête ou plus récemment The Strain, dont il eut la générosité de partager beaucoup d’images inédites.

Rappelons que ces deux évènements, qui forment la signature de Mauvais Genre depuis plusieurs années, sont toujours GRATUITS. Bah ouais, c’est comme ça.

Et le palmarès ? On vous a parlé du palmarès ?

Fait aussi rare que notable, la Cérémonie de Clôture de Mauvais Genre fait partie des évènements les plus attendus du Festival et pas seulement parce qu’on boit beaucoup avant, pendant, et après.

En contactant tous les lauréats par Skype, en prenant toujours soin de chouchouter ses bénévoles et de les célébrer avec enthousiasme, Mauvais Genre est parvenu à faire de ce passage obligé, souvent fonctionnel et déserté par le public, un vrai rendez-vous. Ne craignant ni les happening sur scène (votre serviteur et un complice que nous ne nommerons pas auront passablement et involontairement reconfiguré la dignité de certains bénévoles aventureux, en ayant recours à un art de l’argot qui eut fait rougir Frédéric Dard par grand vent), tandis que les gagnants, contactés par Skype, découvraient hallucinés une salle en délire prête à les célébrer.

Il faut ici souligner l’incroyable chaleur du Jury professionnel, composé de son président Francis Renaud, de l’indispensable Christine Masson, une des grandes productrices de France Inter, du cinéaste Til Kleinert primé l’année précédente, de la talentueuse auteure Mélanie Fazi et de l’excellente comédienne Aurélia Poirier (La Lazy Company).

Sans plus attendre, le palmarès.

 

PRIX DU JURY PROFESSIONNEL

Der Bunker, de Nikias Chryssos

Mention spéciale à The Returned, de Ivan Noel

 

PRIX DE LA CRITIQUE (au Vouvray)

Der Bunker, de Nikias Chryssos

Mention spéciale pour A Hitman’s Solitude Before the shot de Florian Mischa Böder

 

PRIX DU PUBLIC

Long-métrage : A Hitman’s Solitude Before the shot

Court-métrage : The Stomach

Court-métrage animation : Les Pécheresses

Mad In France : Le Hall des Pendus

 

JURY JEUNE

Prix du Jury jeune : A Hitman’s Solitude Before the shot

Mention spéciale : Darkness on the edge of town de Patrick Ryan

 

Après la découverte de ce palmarès de très très haute tenue, le temps vint de mettre tout à fait à bas le peu de neurones encore disponible au sein du public et des accrédités, tout en s’assurant qu’aucun témoin des agapes finales ne serait en état d’en témoigner.

Encore une fois, Mauvais Genre nous aura laissés sur les rotules, épatés, étonnés et heureux.

 

 

 

Les photos et autres documents compromettants illustrant cet article sont à mettre au crédit de Magali Sabiot. Un grand, un immense merci au Bruce Willis Tourangeau, a.k.a Erwan Chaffiot, qui concoure chaque année à faire de Mauvais Genre l'indispensable évènement que nous sommes de plus en plus nombreux à attendre. Encore merci à toute cette formidable équipe et ses bénévoles, qui sont plus nombreux chaque année à réaliser que comme disait Patrick Sébastien dans ses jeunes année, "un peu de honte est vite passé".

Tout savoir sur Francis Renaud

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commentaires
Ray
25/04/2015 à 07:32

On pourrait avoir une chronique sur 'der bunker', primé mais pas du tout commenté par l'équipe... Gros foutage de gueule, ce site....

En plus c'est super de savoir que le festival est bien, mais nous on veut des films, des coups de coeur et des blagues.. Comme avant quoi....

Pseudo
08/04/2015 à 14:05

Vous vous êtes bien amusés, youppi, mais verra-t-on un jour ces films ? Oui, si on les télécharge ? J'ai l'impression que ce festival est un bon moment entre cinéphiles ivrognes, mais les autres sont totalement exclus. C'est du moins mon impression de lecteur qui voit un palmarès qui me parle autant que celui du festival de courts-métrages de Gif-sur-Yvette.

Aude
08/04/2015 à 13:23

Retranscription criante de vérité de ce festival Mauvais Genre, on frôle l' ethnologie...Très bons films primés. Quel talent Simon ! Présidente du fan club non officiel de Simon Riaux.