Une année, un film : Les oeuvres qui ont marqué Rémi Bezançon (11)

Par Thomas Messias
21 juillet 2008
MAJ : 19 octobre 2018
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Le 23 juillet 2008 sort Le premier jour du reste de ta vie, un film auquel on tient énormément à la rédaction d'Ecran Large (lire notre critique pour le moins dithyrambique ici). Pour mettre en avant notre énorme coup de cœur de l'année, on a décidé de donner la parole à son auteur. Tout juste âgé de 37 ans (voire 12 ans ½ quand on écoute son actrice Zabou Breitman en parler), Rémi Bezançon est un cinéaste qui aime et connaît le cinéma n'hésitant jamais à faire directement référence aux films qui l'ont marqué comme ce fut le cas dans Ma vie en l'air et encore plus dans son nouveau film.

 

On l'a donc soumis à un jeu pour le moins atroce : choisir un (et seulement un) film phare par année de sa vie et nous raconter pourquoi ce dernier a marqué sa vie de cinéphile (pour ce jeu, on tient compte de la sortie du film en salles françaises).

Jusqu'à la sortie du film, on vous propose tous les jours ses choix. En espérant que cela vous donne envie d'aller voir le sien…

 

 

 

1991
 
 
 

Barton Fink (Joel Coen)

 

  

 

 

Après Shining le chef-d’œuvre de Kubrick, Barton Fink est le deuxième film de cette Schindler’s list du cinéma à parler des fantômes de la création. Ethan et Joël Coen signent avec ce pamphlet anti-Hollywood une parabole cruelle sur l’art et ses démons. Barton Fink, c’est le son des touches de la machine à écrire qui claquent et résonnent comme des coups de fouet sur l’esclave rédigeant un scénario, fruit vérolé d’un contrat signé avec le diable. Avec ce film, les frangins exorcisent leur peur du chant des sirènes hollywoodiennes. Pour notre bonheur.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1992

 

 

Un coeur en hiver (Claude Sautet), avec un peu d'Impitoyable (Clint Eastwood) dedans…

 

 

 

  

Un cœur en hiver ou Unforgiven ? Saloperie de Liste… Étrangement, ces deux films ont pas mal de points communs. Leurs personnages principaux par exemple, Stéphane et William Munny, deux écorchés vifs au cœur en jachère qui vont, dans un dernier baroud d’honneur, braver leurs peurs à la recherche d’une quelconque rédemption. Ici, le brillant côtoie le génie, Eastwood se met au niveau de Sergio Leone tout en réglant définitivement ses comptes avec le western tandis que Sautet signe son film le plus désincarné, le plus beau. Dernier détail, Clint dédie ce film à Don et Sergio. La classe, toujours.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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