Don Quichotte : nouveau coup dur pour Terry Gilliam qui perd les droits de son film

Christophe Foltzer | 18 juin 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Christophe Foltzer | 18 juin 2018 - MAJ : 09/03/2021 15:58

L'homme qui tua Don Quichotte est le projet de toute une vie, celle de Terry Gilliam en l'occurrence. Plus de 20 ans pour sortir le film et un suspense qui dure bien après sa sortie en salles.

Dans quelques années, quand on cherchera la définition du mot "poissard" dans le dictionnaire, on trouvera probablement une photo de Terry Gilliam. Après un premier essai il y a plus de 15 ans, qui s'est soldé par un flamboyant échec relaté dans le génial Lost in la Mancha, l'ancien Monty Python avait enfin pu réaliser L'homme qui tua Don Quichotte l'an passé.

 

photo, Terry GilliamTerry Gilliam

 

Coup du sort, le producteur Paolo Branco avait tout fait pour en interdire la sortie au moment du festival de Cannes et ce n'est que quelques heures avant la projection que le tribunal avait autorisé Gilliam à sortir son métrage. Sans parler du fait que le week-end précédant son arrivée sur la Croisette, le réalisateur avait fait un AVC.

Maintenant que le film est sorti on pensait que les choses allaient en rester là mais il faut croire que la série noire n'est pas prête de s'arrêter puisque nous apprenons via le site Indiewire que la Cour d'Appel de Paris a donné raison au producteur Paolo Branco en dépossédant Gilliam des droits du film pour les donner à la société de Branco, Alfama Films.

En parallèle, le réalisateur a été condamné à payer 10 000 euros de dommages et intérêts à Branco qui, de son côté met en avant le caractère unique et illégal du long-métrage au micro de Screen Daily :

 

photo

 

"Le film appartient entièrement à Alfama Films. Il a été fait illégalement. C'est la première fois que je vois autant de personnes s'embarquer dans un film sans en posséder les droits. C'est un cas unique.

Nous allons demander des dommages et intérêts à tous ceux impliqués dans le film, de son tournage illégal à son exploitation illicite. Nous tenons tout le monde pour responsable. Pas seulement Gilliam, mais aussi le producteur Kinology et tous ceux qui ont soutenus le film, en le distribuant illégalement en France et au Festival de Cannes. Tout le monde."

Une fois de plus, Paolo Branco ne lâche pas l'affaire et si Terry Gilliam ou ses avocats n'ont pas encore commenté la décision du Tribunal, on espère de tout coeur qu'il est entouré de médecins compétents parce que l'on craint quand même pas mal qu'au final, cette affaire ait sa peau. 

 

Affiche

Tout savoir sur L'Homme qui tua Don Quichotte

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commentaires
Cuttyflam
19/06/2018 à 12:07

Donc les recettes c'est pour Alfama Films alors qu'il ont même pas financer le film?

spooky
18/06/2018 à 12:08

Alors juste une brève réaction : dire que les chiffres du box office sont désastreux, c'est une chose, mais se poser la question du pourquoi, ca me semble pas mal non plus :

Est-ce que le film a des défauts oui. Biensur. Pour autant, est-ce la la seule raison de son échec commercial ? Alors que quasi aucune promo n'a été faite ? Qu'il est sortie dans l'indifférence la plus totale ? Qu'il n'est resté qu'une poignée de semaine à l'affiche ?

Exemple : sur Toulouse, ville certe modeste mais pas non plus microscopique, pour les personnes souhaitant voir le film en VF (il y en a), le film n'est resté à l'affiche que 2 semaines ... 2 semaines seulement, et puis pouf ! Plus rien, juste une vostfr. Pas certain que ca ai aidé.

Zach
18/06/2018 à 11:31

Autant de cirque pour un film dont le tout le monde se fout éperdument. Les chiffres au box-office sont désastreux pour un film attendu pour beaucoup comme le Messie.

maxleresistant
18/06/2018 à 11:07

Le Paulo est un bon gros fdp comme on en voit rarement.
Peut pas trouvé un commun accord?
Comment il a entubé Gilliam au point qu'il a vendu l'idée du film à blanco et qu'après le monsieur à retiré son soutien au projet tout en gardant les droits?
Et enfin il peut pas nous faire croire qur le monsieur est tombé des murs en voyant l'annonce du film à cannes, lr tournage du film n'était pas un secret, il va pas nous faire croire qu'il était pas au courant.

Bref, cette histoire sent le producteur malhonnête et abusif.