Robert Downey Jr. (Kiss kiss, bang bang)

Stéphane Argentin | 14 septembre 2005
Stéphane Argentin | 14 septembre 2005

Robert Downey Jr. est un touche-à-tout. En plus de vingt ans de carrière et quelques soixante films à son actif, il aura bourlingué aux quatre coins d'Hollywood et dans pratiquement tous les registres possibles et imaginables. Quel regard porte-t-il sur son dernier personnage, le Harry de Kiss kiss, bang bang ? Réponses…

Qualifieriez-vous le personnage que vous interprétez dans Kiss kiss, bang bang de bon ou de mauvais ?
Selon moi, c'est un type bien qui fait de mauvaises choses pour de bonnes raisons. Au début, c'est un personnage un peu naïf et idiot qui cambriole par exemple un magasin de jouets pour offrir un cadeau de noël à son petit cousin. Puis, à mesure que l'histoire progresse et qu'il cherche à s'affirmer, il devient de moins en moins crétin.

 


Vous semblez avoir pris énormément de plaisir à interpréter ce personnage.
Il ne se passait pratiquement pas une seule journée sur le tournage sans qu'il y ait une scène totalement délirante : celle où le cercueil dans lequel se trouve le corps est éjecté hors de la voiture alors que les flics nous poursuivent et qu'Harmony me voit suspendu au dessus de la route, celle où Val Kilmer me roule une pelle… Mais il y avait tout de même certains jours où nous devions être beaucoup plus sérieux et concentrés.

 

Est-ce que la comédie est un registre dans lequel vous vous sentez à l'aise ?
J'adore les comédies. Elles permettent de s'extraire des films emprunts de noirceur et de dramaturgie.

Hollywood est-il un univers aussi impitoyable que celui présenté dans le film ?
C'est vrai que de nombreuses personnes se rendent à Hollywood avec pour objectif la réussite, l'argent, la célébrité ou encore le sexe. Surtout pour le sexe (rires). Personnellement, j'adore Hollywood.

Avez-vous galéré comme votre personnage à vos débuts ?
Bien sûr, vous voulez rire (rires). Je débarquais à peine de New York, me battant pour obtenir mes premiers rôles et je n'arrêtais pas de me poser la question : « mais qu'est-ce que tu fous ici ? ».

Ressentez-vous une pression par rapport à l'attente que suscite ce film en raison de son casting, de Shane Black, de Joel Silver ?
Je ressentirais une pression si le film était mauvais, ce qui n'est pas le cas car hier soir, après la projection du film, j'ai entendu beaucoup de gens rire et en parler en bien.

Que pouvez-vous nous dire à propos de la relation entre Harry, le personnage que vous interprétez, et Gay, le personnage de Val Kilmer ?
C'est un personnage qui peut effectivement surprendre dans un tel univers mais Shane Black a un esprit très ouvert et d'une certaine manière, une vision très européenne de la vie. J'ai retrouvé en Gay Perry cette même sensibilité mêlée de machisme que chez mes amis gays dans le privé et que l'on ne retrouve pas à un tel degré chez les hétéros.

Et qu'en est-il d'Harmony interprétée par Michelle Monaghan ? Était-elle vraiment destinée à Harry depuis son enfance ?
C'est du moins ce qu'il croit et ce qu'il ne cesse de se dire tout au long du film. C'est également la raison pour laquelle il reste à Los Angeles et qu'il se retrouve systématiquement au mauvais endroit, au mauvais moment. Paradoxalement, c'est parce que l'action se déroule à Los Angeles et plus précisément à Hollywood, qu'il n'est pas sûr du tout de pouvoir rester auprès d'elle.

Propos recueillis en press junket.
Traduction et retranscription : Stéphane Argentin.

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