Gérardmer 2013 - Le programme

Aude Boutillon | 18 janvier 2013
Aude Boutillon | 18 janvier 2013

Nous avions vaincu l'hécatombe de spätzles, terrassé les hectolitres de Gewurtztraminer, et même trouvé quelques miettes d'énergie restante pour trainer nos carcasses repues d'une salle à l'autre de la cité vosgienne. Le Festival de Gérardmer remet le couvert pour une nouvelle édition, et pas des moindres, puisqu'il soufflera cette fois la bougie de sa seconde décennie d'existence. Enorgueillis de nos victoires passées, et appâtés par l'effluve du challenge, nous serons bien entendue de la partie, en comité restreint, plus vaillants que jamais.

A l'annonce de la composition du jury, notre rédac' chef bien-aimé n'a pu retenir des glapissements de donzelle en fleur à la vue d'un rôle de Président endossé par Christophe Lambert, entouré pour l'occasion de quelques  Nicolas Boukhrief, Marc Caro, Marina de Van, Xavier Gens, Pascal Laugier, Xavier Palud, et Pitof, des noms qui, pour la plupart, commencent à sonner un tantinet familier aux écoutilles des habitués des festivals.

 


 

Côté compétition, c'est avec plaisir que nous découvrons une liste presque exclusivement composée d'inédits, avec en ligne de mire The Bay, dernier né de Barry Levinson, mais également found footage fièrement présenté par les producteurs de... Paranormal Activity. The Complex marquera quant à lui le retour de Hideo Nakata, abonné absent depuis le surprenant Chatroom, en 2010. Le pape de l'horreur asiatique reviendra pour l'occasion aux fondamentaux, et si le scénario n'augure rien de bien révolutionnaire en matière de spectres capillairement généreux, nous nous permettons encore la folie de miser sur le talent du bonhomme pour nous coller un minimum de frousse (tout en gardant à l'esprit l'effarante expérience The Cat de la dernière édition). L'argentino-colombien The Crack s'annonce pour le coup largement plus intriguant, avec son postulat mêlant isolement, famille et folie contagieuse. Avec Mama, le réalisateur Andres Muschietti s'octroiera quant à lui le luxe d'un premier film porté par un duo Jessica Chastain / Nicolaj Coster-Waldau (le Jaime Lannister de Game of Thrones), pour un présumé drame familial horrifique qui devrait ravir les amateurs de petites filles taciturnes aux déplacements saccadés. Egalement au programme de la compétition : des cadavres dans des placards (The End), un morveux maléfique (House of Last Things), et home invasion retors (You're Next).

 

 

 S'agissant de la catégorie hors compétition, et après avoir salué la variété géographique de la sélection, on retiendra parmi les évènements marquants les avant-premières de Cloud Atlas, Hansel et Gretel, et Hôtel Transylvanie. Les amateurs d'étrangetés se dirigeront plus volontiers vers The Conspiracy, intriguante enquête ciblée sur la théorie du complot, ou le britannique In Fear, premier film et thriller disséquant les peurs primales dans ce qui s'annonce comme une atmosphère surréaliste et préoccupant, sans oublier de rattraper le documentaire Slash and Dice, consacré au slasher, qui nous avait glissé entre les doigts à Sitges.

 La rétrospective sera quant à elle consacrée cette année au réalisateur mexicain Carlos Enrique Taboada, dont quatre films seront projetés. RAS du côé de la nuit fantastique, dont nous avons vu l'ensemble du contenu (Dead Sushi, Iron Sky et New Kids Nitro). Nous nous réserverons donc bien volontiers pour les Trailers de la Peur, séance constituée par une sélection de bandes-annonces, projetées en 35 mm s'il-vous-plait.

Rendez-vous le 30 janvier prochain pour le coup d'envoi de cinq jours de pérégrinations fantastiques, dont vous pouvez, vous connaissez la chanson, retrouver le programme sur le site officiel du festival.

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