Georges Lautner est mort

Simon Riaux | 23 novembre 2013
Simon Riaux | 23 novembre 2013
Quand Rémy Julienne en personne annonce que tu as cassé ta pipe, c'est que tu n'es pas un Guignolo, ni L'inconnu dans la maison. Tu devais être un sacré Cow-boy pour que les réseaux sociaux fleurissent de petits statuts émus, que tout le landernau du cinoche français se souvienne « un jour à Sarlat, il m'a tenu la porte des toilettes. » Les journalistes courent en tout sens pour te rendre honneur, tu passes même avant l'Iran chez les excités de l'info en continu. Tu n'as pourtant pas mené La Vie dissolue de Gérard Floque, étais-tu Flic ou Voyou ? J'en sais rien mais au larmomètre public, tout indique qu'on assiste pas à la Mort d'un pourri. Tu auras déjà accompli un exploit pos-mortem : faire dire à un paquet de plumitifs en direct depuis la petite lucarne que la Nouvelle Vague, c'était pas si top et qu'elle avait été bien vilaine de te faire boire la tasse. Moi ça ne me pose Pas de problème, mais On aura tout vu !

Ah j'ai compris ! Tu devais être un Pacha, une Grande Sauterelle pour que Les Bons vivants se réveillent avec les mouillantes toutes humides, eux qui s'accommodent d'ordinaire d'un lapidaire Marche ou crève. Arrêtez les tambours les mecs, on n'entend plus rien. Ne nous fâchons pas, expliquez moi juste qui est le bonze qui mange Des Pissenlits par la racine. Bon dieu, c'est la première fois que je vois Les Tontons Flingueurs En plein cirage, Ils sont fous ces sorciers ! Oh merde, j'ai compris. C'est toi, Le Professionnel, dont mon dabe, ce grand mec qu'avait la gueule en biais, regardait tous les films, j'ai dû en voir un paquet moi-même, tous peut-être bien. Rien que d'y penser j'en ai les Seins de glace.

Tu n'es pas n'importe qui, et tu n'as pas fait n'importe quoi.

Tu es Georges Lautner.

Laisse aller... c'est une valse.

 

 

 

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