Halloween Ends : le saut dans le temps était inévitable selon le réalisateur

Avec Halloween Ends, David Gordon Green met fin à sa trilogie commencée en 2018 avec Halloween et prend le risque de faire un sacré saut dans le temps.

Alors que l’année 2022 marquait déjà la fin d’une trilogie/revival avec l’insipide Jurassic World : Le Monde d’après, c’est au tour de la nouvelle trilogie Halloween de fermer boutique avec Halloween Ends aka l’ultime retour de Michael Myers. En compagnie de Blumhouse, David Gordon Green a réussi le pari de ressusciter et de rendre hommage au film initial de John Carpenter grâce à un premier volet sobrement intitulé Halloween en 2018.

Après les sept films Halloween sortis entre 1981 et 2002, et le remake et sa suite réalisés par Rob Zombie, le personnage iconique de Michael Myers a été au centre de beaucoup d’œuvres plus, mais surtout moins réussies. En faisant appel à la fabuleuse Jamie Lee Curtis, Gordon Green souhaitait autant faire revivre la saga que la clôturer avec trois films sortis en 2018, 2021, et le dernier le 12 octobre 2022. D’ailleurs, pour son premier week-end, Halloween Ends a tranché le box-office américain.

Attention, spoilers !

« This is the end, my only friend »

Si la plupart des sauts dans le temps servent à la narration, la première saison de House of the Dragon en est un parfait exemple, certains ont beaucoup surpris les spectateurs, comme ceux de Desperate Housewives, des Frères Scott ou encore celui de Lost. Dans Halloween Ends, nous retrouvons Laurie Strode et sa petite fille quatre ans après les événements du précédent film, assez de temps pour que Laurie ait une fâcheuse envie de vengeance. Interviewé par Collider, David Gordon Green s’est livré sur les raisons de ce time jump :

« Lorsque nous écrivions Kills et qu’on a établi que Laurie serai alitée après avoir reçu plusieurs coups de couteau, je savais que nous devions faire un saut dans le temps. Pendant un moment nous avons pensé faire un film dans la continuité du précédent, mais comment en tirer une bataille aussi épique ? […] Alors nous avons pris la décision de faire évoluer tout ça et on s’est dit que ça serait l’occasion de rencontrer une Laurie Strode optimiste, qui est peut-être allée en thérapie, qui décore pour Halloween et qui prépare des tartes à la citrouille. Grâce à ce saut dans le temps, on pouvait découvrir une Laurie différente à bien des égards de celle qu’elle était en 2018.

Une fête d’Halloween comme les autres pour Laurie

Évidemment, Halloween Kills est juste une sorte de chapitre de transition chaotique pour moi. C’est juste un opéra dédié à Michael Myers. Pour Halloween Ends, je voulais construire assez pour ressentir l’émotion, l’atmosphère et la romance. Je voulais qu’il soit une chanson d’amour dédiée aux fans et je pense qu’ils ne s’attendent pas à certains choix que nous avons faits. »

Plutôt audacieux, ce choix a clairement servi au personnage de Laurie qui a eu le temps de pleurer sa fille, de se débarrasser de ses anciens démons, et de préparer la fête d’Halloween, enfin tout ça avant que le boogeyman réapparaisse. L’affrontement final tant attendu est à découvrir au cinéma depuis le 12 octobre 2022.