Venise 2010 : Compte-rendu jour 1

Laurent Pécha | 1 septembre 2010
Laurent Pécha | 1 septembre 2010

Venise 2010, c'est parti... ou presque. Les années se suivent et le résultat semble invariablement le même : la première journée du festival, ce n'est pas celle d'Ecran Large. Et pourtant, contrairement à l'an dernier, l'acheminement s'était formidablement bien passé (embarquement à la dernière minute, avion en avance, bagages bien retrouvés, appartement conforme à sa description,...). Et, avec l'expérience et l'aide précieuse de notre ami et collègue Julien Welter de L'Express, on avait même réussi dès notre arrivée, à voir dans une projection non officielle, le très attendu Machete de Robert Rodriguez. Pourtant, c'est avec 24 heures de retard que vous lisez ces lignes et découvrez que la bombe espérée du réalisateur de Planète terreur, n'est en fait qu'un sympathique pétard mouillé (lire la critique détaillée ici). Que s'est-il donc passé ? On appelle ça un accident du travail. Une valise trop lourde à porter dans les divers ponts vénitiens, le contre-coup de la rencontre avec Kelly Brook (la vie sans Kelly, faut qu'on demande à Jason et Billy, comment ils font ?), toujours est-il que le coude craque et se met à gonfler dangereusement. Et là, commence un périple dans la nuit vénitienne qui va durer longtemps... très longtemps. Entre une première visite dans un hôpital totalement désaffecté qui nous plonge en plein Hostel transalpin et un docteur ne parlant ni anglais ni français mais qui ressemble à Philippe Nahon, la montée d'adrénaline est bien plus importante que l'an dernier durant la projection de Rec 2. S'ensuit un parcours du combattant dans Venise pour trouver le seul et vrai hôpital de la ville pour faire une radio et voir un spécialiste. Minuit et quatre heures passées aux urgences, le verdict est sans appel : repos forcé pendant 5 jours sous peine de voir le coude gonflé encore plus. Damned ! D'autant que l'autre envoyé spécial d'Ecran Large, Sébastien, est toujours coincé au Cap Vert.


Une nuit de repos à grands coups de glace sur le coude (« mets de la glace, ça va guérir » a dit le doc rital...), la première vraie journée du festival démarre en douceur avec le dilemme « écrira ou écrira pas ? » soit « priorité à la santé ou à l'info ? ». Mais quand on commence par découvrir le Black swan de Darren Aronofsky, on oublie très vite sa pauvre condition de malade et on prend son clavier, défiant tous les dangers (bon, ok, j'exagère peut être un peu) pour crier son amour pour le réalisateur de The Wrestler. D'ailleurs, la comparaison avec le chef d'œuvre du cinéaste est d'autant plus facile qu'Aronofsky la revendique totalement. Pas aussi parfait (à quelques broutilles près) que son prédécesseur, cette descente sombre et fantasmagorique dans l'univers du ballet classique constitue un choc aussi esthétique qu'émotionnel. Et surtout l'occasion d'utiliser tous les superlatifs du monde pour encenser son interprète principale, Natalie Portman. Ne cherchez plus la performance de l'année et l'actrice peut déjà se préparer à récupérer un paquet de prix d'interprétation. Comme, à l'époque de The Wrestler, on se mouille et on prédit l'Oscar à la magnifique Natalie. On revient dans quelques heures sur cette nouvelle claque aronofskyenne, le temps de bien rassembler sa pensée... et soigner un peu son coude ! (et les chevilles aussi, pendant que tu y es, Ndlr à Paris)

  Où vais-je ranger mon Oscar ?

 

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