Jeune & jolie : La conf de presse

Après la diffusion jeudi de Jeune & jolie, premier film français en compétition, l’équipe du film, menée par son réalisateur, est venue répondre aux questions des journalistes présents en conférence de presse. Extraits choisis.

Raconter l’adolescence n’est pas chose aisée au cinéma. Et parmi les réalisateurs qui s’y risquent, rares sont ceux qui arrivent à retranscrire avec succès certaines réalités. Une raison pour le réalisateur de tenter sa chance : «L’adolescence est souvent sublimée, idéalisée, de manière globale au cinéma. J’en garde personnellement un souvenir plutôt douloureux, je souhaitais donc l’évoquer avec une certaine distance.»  

Pour représenter cette adolescence en quête de réponses sur l'existence et sa condition humaine, Marine Vacth, passée de la mode au grand écran. Avec une certaine réussite. «Je n’aime pas les statuts, ni celui de mannequin, ni celui d’actrice. Je veux participer à des projets qui me touchent. Je n’ai pas vécu ce passage comme une transition.» Le choix de l’actrice semblait pourtant être une évidence pour François Ozon : «J’ai immédiatement trouvé qu’elle était différente. Je percevais un mystère, une profondeur, un monde intérieur qui correspondait exactement à ce que je cherchais. J’avais l’impression d’être dans un documentaire.»

Quant au rôle du beau-père découvrant la prostitution de sa belle-fille, Frédéric Pierrot a son idée toute faite sur la réaction à adopter : "Il faut accepter qu'il y a une rupture, sans avoir de discours moralisateur. Cela me semble essentiel lorsqu'on traverse une difficulté de la vie, quand on se retrouve face à un problème comme celui là."