Carbon et Courtiaud (Les Nuits rouges du bourreau de Jade)

Patrick Antona | 1 mai 2011
Patrick Antona | 1 mai 2011

Duettistes chevronnés du journalisme et scénaristes ayant fait leurs preuves du côté de chez Tsui Hark et Johnnie To, la sortie de leur premier objet filmique après une longue attente est une occasion de faire l'historique de leur collaboration. De leur apprentissage en tant qu'expatriés à Hong Kong, de leur amour du cinéma HK et des belles actrices asiatiques, et de leur ambition première une fois passés derrière la caméra, il est question de cela dans les lignes qui suivent, comme de leur constat sur un certain cinéma de genre français qui a bien du mal à sortir de l'ornière.

 

Les premiers frissons cinématographiques venus d'Asie ?

Julien Carbon: Pour moi qui était parisien, cela a été les Bruce Lee, évidemment, mais aussi les Shaw Brothers que l'on pouvait voir sur les cinémas des Grands Boulevards, La Main de Fer, La Rage du Tigre, j'étais un fan absolu et j'allais les voir toutes les semaines. Mon préféré c'était La 36° chambre de Shaolin.

Laurent Courtiaud: Les Bruce Lee, comme Julien, même si j'avais moins l'opportunité de voir les Shaw Brothers sur grand écran car étant en province. mais la grande claque est venue avec Zu, Warriors from the Magic Mountain. Nous étions tous à cette fameuse séance du Grand Rex, avec tous les journalistes qui étaient dans les fanzines, à Starfix et l'Ecran Fantastique, cette projection a été séminale pour cette nouvelle vague de fans de cinéma de Hong Kong.

Julien Carbon: « Zu » a été notre cri de ralliement pendant des mois !

Laurent Courtiaud: En fait nous étions tous les deux dans la salle du Grand Rex à ce moment mais nous nous sommes effectivement rencontrés 5 ans plus tard en 1989 ! Et nous avons mis notre passion en commun pour créer le fanzine Butterfly Warriors.

 


 

 

Les premières rencontres avec les grands du cinéma HK ?

LC: Avec Julien, nous écrivions dans divers médias et nous avions créé Butterfly Warriors (toujours Tsui Hark !), un fanzine qui reflétait notre amours du cinéma venu d'Asie qui était alors pratiquement inconnu, et les réalisateurs qui étaient relativement inconnus en France étaient accessibles, on pouvait appeler John Woo, Tsui Hark et Wong Kar Waï et se faire inviter facilement sur leurs plateaux. Donc on faisait des allers-retours, on assistait aux tournages de Il était une Fois en Chine et de Hard-Boiled, et nouer ainsi des rapports privilégiés avec ces grands réalisateurs et suivre la carrière de leurs films. Lors d'un festival en Italie, on se plaignait de ne pas réussir à faire du cinéma de genre, et John Woo de nous dire d'écrire nos propres scénarios, de faire quelque chose dans la veine hong-kongaise pour Chow Yun-Fat et qu'il donnerait son avis. Cela crée une forme de motivation ! John Woo étant par la suite pris sur ses engagements américains, les deux idées que nous avions eu pour lui ont été soumises à Tsui Hark en 1995, sur le tournage de The Blade. Sur le moment il n'a rien dit, on revient en France, il nous rappelle au téléphone et nous demande de venir s'installer à Hong Kong pour écrire pour lui.

 

La collaboration scénaristique comme « way of life » ?

LC: Nous étions venus pour 3 mois pour écrire le script, au bout de cette période, Tsui Hark nous demande de rester pour un second ! Et après nous avons décidé de rester.  

JC: Le premier scénario, c'était Psionic, une histoire à mi-chemin de X-Men et de Scanners, bien avant la vague des films Marvel ! C'était sur une brigade spéciale de Chine populaire qui recrute des mutants pour leur apprendre à développer leurs pouvoirs et s'en servir pour l'état. C'était une idée avant-gardiste en 1996 avec une approche réaliste, et l'anecdote c'est que, après avoir envoyé le scénario à la censure en Chine, le retour a été négatif mais en plus les Chinois nous demandaient comment nous avions eu des informations confidentielles sur le « département de recherche des pouvoirs spéciaux » ! Le second projet était un dessin animé, qui est toujours dans les tuyaux, c'est Crimson Soldiers qui est l'histoire d'un globule rouge dans le corps humain et ses aventures contre les globules blancs, comme une forme de métaphore sur la Révolution chinoise.

LC: On essaie de le garder comme un dessin animé pour enfant mais le sous-texte est éminemment politique ! Mais c'est symptomatique de notre travail avec Tsui Hark, les idées bougent beaucoup une fois qu'elles lui ont été soumises. A l'origine ce qui est devenu Black Mask 2 était un scénario pour Ringo Lam puis Tsui Hark a voulu y ajouter des catcheurs, et Ringo s'est dégagé du truc ! Tsui Hark l'a repris en main, en parallèle de Zu 2, avec l'appui de producteurs américains, qui ont exigé des script-doctors pour refaire l'histoire à leur convenance. On bossait sur In the Mood for Love quand on reçoit un coup de fil de Tsui, disant que le scénario des américains ne lui convient pas. En gros, c'était « Vous venez tout re-écrire sur le tournage en Thaïlande, et il y a Traci Lords qui arrive ! ». En gros, notre boulot c'était de faire le filtre entre Tsui Hark et les comédiens hollywoodiens, car ces derniers avaient déjà appris leurs dialogues par cœur, et de négocier avec eux les modifications le jour même ! Mais malgré ces problèmes, c'était très excitant de bosser avec l'effervescent Tsui Hark !

JC: Les américains et les japonais le sollicitaient sur plein de projets, on avait écrit une adaptation live de Golgo 13 pour la Toho ainsi qu'une comédie horrifique titrée Samouraï Frankenstein. Dans la foulée, nous avions proposé des idées pour Diabolik, FantômasBatgirl (bien avant le projet de Gans) et même un reprenant le personnage d'Alicia Silverstone de Batman & Robin, tout çà pour Tsui !   

 

 

 

 

Frustrant de travailler avec un réalisateur qui n'applique pas le scénario spécifiquement écrit pour lui ?

LC: Il est vrai souvent que Tsui Hark, on lui livre un scénario clé en main, et après il part sur toute autre chose.

JC: Plus précisément, c'est un perfectionniste qui veut explorer toutes les ramifications qu'une histoire peut lui offrir. D'où la profusion de drafts, et il s'appuie sur ces diverses directions pour faire son film.

LC: Ce système qui demandait beaucoup de souplesse  marchait bien au début de la nouvelle vague car les équipes étaient plus légères et ne redoutaient pas l'improvisation, mais il connait ses limites dorénavant. La lourdeur des productions, la méticulosité des SFX digitaux s'accommodent  moins de ce genre de liberté. Ce qui était fabuleux avec Tsui c'était de pouvoir retourner des scènes au dernier moment et de l'intégrer dans le montage final, même si le rendu n'était pas génial ! Pour lui, c'est l'idée en plus qui compte.

 

Et le travail avec Johnnie To ?

LC: Il est plus dans une veine classique, au niveau du travail avec les scénaristes. Il veut une trame simple, linéaire, et ensuite on travaille de concert avec lui pour remplir le scénario et les dialogues au fur et à mesure dans la direction que lui a choisi. Quand il a réalisé The Longest Nite (NDR: officiellement de Patrick Yau), personne ne savait ce qu'il y avait dans ce foutu sac, mais comme l'histoire allait dans un sens qui lui convenait, le film s'est fait jusqu'à ce que les scénaristes trouvent une idée à la toute fin du tournage. Sur Running out of Time, que nous avions écrit, il nous a laissé le champ libre car le timing était très court. Il avait vendu le film sur un pitch, nous étions en juillet et le tournage commençait en août !  

JC: Sur ce script, il avait exigé que l'histoire débute sur un toit et se termine sur un toit, on s'est bien démené pour résoudre ce problème. Ou alors comme il avait vu Dracula de Coppola la veille, il nous demandait d'ajouter des soleils couchants pour le final ! Mais sur la construction, la mécanique du suspens ne l'intéresse pas trop, il veut des moments pour pouvoir inclure ces scènes majeures.

 

Les relations entre les maîtres du cinéma HK à l'époque ?

JC: Il y a eu une période de froid entre John et Tsui, au moment de la rétrocession et du départ de John Woo pour Hollywood, ils avaient des parts dans la même compagnie et ont eu quelques dissensions mais tout est rentré dans l'ordre maintenant. Quant à Johnnie To, il était heureux de rester sur place et de prendre ce rôle de leader du cinéma chinois, les autres étant partis tenter leur chance aux USA. Il a été très intelligent et a un discours cohérent sur le sujet, pour lui il est plus important de garder leur marché intérieur, chinois et asiatique que de tenter de conquérir Hollywood.

LC: Il avait été quand même en pointe pour investir sur l'amélioration des techniques de l'image et du son, comme le Dolby, mais toujours pour proposer du mieux pour le spectateur chinois.

 

Un avis sur la déconfiture du Talisman (2002 avec Michelle Yeoh) ?

LC: Grosse déception ! Tout avait bien commencé pourtant, Michelle Yeoh nous avait engagé pour sa nouvelle compagnie Mythical Films et nous l'avions accompagné au Tibet et dans le désert de Gobi pour faire les repérages. Mais quand Peter Pau, qui n'avait été que directeur photo à l'époque, a remplacé le réalisateur initialement prévu, il avait décidé de ne pas tourner de scènes d'action!  En retirant tous ces gros morceaux qui mettaient le côté athlétique de Michelle et en y ajoutant des SFX numériques à deux balles, et en se focalisant sur les scènes de cirque, Peter Pau a ruiné le truc, même si c'était quelqu'un de charmant avec qui discuter.

JC: Ils nous ont proposé d'écrire SilverHawk malgré l'échec du Talisman, mais quand on lui a dit que nous étions plus intéressé de la voir botter des culs plutôt que d'aller sauver des petits pandas sur la muraille de Chine, nos chemins se sont séparés. Elle considérait que c'était antinomique avec son image d'ambassadrice internationale à l'époque, mais quand le film s'est planté, ils ont bien convenu que nous avions raison.

 

Facile de passer de l'écriture à la réalisation, et de manière indépendante ?

JC: Notre désir de passer à la réalisation n'est pas venu du fait de notre travail sur les scénarios, nous avions ce désir dès notre arrivée à Hong Kong.

LC: Tout comme de faire notre premier film là-bas. Le système local ne permet pas de se former en faisant des courts-métrages, très souvent ce sont les premiers assistants qui, chapeautés par leurs boss, passent le cap comme une forme de récompense.

JC: On ne pouvait pas être produit par Johnnie To, on a été en mauvais termes pendant un temps même si c'est du passé. Et Tsui Hark, il a plus l'habitude de Yes Men qui s'effacent devant lui dès qu'il arrive sur le plateau! Il est comme un père pour nous, mais si il n'a pas encore vu le film, il est très dur de le voir ces derniers temps car il réside essentiellement à Pékin.

 

 

 

 

La présence de Carrie Ng, essentielle pour que Les Nuits rouges du Bourreau de Jade se fassent ?

LC: On avait monté notre société de production et quand on a signifié que nous voulions Carrie Ng, il y a eu quelques réticences de la part de nos financiers, elle n'avait pas tourné depuis huit ans, mais notre avis a été plus que prédominant. C'était elle ou rien.

JC: Et puis le fait qu'en Chine une carrière féminine s'arrête après 40 ans nous semblait injuste. Carrie, quand tu la voies dans la vraie vie, c'est une pure star à l'ancienne. Mais son inactivité résultait plus de refus de sa part, que d'un manque de sollicitation. Elle était devenue plus glamour et sensuelle et débarrassée de ce côté catégorie III du temps de Naked Killer (qui nous avait fait bien plaisir à l'époque) mais qui nous semblait plus intéressant pour notre projet.

LC: On voulait faire la même chose que Wong Kar Waï avait réussit à faire pour Maggie Cheung dans In the Mood for Love, à savoir capter une actrice quand sa beauté change et la rendre iconique et intemporelle.

 

La confrontation entre l'Orient qui se réveille et l'Occident qui décline comme thème principal des Nuits rouges du Bourreau de jade ?

JC: C'est exactement ça, la rencontre entre le dragon qui se réveille et la vieille Europe qui vient s'échouer en Asie. On nous a beaucoup proposé d'histoires à traiter sur le destin d'occidentaux qui débarquent à Hong-Kong, avec tous les clichés inhérents. Donc nous avons regroupé ces archétypes de l'Orient dangereux dans le personnage de Carrie mais en fait, elle est le seul personnage pur de l'histoire, avec son dessein artistique et désintéressé, avec l'argent qu'elle met dans l'opéra de son amant. Alors que les Européens qui sont censés représentés la morale et être donneurs de leçons ne sont en fait que des bas escrocs.

 

Un film de femmes avant tout ?

LC: Oui, c'est pour cela que les hommes apparaissent de manière périphérique ou sont évoqués sous forme de flash-back, comme le ministre amant de Frédérique Bel. Notre idée était de situer l'histoire de son point de vue, comme une femme meurtrie et abandonnée (même si elle est vénale) et qui a la mémoire qui s'efface petit à petit jusqu'à son funeste destin.

JC: L'idée était aussi de confronter cette femme potentiellement dangereuse mais cassée de l'intérieur à une autre femme plus flamboyante mais tout aussi dangereuse. Mais avec Frédérique Bel, nous n'avons pas réussi à plus creuser ce côté nostalgique et repentant que devait apporter son personnage. Et en plus, face à Carrie Ng, l'affrontement virait automatiquement à l'avantage de la seconde. Notre premier choix s‘était porté sur Marina Foïs dont l'intensité nous avait surpris lorsque nous l'avions vu au théâtre. Mais elle est tombée enceinte alors qu'elle était partante sur l'histoire, et elle a désiré garder du temps pour élever son enfant alors que tout était prêt pour démarrer le tournage. 

LC: Du coup, on du refaire le casting principal dans l'urgence. Mais nous avons été confronté au même problème pour le rôle de Tulip, la victime japonaise de Carrie. On voulait la célèbre porn-star Marie Ozawa, nous étions allé jusqu'à la caster à Macao, où elle faisait des shows de striptease, mais comme sa tournée l'avait laissé sur les rotules, son agent nous a recommandé Kotone Amamiya. Son côté manga-girl et très mince nous a séduit, on a juste demandé des rajous capillaires et demandé de prendre des kilos car elle était vraiment très osseuse.

JC: Quant à Carole Brana dans le rôle de Sandrine, on cherchait une comédienne française très belle qui puisse assumer la scène de torture sado-maso, mais il n'était pas évident de se faire une idée en restant à Hong-Kong et en ne se basant que sur des photos. 

 

Les machines sado-maso de Carrie : de vrais supplices chinois ou de pures créations de cinéma ?

LC: De pures créations issues de nos cerveaux pervers, dont la construction a été supervisée par nos soins et que nous avons personnellement testées ! Avant d'y mettre Kotone ou Carole dedans !

JC : La première machine avec son système appliquant du latex se base sur des artefacts existant mais nous l'avons amélioré avec un baldaquin qui rend le tout plus classieux. Et je me suis mis à la place de Kotone pour faire les tests préliminaires d'embaumement: inutile de dire que c'était beaucoup moins sexy avec mon corps rebondi qu'avec celui de la jolie japonaise ! Pour Carole Brana, cela a été dur aussi car elle avait sept heures de maquillages spéciaux avant qu'on la suspende. Mais l'équipe chinoise était plutôt amusée de voir nos expérimentations délirantes prendre forme, même si ils n'ont pas trop l'habitude de scènes de sexe crues.

LC: Le sexe n'est présent que de manière métaphorique dans les scènes de meurtre avec ces pénétrations qui sont le fait d'objets ou d'armes, mais pas de pénis. Alors que dans le film, il n'y a qu'un seul baiser en fait !

 

Une version plus longue à venir en DVD ?

JC: Le film n'a pas eu à subir trop de coupes en fait. De notre fait, nous avons supprimé une séquence qui se situe après la rencontre entre Kotone et Carrie Ng, pour lequel nous avions réquisitionné  le plus beau carrefour de Hong-Kong, tout un budget pour boucler le coin et l'éclairer, le plan le plus cher du film et il n'est pas dans le montage final ! Et d'autres petites scènes avec Carrie Ng avec son aquarium et ses poissons spéciaux (des alevins qui sont des ingrédients dans un cocktail à base de saké !) mais cela sera dans le DVD. Une autre scène coupée était la fuite de Frédérique Bel devant la police à son arrivée de Macao mais l'ensemble ne fonctionnait pas, malgré une réelle tentative de la part de Frédérique de faire plus physique qu'à l'accoutumée.

 

 

De l'avenir du cinéma de genre français ?

JC: On a attendu longtemps pour réaliser Les Nuits rouges du Bourreau du jade donc on y a mis toutes les choses qui nous faisaient tripper. On savait que le résultat final serait classé comme Catégorie III à Hong Kong et classé comme bizarroïde en France. Le positionnement est encore plus délicat en France car avec un marketing qui essaie de vendre le cinéma de genre en direction d'un public de geek, tu segmentes forcément les choses en essayant de plaire à une audience plus limitée. L'échec de La Horde en est un exemple, et ce n'est pas forcément d'un manque de désir de la part d'un public pour voir ce genre de films. De cette vague horrifique française, le plus réussi est incontestablement Martyrs, car c'est un film sincère fait sans calcul.

LC: Comme sur Les Nuits Rouges..., c'est quand même nous qui avions levé la moitié des fonds, nous nous sommes dits que c'était le moment de faire le film à notre idée, même si c'était un peu casse-gueule, avec 50% de dialogues en chinois. Les distributeurs français nous ont d'ailleurs dit de tout doubler pour soi-disant le rendre plus attractif, les chinois devant être post-synchronisés avec un accent asiatique, comme dans un serial de Fu-Manchu! Mais quand ils ont vu que l'ambition commerciale était réduite, ils ont vite arrêté de nous emmerder à ce sujet. Mais ce serait le triste destin d'un film plus commercial, ce qui montre le niveau de réflexion qui prédomine en France !

JC: Maintenant que nous avons été confrontés à cette vision commerciale qui domine le marché hexagonal, nous sommes plus armé pour écrire un scénario, dans la veine des French Frayeurs (NDR: branche de production de Canal+ orientée horreur) à petit budget mais en essayant d'avoir un angle non encore usité pour pouvoir enfin voir un film fantastique qui se tienne.

LC: L'autre film dans le pipeline est un actioner qui se tournerait à Hong-Kong avec Eric Cantona et Alice Taglioni, mêlant aventure et romantisme, avec plus d'argent cette fois-ci. La ville serait intégrée comme un personnage à part entière, nous avons aussi l'accord de Christy Chung (Samasara), et il y aura un maximum de dialogues français pour mettre cette fois-ci les chances de notre côté.  

 

 


 

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