Deauville 2010 : The Company men de John Wells

La Rédaction | 8 septembre 2010
La Rédaction | 8 septembre 2010

AVANT-PREMIÈRE

De John Wells, le spectateur était en droit d'attendre un scénario plus fouillé et une mise en scène plus sérieuse. Le Monsieur a tout de même produit pendant des années Urgences et The West wing, deux des séries télé les mieux écrites de l'histoire. Sur grand écran, il s'attaque avec The Company men à un sujet dans l'air du temps, la dictature de la Bourse. Malheureusement, il n'évite pas la caricature. Les riches en costumes jouent au golf quand les ouvriers en jeans s'envoient une balle de football américain, le vrai sport du peuple.

Une grande entreprise licencie à tour de bras pour augmenter la valeur des actions. Les cols blancs transpirent. Viré, Ben Affleck s'accroche à sa Porsche pour rester un winner. Licencié, Chris Cooper doit rayer la guerre du Vietnam de son CV pour ne pas  paraître trop vieux. Honteux, Tommy Lee Jones boit pour ne pas penser aux millions de ses stock-options. Tant qu'il parle de la façon dont ces types perdent leur syndrome de toute puissance, le film touche juste. Les scènes dans le bureau de placement, cruelles, montrent bien comment chaque chômeur est poussé à s'asseoir sur sa dignité.

Le chemin de croix aka la route vers la lumière aka la rédemption vire à la facilité. C'est en soulevant des sacs de ciment que Ben Affleck, antipathique les trois-quarts du film (il insulte une DRH obèse), retrouve les vraies valeurs. Aux États-Unis, la seule valeur qui surpasse le travail, c'est la famille. Et Ben comprend que jouer au basket avec son fils (le sport, autre  fondement US), c'est important.

Maverick

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