Hellphone : interview de Jennifer Decker

Julien Dury | 28 mars 2007
Julien Dury | 28 mars 2007

Première partie d'une double interview James Huth – Jennifer Decker à l'occasion de la sortie de Hellphone. La galanterie a beau être une invention déplorable, on en respectera les règles en publiant d'abord la partie consacrée à la jeune et sympathique actrice. Jeunesse relative, puisque la demoiselle se permet d'interpréter une lycéenne alors qu'elle affiche déjà vingt-quatre ans au compteur. Si certains spectateurs trouvent qu'elle fait bien jeune à l'écran, on pourra les rassurer en confirmant qu'il en va de même en vrai. Certes, on en reparle dans l'entretien ci-dessous mais les sujets d'émerveillement sont si rares de nos jours que l'on peut bien insister un peu…

 

Soyons sincères, la première question à poser à ton sujet, c'est « D'où viens-tu ? »
Eh bien, je viens du théâtre. L'année de mes dix-huit ans, j'ai joué sous la direction d'Irina Brook dans Juliette et Roméo, une variation sur la pièce de Shakespeare. C'est en fait un monsieur qui s'appelle Pierre Notte qui m'avait branchée sur le projet. Grâce à ça, on a joué cent-trente représentations, en particulier à Paris où j'ai rencontré Elizabeth Simpson qui est mon agent actuel. Pour le coup, elle me branche plus sur des films que sur des pièces de théâtre. Après plusieurs expériences, j'en suis donc arrivée à Hellphone, à l'été 2006. C'était ma première expérience de tournage français.

 

Mais tu avais donc tourné à l'étranger auparavant.
J'avais joué une Française dans un film américain qui s'appelle Flyboys et que vous ne verrez pas sur les écrans français puisqu'il sort directement en DVD et sur Canal +. Il y avait tout de même Jean Reno, James Franco, Martin Henderson pour les plus connus. C'était donc en 2005 et mon vrai premier film… avec des Américains mais tourné dans les environs de Londres. L'histoire était censée se passer en France mais la campagne anglaise est beaucoup moins chère.

 

Si je comprends bien, tu joues les Françaises chez les Américains et l'inverse chez nous…
C'est ça ! Je me sens quand même chez moi en France, j'y suis vachement bien.… Cela dit, c'est amusant que mes trois plus grosses expériences aient eu lieu avec des Anglo-saxons : Irina Brook, Tony Bill et James Huth. Je ne sais pas ce que ça veut dire, après on ne va pas chercher des conclusions hâtives….

 

 

L'autre jour, en étudiant ta filmographie pour vaguement préparer l'interview, j'ai vu que tu avais joué dans un film de 1994. Tu étais toute gamine ou…
Je ne sais pas ce que c'est que Cobb ! Il y a une Jennifer Decker dedans qui doit être une Américaine pure et n'avoir fait qu'un film mais ce n'est pas moi ! Il va falloir remettre tout ça au goût du jour…

 

Bon, on le dira [dont acte, si nos amis d'IMDB nous lisent…]. Tu es quand même assez âgée pour ton rôle dans Hellphone. Comment as-tu fait au casting pour convaincre que tu pouvais jouer la lycéenne ?
Bah, tu me donnes quel âge, honnêtement ?

 

Hé, c'est de la triche ! On me l'a déjà dit…
En tout cas, quand je suis passée chez Fogiel, j'avais quelques amis dans la salle et ils m'ont raconté que tout le monde a poussé un grand cri de stupeur lorsque j'ai donné mon véritable âge. Généralement, on me donne dix-huit ou dix-neuf ans au plus. Donc, je n'ai pas eu à tricher sur mon apparence pour avoir le rôle…

 

 

 

Et ça fait quelque chose de revenir comme ça au lycée, même au cinéma ?
Bah, il y a une austérité dans les écoles françaises qu'on ne retrouve absolument pas dans le film de James. J'ai plutôt envie de dire que j'ai redécouvert une autre façon d'aller à l'école. À la rigueur, ça concernerait plus l'esprit de bande mais ça, je l'ai toujours conservé. Après, le côté très coloré, pop du long-métrage, on l'observe peut-être plus dans les lycées américains que chez nous. L'école française est quand même très ennuyeuse… Henri IV peut remercier James d'avoir apporté une touche très personnelle à la réalité !

 

Pour finir sur les projets, ça en est où ?
Oh, je suis dans l'incertitude la plus totale. Il y a quelque chose que j'aurais vraiment envie de faire mais je serai fixée dans dix jours. En attendant, ce serait stupide d'évoquer un truc pour finalement sortir « Ah bah, j'en ai parlé trop tôt »…

 

Propos recueillis par Julien Dury.
Photos de James Huth et Jennifer Decker.

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