Nicolas Duvauchelle (La Blonde aux seins nus)

Laurent Pécha | 21 juillet 2010
Laurent Pécha | 21 juillet 2010

Nicolas Duvauchelle, c'est la réincarnation de James Dean. C'est sa partenaire dans La Blonde aux seins nus, Vahina Giocante qui le dit. En attendant, le jeune homme est visiblement ravi d'avoir fait partie de l'aventure du film de Manuel Pradal. Tout est une question de feeling avec lui...

 

Avec le rôle de Julien, vous semblez rester dans le même registre de la petite frappe...

On a tourné le film il y a déjà deux ans... J'avais vraiment envie de travailler avec Manuel, j'ai vu ses précédents films, Un crime. Je sais que j'ai déjà fait ce genre de rôles, et ça ne me dérange pas de le faire. Après j'explore quand même d'autres choses à côté.

 C'est toujours le côté écorché vif qui ressort...

Un petit peu...

 

 

Megan Fox dit qu'elle refuserait un rôle si on lui demandait d'enlever ses tatouages. Et vous ?

Moi je ne les enlèverai pas non plus. Je veux bien les maquiller mais après ça me regarde, c'est ma vie.

Vous tournez avec Vahina Giocante, que vous aviez croisé sur Secret défense...

On avait fait quand même pas mal de promo ensemble pour Secret défense donc on a appris à se connaître à ce moment-là. Mais ça a été un vrai bonheur de tourner avec elle. Avant le tournage, nous avons beaucoup discuté de nos rôles et nous avons pu nous approprier les dialogues car le texte n'était pas totalement rigide. On s'est bien trouvé, le tournage s'est super bien passé, et ça se voit à l'écran je pense.

Que pensez vous du côté anachronique du film ?

J'ai adoré ça, on ne sait pas si le film se passe dans les années 1980 ou 1990. Même en ce qui concerne les lieux, on est un peu perdu à la fin. On sait qu'on est vers Paris mais c'est tout.

Comment s'est passé le tournage avec Steve Le Roi qui joue votre jeune frère ?

Ca s'est très bien passé. C'était marrant de voir ce petit qui avait un côté très brut, qui n'avait jamais tourné. J'ai essayé de l'aider le plus possible, surtout à rester concentrer. A cet âge là, c'est dur de rester concentré pendant toute une journée de travail. Nous nous sommes immédiatement bien entendus et nous avons eu un vrai feeling : c'était indispensable car il fallait que l'on sente une grande familiarité entre ces deux frères... En quelque sorte, je suis devenu son « grand frère » de cinéma : je faisais en sorte se sente à l'aise et je lui donnais quelques conseils...

 

 

Y a-t-il une certaine pression lorsqu'on tourne avec des acteurs si jeunes ?

Non, je n'essaie pas de tirer la couverture à chaque fois. L'essentiel c'est que tout le monde soit bien dans le film. Je n'ai aucune raison de l'écraser ; l'enjeu c'était plutôt de le porter pour qu'on soit mieux tous les deux.

On vous voit souvent dans des films d'auteur : avez-vous un plan de carrière ou choisissez-vous vos projets au feeling ?

J'aime bien le cinéma d'auteur car on peut faire des choses un peu fantasques... Mais je n'ai malheureusement pas de plan de carrière. Le plus important c'est les rencontres avec les gens, voir si je m'entends bien avec le réalisateur. Si dès le premier rendez-vous je me sens mal à l'aise, ça ne va pas être possible. On s'expose, on donne notre sensibilité donc il ne faut pas que ce soit « entre n'importe quelles mains »   Il faut qu'il y ait une entente, une sensibilité commune sinon ça peut ne pas fonctionner.

 

 

Vahina Giocante a une capacité à être dénudée de façon totalement naturelle...

Elle me fait penser aux actrices du cinéma des années 1960 - 1970. Ce n'est pas quelque chose de provoquant. C'est quelque chose qui se fait naturellement, elle n'est pas plus pudique que ça et puis je pense que pour le film il fallait ça. On ne s'en serait pas sorti s'il avait fallu se prendre la tête chaque fois qu'il fallait enlever un truc.

 

 

Retranscription par Pierre-Loup Docteur

Autoportrait par Nicolas Duvauchelle

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