Resident Evil : le reboot n'aura rien à voir avec les précédents films, promis

Le réalisateur Johannes Roberts affirme que Resident Evil : Welcome to Raccoon City reviendra à l'essence de la saga. Ce sera donc un film d'horreur.

Les jeux vidéo au cinéma, c'est une longue et terrible histoire, qui hante les jours et les nuits de bien des joueurs et joueuses. Pour un Mortal Kombat, il y a un Double Dragon ou un Max Payne. Pour un Silent Hill, il y a un Alone in the Dark ou un Doom. Pour un Warcraft, le commencement, il y a un Assassin's Creed ou un Tomb Raider.

La saga Resident Evil chapeautée par Paul W.S. Anderson (il a réalisé quatre des six films, mais a tout écrit et produit), avec Milla Jovovich en superstar increvable, a défendu sa place dans ce domaine : peu importe ce qu'on en pense, la franchise a été un carton et un modèle économique, avec plus de 1,2 milliard de dollars récoltés en salles, une forte assise internationale (notamment sur le marché asiatique), et des budgets maîtrisés (dans les 50-60 millions).

Et comme cette série a clairement adapté les pires côtés des jeux vidéo Capcom, avec un goût pour le Z qui renvoie à Resident Evil 5 et Resident Evil 6, elle laissait le champ libre à une adaptation plus évidente. Annoncé dès la sortie Resident Evil : Chapitre Final en 2017, ce nouveau film sous forme de reboot emprunte donc ce chemin, sans surprise. Et le réalisateur Johannes Roberts (47 Meters Down) a bien insisté sur ce point.

"Paul Anderson a détruit ces très bons jeux"

Lors d'un premier gros coup promo au festival SXSW, où le titre officiel Resident Evil : Welcome to Raccoon City a été annoncé, Johannes Roberts a rappelé que son inspiration première était le premier jeu :

"Le truc très important pour moi sur ce film, c'est le ton. Ce que j'aime avec ces jeux, c'est qu'ils étaient terriblement flippants, et c'est précisément ce que je veux, cette atmosphère. Il pleut sans arrêt, c'est sombre, c'est flippant, Raccoon City est pourrissante. Je voulais qu'on ait ça, et qu'on le mélange avec l'aspect plus léger, particulièrement avec la narration du premier jeu, type quelque-chose-se-cache-au-coin-du-mur. On s'est beaucoup amusés, notamment avec les angles de vue fixes du premier jeu dans le Manoir Spencer."

Et la boucle sera donc bouclée, puisque la saga empruntait les codes de mise en scène du cinéma, avec une utilisation très réussie des angles précalculés pour créer le suspense et maintenir la tension. Réalisé comme un pur film d'horreur, le premier opus dirigé par Shinji Mikami a offert quelques scènes délicieuses - un chien qui brise une fenêtre, un zombie dans le placard, un bruit hors champ.

Resident Evil : Code Veronica a passé un cap dans la 3D, mais avait maintenu ces forts partis pris de mise en scène, avant que Resident Evil 4 ne fasse tout exploser avec la vue classique à la troisième personne, scotchée derrière le personnage. Depuis, Resident Evil 7 a ouvert une autre porte avec la vue à la première personne.