Quand Rémy Julienne en personne
annonce que tu as cassé ta pipe, c'est que tu n'es pas un
Guignolo,
ni
L'inconnu dans la maison. Tu devais être un sacré
Cow-boy pour que les réseaux sociaux fleurissent de
petits statuts émus, que tout le landernau du cinoche français se
souvienne « un jour à Sarlat, il m'a tenu la porte des
toilettes. » Les journalistes courent en tout sens pour te
rendre honneur, tu passes même avant l'Iran chez les excités de
l'info en continu. Tu n'as pourtant pas mené
La Vie dissolue
de Gérard Floque, étais-tu
Flic ou Voyou ?
J'en sais rien mais au larmomètre public, tout indique qu'on assiste
pas à la
Mort d'un pourri. Tu auras déjà accompli un
exploit pos-mortem : faire dire à un paquet de plumitifs en direct
depuis la petite lucarne que la Nouvelle Vague, c'était pas si top
et qu'elle avait été bien vilaine de te faire boire la tasse. Moi
ça ne me pose
Pas de problème, mais
On aura
tout vu !
Ah j'ai compris ! Tu devais être un
Pacha, une Grande Sauterelle pour que Les
Bons vivants se réveillent avec les mouillantes toutes
humides, eux qui s'accommodent d'ordinaire d'un lapidaire Marche
ou crève. Arrêtez les tambours les mecs, on
n'entend plus rien. Ne nous fâchons pas, expliquez moi
juste qui est le bonze qui mange Des Pissenlits par la racine.
Bon dieu, c'est la première fois que je vois Les Tontons
Flingueurs En plein cirage, Ils sont fous ces sorciers
! Oh merde, j'ai compris. C'est toi, Le Professionnel,
dont mon dabe, ce grand mec qu'avait la gueule en biais, regardait
tous les films, j'ai dû en voir un paquet moi-même, tous peut-être
bien. Rien que d'y penser j'en ai les Seins de glace.
Tu n'es pas n'importe qui, et tu n'as pas fait n'importe quoi.
Tu es Georges Lautner.
Laisse aller... c'est une valse.