Ce film de super-héroïnes avec Margot Robbie (Barbie) a cartonné sur Netflix malgré son méga-bide

Déborah Lechner | 29 juillet 2023 - MAJ : 29/07/2023 22:50
Déborah Lechner | 29 juillet 2023 - MAJ : 29/07/2023 22:50

Avant BarbieMargot Robbie s'est ramassée au box-office avec un film de super-héroïnes qui a depuis cartonné sur Netflix, un peu partout dans le monde.

Le film Barbie cartonne au cinéma et devrait vite devenir l'un des plus gros succès de 2023. Mais avant de toucher les sommets, l'actrice et productrice Margot Robbie a essuyé plusieurs déceptions critiques et bides commerciaux, notamment avec un film de super-héroïnes qui figure depuis parmi les plus gros échecs de l'univers étendu de Superman, Batman, Wonder Woman et compagnie.

Il s'agit du flop de DC Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn, réalisé par Cathy Yan, qui a depuis cartonné un peu partout dans le monde sur Netflix.

 

 

BIRDS OF PAIE

Même s'il est loin du flop critique, Birds of Prey n'a rapporté que 84 millions de dollars au box-office américain (le plus important), et c'est une somme terrible pour un film de super-héros de son calibre. A l'exception de Wonder Woman 1894The Suicide Squad (sortis simultanément au cinéma et en VOD aux Etats-Unis à cause du Covid) et Shazam 2, tous les autres films de l'univers étendu DC ont un box-office national à trois chiffres. Même les accidents industriels que sont Black Adam (168 millions) et The Flash (107 millions). 

En élargissant un peu plus, c'est à peine mieux que Dark Phoenix (65 millions), mais surtout moins que pour n'importe quel film du MCU, dont Black Widow (118 millions) qui a pourtant été à moitié sacrifié sur Disney+. Et ce sont sont pas les 121 millions de dollars récoltés à l'international qui ont sauvé quoi que ce soit.

Au total, Birds of Prey n'a encaissé que 205 millions de dollars au box-office mondial. D'après Variety, le film aurait dû rapporter entre 250 et 300 millions de dollars, dont 100 côté américain, pour rentrer dans ses frais. C'est donc un échec.

 


Là encore, dans l'univers étendu de DC, seuls Shazam 2 (133 millions), Wonder Woman 2 (169 millions) et The Suicide Squad (168 millions) ont fait pire. Même Dark Phoenix (252 millions) a réussi à faire mieux grâce à ses recettes internationales. Maigre consolation : le flop de Birds of Prey est toujours moins vertigineux que ceux du reboot des 4 Fantastiques (167 millions), des Nouveaux Mutants (49 millions), de Catwoman (82 millions) ou de Daredevil (179 miilions). 

De plus, si le film est bel et bien un échec, son budget (80 millions hors marketing) est largement inférieur aux productions du MCU ou autres films du DCU (qui dépassent tous les 100 millions). Birds of Prey est également moins cher que la plupart des blockbusters de super-héros, notamment X-Men : Dark Phoenix (200 millions), Les 4 Fantastiques (120 millions), Ghost Rider (110 millions) ou Logan (97 millions). Ce qui a permis de limiter la casse.

 

Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn : photoHarley Quinn est descendue de son trône

LES RAISONS (et les torts)

Aujourd'hui, les bides ou succès tièdes s'enchaînent  – The Suicide Squad, Black Adam, Shazam 2, The Flash côté DC ; Thor 4 et Ant-Man 3 du côté de Marvel – mais en 2020, le genre n'avait pas encore décliné à ce point. En 2018 et 2019, Captain Marvel, Avengers : Endgame, Spider-Man : Far from Home ainsi que Wonder Woman et Aquaman ont dépassé le milliard, voire les deux milliards de dollars au box-office mondial, ce qui fait bien de Birds of Prey une anomalie. Mais entre temps, la pandémie est passée par là. 

Du fait des restrictions gouvernementales et de la fermeture de nombreuses salles aux Etats-Unis, le film n'est resté que 6 semaines à l'affiche (contre 16 pour Shazam! en 2019). Pire, il n'a gagné que 640 dollars lors de sa dernière semaine en salles, rejoignant la liste des longs-métrages fauchés en plein vol, comme Bloodshot ou En avant. Mais si le contexte sanitaire y est pour beaucoup, il ne saurait expliquer à lui seul une telle dérive. 

 

Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn : photo, Margot RobbiePas le braquage espéré


Sonic, le film
est par exemple sorti une semaine après Birds of Prey aux Etats-Unis et s'en est pourtant mieux tiré avec 319 millions de dollars (dont 148 à domicile après cinq semaines). Le classement R de Birds of Prey (interdit aux mineurs de moins de 17 ans non accompagnés d'un adulte aux Etats-Unis) n'a pas non plus permis d'attirer le public le plus large possible, les succès exceptionnels de Joker et Deadpool étant justement des exceptions. 

Enfin, le film braque les projecteurs sur des héroïnes peu connues par rapport aux Wonder Woman, Superman et autres Batman. La nature du projet à cheval entre spin-off et nouvelle licence était elle aussi plus floue qu'à l'ordinaire (et le changement de titre en VO quelques jours après la sortie n'a sûrement pas aidé). Il est donc probable que les Birds of Prey ne réapparaîtront jamais dans l'univers, ou pas avant un très, très long moment. 

Tout savoir sur Birds of Prey et la fantabuleuse histoire de Harley Quinn

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
Vous aimerez aussi
commentaires
Flash
31/07/2023 à 12:17

J’ai bien aimé le côté "vulgos" assumé du film.

Morcar
31/07/2023 à 10:35

Quand je l'ai vu il y a un moment de ça, je n'ai pas compris pourquoi ce film avait été autant détesté. Evidemment, pour ceux qui voulaient un film dans le style de Snyder, ils ne pouvaient qu'être déçus, mais étant donné comme a été pensé le personnage d'Harley Quin avec Robbie, il était évident que l'ambiance du film allait être comme ce "Birds of Prey". Et s'il ne s'agit pas d'un film mémorable qui marquera le genre, personnellement j'ai passé un bon moment devant ce film.
Je pense qu'il a beaucoup payé les affres de la direction de Warner qui ne savait pas ce qu'elle voulait à l'époque, ainsi qu'une vague de haine des fanboys de Snyder qui ne jurent plus que par lui désormais pour le DCU (alors que bon... passons...)

@Geoffrey, j'imagine que ça doit parfois être décevant pour vous de voir des articles de news faire beaucoup plus de vues qu'un article de fond qui vous a demandé beaucoup plus de travail d'écriture. Personnellement, bien que je ne partage pas toujours vos avis (et évidemment), j'apprécie beaucoup ce que vous faites autant sur le site que sur YouTube.
Je n'ai pas trop accroché aux premiers épisodes de votre podcast, que je n'ai pas écoutés entièrement, mais plus récemment il y a d'autres épisodes qui m'ont beaucoup plu.

Arnaud (le vrai)
30/07/2023 à 15:26

Je dois faire parti des très rares qui ont trouvé ce film pas si mal au final, et ai passé un moment cool devant
Pas le film de l’année c’est sur mais plaisant quand meme

Leduk
30/07/2023 à 10:32

Le film était nul mais certains commentaires le sont encore plus

Holly Body
30/07/2023 à 01:15

@Kelso

Normal, Netflix donne rarement ses chiffres et leurs méthodes de comptable sont particulières de toute façon. Mais sur leur site en cherchant Birds of Prey on peut voir qu'il a été dans le top 10 dans de 40 pays, plusieurs semaines, donc le film a bien cartonné
https://www.netflix.com/tudum/top10/

Kelso
30/07/2023 à 01:08

Je ne sais pas d'où vous tenez le fait que le film cartonne sur Netflix, j'en doute d'ailleurs et vous ne donnez aucuns chiffres. En tout cas le film est dispo sur Netflix en Belgique depuis quelques semaines et ils s'est hissé difficilement dans le bas du top 10 au début et n'y est plus depuis un moment.

Geoffrey Crété - Rédaction
29/07/2023 à 22:55

@Pas d'idée de pseudo

Pas du tout ! J'ai posté ce message plusieurs fois, parce que je trouve ça assez sain d'en discuter. Et c'est important, je pense, que les gens qui nous lisent et nous apprécient (ou pas) aient quelques éléments pour comprendre nos choix. Si on peut appeler ça des choix.

Pas d'idée de pseudo
29/07/2023 à 22:53

@Geoffrey Crété
Merci de votre explication. J'espère que mon message n'a pas été mal pris.

Geoffrey Crété - Rédaction
29/07/2023 à 22:46

@RobinDesBois

On écrit que c'est bien un échec dès le début, on le répète plusieurs fois, et on revoie vers l'article qui détaille plus longuement tout ça, donc non on n'essaye pas d'atténuer. On donne juste le contexte, quelques éléments de comparaison, et on s'interroge sur ce qui s'est passé. Ce qu'on fait à chaque fois quand on revient sur la carrière d'un film. Libre à vous et tout le monde d'avoir ses propres théories, réflexions et convictions.

Geoffrey Crété - Rédaction
29/07/2023 à 22:34

(Je copie-colle le message qui explique la raison d'être de cet article)

***Message de service***

Vous trouvez cette news inintéressante ? Vous vous dîtes "oh non, pas vous, faîtes pas comme les autres médias ! Pas de titre avec cette formule !" ?
Sachez qu'on est dans l'obligation de jouer ce jeu, parce que notre existence et survie est plus que jamais un défi.

La réalité est toute bête :
- tout le monde ou presque utilise Google/Discover, donc tous les médias se battent pour exister sur Google/Discover, sinon c'est la mort assurée
- depuis plusieurs années/mois, la situation se détériore, il y a de moins en moins de place et sources de revenus, donc les médias se cassent la gueule, et c'est une bataille de plus en plus compliquée
- les news légères et/ou sur de gros sujets comme celle-ci marchent à un niveau stratosphérique actuellement, notamment "grâce" à Discover qui a quasiment un pouvoir de vie ou de mort sur les médias

Ecran Large a donc besoin de jouer ce jeu, sinon ça ira très, très mal. Et on ne pourra plus du tout avoir cette équipe, écrire de dossiers de fond et des critiques de films plus discrets, faire des vidéos de 20 minutes sur Sauvez Willy ou Contact, ou des podcasts sur Hans Zimmer et les films de requin. En gros, c'est grâce à cette news qu'on peut avoir les critiques des Filles d’Olfa, The Master Gardener, A contretemps, Limbo ou Les Meutes, nos dossiers d'analyse de 10 000 signes, et notre rubrique Le Doigt dans le Culte sur YouTube. On fait "comme tout le monde", parce que ça marche. Cette news, grâce à ce titre et son sujet léger, a été lue par 5, 10, 50 fois plus de gens que nos articles type critique ou dossier de ces derniers jours.

On a toujours eu une partie news actu qui jouait ce rôle dans l'équilibre du site, et ces articles (leur titre, leur contenu etc) ont évolué année après année. Actuellement, c'est ceci que nous impose Google et compagnie.

On comprend totalement que ça n'intéresse pas, que ça exaspère, que ça donne envie de nous tomber dessus. C'est le jeu, ça aussi, et on l'accepte, ça fait partie de notre travail, qu'on le veuille ou non. Mais on vous donne notre côté de la situation, en espérant que c'est un peu plus compréhensible. Comme d'hab, on fait au mieux, on se démène au quotidien sans trop compter nos heures, et on essaye de toujours avancer sans trop perdre nos âmes, ni oublier le principal.

Plus