Gérardmer 2011 : Bilan des inédits vidéo

Laurent Pécha | 30 janvier 2011
Laurent Pécha | 30 janvier 2011

La compétition des inédits vidéo pour cette 18ème édition du festival de Gérardmer a été de haute tenue, du moins pour la moitié des films sélectionnés. Et le vainqueur est fort logiquement Triangle de Christopher Smith qui sortira en vidéo en juin 2011.

Retour en mini-avis sur cette sélection.

 

Triangle de Christopher Smith

Perdus dans le triangle des Bermudes, les passagers d'un bateau chavirent et rejoignent un mystérieux navire abandonné. A bord, ils devront combattre leur côté sombre.

Laurent Pécha :

Un scénario à tiroirs redoutable que la mise en scène classieuse de Smith ne cesse de magnifier.

Sandy Gillet :

Une relecture allégorique du mythe de Sisyphe. C'est déroutant puis infernal et enfin sans pitié. Une très bonne surprise venant d'un réalisateur qui jusqu'ici n'avait rien prouvé sinon sa roublardise.

 

 

Ultimate patrol de Daniel Myrick 

Un satelitte de reconnaissance américain détecte un haut taux de radioactivité dans le désert d'Afghanistan. Un group de réservistes des Forces Spéciales y est envoyé en mission et s'enfonce dans le désert en apparence si tranquille...Mais quelque chose se cache sous le sable, quelque chose de bien plus dangereux que les attaques surprises des talibans.

Simon Riaux :

Un autiste emmène des pieds nickelés à l'hygiène douteuse se faire zigouiller par des OVNIS indiens. Et soudainement, on comprend la déroute Américaine en Afghanistan.

Laurent Pécha :

Un prototype de film qui n'en finit pas de devenir nul au fil des minutes. L'après Blair Witch, c'est plus que dur pour Myrick !

 

Heartless de Philip Ridley : 

Un jeune homme est dupé dans son accord avec un démon et se défend ensuite pour sauver son âme...

Laurent Pécha :

Le retour en forme de l'auteur du culte, L'enfant miroir. Un étrange film fantastique qui parle avec une rare justesse du mal être de la société anglaise actuelle.

 

 

The Dead outside de Kerry Anne Mullaney

Depuis six mois, une étrange épidémie neurologique a détruit la quasi-totalité de l'Humanité. Devenus de plus en plus violents, les hommes se sont entretués. Daniel décide de s'enfuir à l'abri où il est caché depuis que sa famille est morte. Voyageant à travers des régions désertes, il s'arrête dans une ferme isolée où vit April, une jeune fille de 16 ans. Se méfiant l'un de l'autre, tous deux vont devoir pourtant cohabiter : les quelques survivants représentent un danger potentiel. Mais Daniel va découvrir que le véritable danger n'est pas à l'extérieur, mais à l'intérieur de la ferme...

Jonathan Deladerierre :

N'ayant ni les moyens de Danny Boyle pour son 28 Jours Plus Tard, ni le talent de John Hillcoat (le magnifique La Route) pour ce qui est de poser une ambiance dramatique oppressante aux enjeux universels, le film ne convainc pas et peine à illustrer un propos qui le dépasse.

 

The Unforgiving de Alastair Orr

Johannesburg, Afrique du Sud. Rex et Alice ont survécu à un tueur en série célèbre pour la brutalité de ses crimes. Pour la police, ils sont désormais la seule piste permettant de remonter jusqu'au tueur.

Laurent Pécha :

Du Saw, du Hostel, du twist à gogo, une caméra épileptique et de la citation profonde ("Au royaume des porcs, les bouchers sont rois !"), The Unforgiving ou une certaine idée du néant sur pellicule !

 

Terreur de Anthony DiBlasi

Quaid, étudiant en philosophie, se lance avec deux camarades dans la réalisation d'un film pour étayer sa thèse sur les peurs les plus profondes de l'être humain. Ce projet va faire ressurgir chez lui des traumatismes liés à on passé.

Laurent Pécha :

Adapté de Clive Barker, Dread en conserve la noirceur extrême lors de certaines séquences chocs. Dommage que le récit n'exploite pas aussi efficacement son formidable pitch. Mention spéciale aux comédiens, tous excellents.

 

 

 

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