Festival CinémaScience de Bordeaux - Impressions

Lucile Bellan | 23 octobre 2008
Lucile Bellan | 23 octobre 2008

Pour sa première édition, le festival CinémaScience met les petits plats dans les grands pour se faire une place dans les agendas des spectateurs, des cinéphiles et des scientifiques : cadre superbe, programmation fleuve sur plus de 8 jours, invités/spécialistes prestigieux. Retour sur un bébé festival qui n'a rien à envier aux grands.

 

Sur quatre belles salles de cinéma et de théâtre de la ville de Bordeaux, toutes quasi situées en centre-ville ou accessible à pieds (et par un temps pareil, on aurait tort de s'en priver), le festival présente 11 films en compétition officielle internationale, 9 films dans la section Nouveau regard, 9 avant-premières, 26 séances rétrospectives, toutes sur les thèmes du festival : le cinéma, la science et l'imaginaire.

 

 

 

Arrivée mercredi, la découverte du festival se fait sous un angle surprenant, débarquant en pleine « journée italienne », un des buts du festival étant d'inviter toutes les années un pays européen différent afin de tisser un peu plus les liens culturels, scientifiques et commerciaux entre celui-ci et la France. En plus d'une programmation spéciale italienne, avec The limits of the possible, Looking for Arthur C.Clarke, Mort d'un mathématicien napolitain, Marconi le magicien des ondes et Les garçons de la rue Panisperna, les films en compétition présentés rentraient eux aussi dans la problématique avec L'amour caché, l'adaptation franco-italienne du journal intime d'une mère atteinte de dépression port-partum avec une impressionnante Isabelle Huppert et la non moins touchante Mélanie Laurent, et Signorina Effe, film historique sur les amours tragiques d'une future ingénieur et d'un ouvrier dans les années 80 en Italie, dans le contexte des manifestations anti-licenciements de l'usine Fiat de Turin.

 

 

 

 Il est à préciser aussi pour les futurs spectateurs motivés qu'une des particularités, et non des moindres, du festival est l'interactivité avec le public et la rencontre avec des univers qui semblent obscurs au premier abord. A l'issue d'une grande majorité des séances sont donc proposées des débats en compagnie de l'équipe du film ou/et de spécialistes, chercheurs dans les domaines abordés, auxquels les spectateurs sont bien entendu invités à poser des questions. Une expérience qui remporte un certain succès, surtout grâce aux intervenants extrêmement qualifiés, qui font preuve d'une grande patience et d'une certaine pédagogie même sur les sujets les plus délicats.

 

 


 

 

Pour ceux qui seraient tentés à venir jeter un coup d'œil au festival, de grands rendez-vous sont à noter. Tout d'abord, La nuit des savants fous, vendredi soir, où les spectateurs sont invités à se déguiser, et qui présentera à partir de minuit : Frankenstein, le Metropolis animé de Rintaro et Retour vers le futur au cinéma Jean Vigo, puis les diverses avant-premières dont pour clôturer le festival, le film de Noël, Les ailes pourpres, le mystères des flamands, ainsi que la reprise, de jeudi à samedi, de tous les films de la compétition officielle. Enfin, que vous vous sentiez d'humeur savante et vouliez en apprendre plus sur divers sujets (débats, village CinémaScience, diverses expositions et conférences) ou que vous soyez à la recherche de séances funs, le festival CinémaScience reste ouvert à tous, loin des préjugés, accessible et convivial.

 


 

 

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