Jim Jarmusch - Broken Flowers Masterclass

Shamia_Amirali | 30 août 2005
Shamia_Amirali | 30 août 2005

À l'occasion de la sortie de Broken flowers le 7 septembre, Jim Jarmusch était à Paris pour une masterclass exceptionnelle à la Fnac Saint Lazare. Pendant plus d'une heure, le réalisateur est revenu sur sa filmographie, dévoilant en détails sa vision du cinéma. Rencontre avec un cinéaste singulier et attachant.

Comment est né Broken flowers ? Le désir de retravailler avec Bill Murray après Coffee and cigarettes ? en est-il l'origine ?
Je voulais travailler avec Bill Murray depuis un moment, j'avais déjà écrit un scénario il y a cinq ans. C'était un autre film. Il avait beaucoup aimé l'histoire et voulait participer au projet. Je suis donc parti à la recherche du financement. Là j'ai relu le scénario et je me suis rendu compte que je l'avais trop réécrit, retravaillé. Et j'ai horreur de réécrire les scénarii. J'ai dit à Bill que je ne ferais pas ce film maintenant. Il était très déçu mais je lui ai dit que j'avais une autre histoire à lui proposer. Je lui ai donc raconté ler synopsis de Broken flowers et là aussi, il a eu très envie de faire le film. À ce moment, j'étais occupé par le tournage de plusieurs épisodes de Coffee and cigarettes. Après avoir fini, j'ai pu me concentrer à l'écriture du scénario de Broken flowers et trois semaines plus tard, tout était bon.

À part le désir de retravailler avec Bill Murray, étiez-vous motivé par le thème de la paternité un peu fantomatique ou par le fait de faire un film totalement articulé autour des relations entre un homme et différentes femmes ?
Ni l'un ni l'autre en fait. La paternité c'est une excuse, une idée de départ. Les relations entre les hommes et les femmes et la mauvaise compréhension qu'ils peuvent entretenir sont certainement une partie importante mais pour moi, le centre du film est le portrait d'un homme. Il a une envie, un désir, il a besoin de quelque chose mais il ne sait pas définir ce besoin. Il y a aussi une histoire d'enquête qui est un peu un véhicule pour moi, un outil pour pouvoir faire le portrait de ce personnage.

On a aussi l'impression que c'est le premier de vos films où vous réunissez un casting qui fait partie de l'histoire du cinéma (Sharon Stone, Jessica Lange, Jeffrey Wright...). Auparavant, vous avez beaucoup tourné avec Iggy Pop et d'autres personnes du monde de la musique. Comment s'est fait le casting ?
Je vais d'abord apporter une correction à cela. Même si comme vous le dites, j'ai beaucoup travaillé avec des musiciens, j'ai aussi travaillé avec Johnny Depp, Robert Mitchum, Winona Ryder, Gena Rowlands. Je ne travaille pas seulement avec mon plombier. Je pense toujours à des acteurs quand je crée mes personnages. Mais faire appel à des acteurs connus n'était pas un but pour moi. J'imagine qui pourrait défendre réellement le rôle. J'ai tout de suite pensé à Bill Murray, mais aussi à Jeffrey Wright et Sharon Stone. J'ai aussi pensé à des acteurs avec qui j'avais envie de collaborer.

Concernant Permanent vacation, votre premier long-métrage, pouvez vous nous parler du contexte dans lequel vous l'avez fait et de votre envie de cinéma au moment où vous commenciez à peine à entrer dans le milieu ?
Je voulais juste faire un film, j'étais sous l'influence et l'inspiration de gens comme Emus Fog et Eric Mitchell. L'ambiance était très particulière à l'époque. Les gens voulaient faire de la musique, ils ne cherchaient la gloire et la fortune. C'était aussi le tout début de la culture hip hop. Il y avait ce sentiment vivace de « vas-y lance toi, fais quelque chose, tu n'as pas besoin d'être un professionnel pour le faire ». Ce premier film n'a rien de professionnel. Chris Carter, qui joue le rôle principal, était un ami et avait le chic pour aller dans des fêtes et nous y faire entrer, c'était tout l'esprit de l'époque. Permanent vacation est comme un road movie pour moi à cette époque. Je ne regarde jamais mes films après qu'ils soient sortis, j'avais oublié qu'il y avait une voix-off.

Vous étiez vous même dans un groupe de punk rock ?
Oui, mais on va sauter ce passage là. C'était une époque très importante mais je n'aime pas regarder en arrière, être nostalgique, faire des histoires à partir de ces évènements là. Je dois dire que New York était très vivante presque sauvage, on pouvait y vivre comme on voulait. Il y avait aussi une crise économique donc on se devait de travailler à mi-temps et de veiller tard pour faire la fête ou d'autres choses. Je me suis fait de nombreux amis, comme John Lerry, Iggy Pop et ce sont des amitiés qui perdurent.

Comment vous est venu l'idée de filmer New York, ville vivante en ville déserte ?
Je voulais un autre New York que celui que l'on voit d'habitude. Je voulais filmer le Lower East Side, qui est un quartier dépeuplé. Je me souviens que le film débute autour de Wall Street où l'on voit au ralenti des gens qui vont travailler. Après on va visiter un autre New York.

Second film : Stranger than paradise. Il vous permet d'acquérir une reconnaissance internationale et votre premier prix à Cannes. Pour vous ce sont des souvenirs euphoriques ? Avez-vous un attachement particulier pour ce film ?
Tous mes films font parties d'un processus, d'une continuité. Pour les gens qui regardent de l'extérieur, chaque film est unique et représente quelque chose. Pour moi, c'est une suite. Stranger than paradise est particulier parce qu'on a fait un film que l'on voulait voir et faire (en parlant de toute l'équipe). Du coup, nous n'avions jamais pensé que d'autres le verraient. Le fait d'être là, d'en voir un extrait est très émouvant pour moi car à l'époque je n'imaginais pas que je serai encore là à faire d'autres films après toutes ces années. Voilà un peu l'état d'esprit dans lequel on était. C'est aussi un style particulier car il est minimaliste. Chaque scène est un plan séquence. Je suis encore surpris que d'autres gens que nous ont pu voir le film.

À propos de cette forme conceptuelle de plans séquences qui s'enchaînent après des passages au noir et le choix du noir et blanc, préexistaient-ils au récit ou est-ce venu en cours d'écriture ?
J'ai fait ce film en deux temps. J'ai d'abord tourné le premier tiers qui a été conçu comme un court-métrage. J'ai écrit la suite pendant que je montais la première partie. Avant de commencer, je m'étais lancé dans l'aventure parce que l'on m'avait laissé de la pellicule non exposée et du matériel du tournage de L'état des choses de Wim Wenders. Il m'avait donné à peu près quarante minutes de pellicule. John Lerry et moi avions une histoire que nous voulions tourner mais on était embêté par ces quarante minutes de pellicule pour des raisons pratiques. On a donc décidé de tourner en plan séquence. La première partie terminée durait trente minutes alors que nous avions quarante minutes de rush.

Dans une période assez courte (1989-1991), vous réalisez deux films fragmentés en épisodes, Mystery train et Night on earth, qui ont en commun de brasser des populations très différentes. Comment est venue l'idée de cette structuration en volets et pourquoi ce désir de brassage ?
J'aime beaucoup les différents styles pour raconter une histoire mais je n'en aime aucune plus qu'une autre. L'idée avec ces films était de montrer un synchronisme. S'il se passe une chose à un endroit, que peut-il se passer à un autre endroit au même moment. Cela me rappelle un peu les contes de Canterbury.
J'ai toujours aimé avoir le point de vue de quelqu'un qui n'était pas du coin, de l'endroit où le film se passe, que ce soit un étranger et qu'il apporte un regarde extérieur. J'ai beaucoup utilisé ce procédé. Même si je suis américain et que j'apprécie certains aspects de la culture américaine, je n'aime pas l'idée de frontières, je préfère les grands espaces. J'aime l'idée que les cultures se mélangent pour voir quel peut en être le résultat.

Cette scène de jeu amoureux entre deux jeunes japonais dans Mystery train est très charmante et émouvante. Pourtant vous en filmez peu. Vous lui préférez des films plus masculins, pourquoi ?
Je ne sais pas pourquoi. Je suis un homme donc forcément les thèmes que j'aborde dans mes films sont plus masculins. Mais dans ma vie, j'ai beaucoup été influencé par des femmes, j'ai beaucoup appris avec elles. J'ai le projet de faire un film qui soit spécifiquement un film d'amour mais il faut que je me prépare à cette perspective.
Le déclic de faire Broken flowers vient sûrement de l'idée, même s'il s'agit d'abord du portrait d'un homme, de faire des portraits de femmes fortes même si elles ne sont pas toujours à l'écran.

Dans vos précédents films, la question de géographie prédominait, Dead man est le premier film d'Histoire. Pourquoi vous êtes vous plonger dans l'histoire de l'Amérique, notamment celle du génocide des amérindiens ?
Le point de départ était de faire un western. En Amérique, il a toujours été un genre métaphorique. C'est un genre qui peut servir de cadre dans lequel on peut placer de nombreux éléments. L'idée était de montrer le voyage de ce personnage, son itinéraire, à première vue. Mais cela m'a donné la possibilité d'aborder d'autres thèmes comme l'histoire de l'Amérique, le génocide, la révolution industrielle, la violence, le fait de devenir célèbre.

Le travail que vous avez effectué avec Neil Young pour ce film était d'ailleurs impressionnant. Pouvez-vous revenir sur votre collaboration ?
Quand j'écrivais le scénario, j'écoutais beaucoup Neil Young et Crazy Horse entre autres. Les longs morceaux instrumentaux m'ouvraient l'imagination et m'aidaient beaucoup dans l'écriture. Elles me donnaient un décor où placé mon action. Du coup je me disais qu'il fallait demander à Neil Young s'il accepterait de faire la musique du film. Pendant le tournage, je suis allée le voir après un concert, je lui ai demandé s'il avait reçu le scénario que je lui avais envoyé et il m'a répondu non. Je lui ai donc dit que l'on tournait un film et que l'on voulait savoir s'il acceptait de faire la musique. Il m'a répondu « Ouh là je ne prévois jamais rien à l'avance ». Il m'a dit ensuite de lui envoyer une cassette du premier montage. Je l'ai fait et deux jours après, il m'a dit qu'il était d'accord.
Il a joué en direct pendant que le film était projeté, en plusieurs prises, mais la musique était basée sur ses premières réactions devant le film. Je trouve que c'est une façon unique de concevoir une bande originale et je suis très fière qu'il ait accepté de le faire.

Dead man a été tourné grâce à des capitaux européens. Est-ce parce que vous n'aviez pas trouvé de financement américain ?
Je n'ai aucune confiance dans le financement américain. Je veux conserver les droits sur mes films, je veux tout contrôler, le négatif aussi m'appartient et ce ne sont pas les usages en Amérique. J'essaie toujours de trouver des financements auprès de personnes qui me ficheront la paix. L'exception est Down by law financé en majorité par Chris Blackwell de Iron pictures et me laisser tranquille ne le gênait pas. Broken flowers est presque entièrement financé par les américains Focus features avec le soutien de Bac ici en France. Mais ils doivent aussi accepter que je garde le contrôle total sur mes films. De toute façon, ils étaient dans une situation de négociation avec une arme sur la tempe. Pour négocier avec des américains, soyez sûr d'avoir un flingue chargé.

En voyant votre cinéma, on pense beaucoup au cinéma moderne européen. Dans Ghost dog, d'autres influences apparaissent comme les films de kung-fu. Quel est votre rapport avec les films de genre ?
Ghost dog était un collage de différents genres, de kung-fu, samouraï, de la culture hip hop, l'influence des familles du crime de New York. C'était vraiment un mélange de plusieurs choses. J'ai piqué une idée au réalisateur Seijun Suzuki dans Branded to Kill (1966). Jean Luc Godard a dit : « En Amérique vous appelez ça un plagiat, en Europe on préfère l'appeler hommage ». Je crois que l'originalité est très surévalué. On ne fait que prendre ce que l'on a vu, ce qui a pu nous influencer. Ghost dog est l'exemple même qui montre que l'on peut prendre des choses ici et là, que l'on peut picorer à droite à gauche et d'essayer d'amener le projet dans une toute autre direction.

C'est proche du travail dans le hip hop et le sample. Comment s'est passé la collaboration avec RZA sur le film ?
C'est comme pour Dead man. J'aimais la musique de Wu Tang Clan et j'ai fait la même démarche. RZA et moi nous sommes rendus compte que nous étions sur la même longueur d'onde, même si nous venions de deux univers différents. Nous nous sommes dit qu'il fallait à tout prix travailler ensemble. Il a regardé le projet et il a eu envie de faire la bande originale. On est toujours en contact. On collabora sûrement de nouveau dans l'avenir. Je viens de passer plusieurs jours dans son studio à Los Angeles pendant qu'il enregistrait son nouvel album.

Comment vous vient l'inspiration pour écrire les scénarios de vos films ?
Je pars d'une idée vague, d'une envie, d'un personnage, d'un sujet. L'histoire elle-même n'est pas un point de départ, ce n'est pas par cela que je commence. Je garde toujours des notes d'idées que j'ai pu prendre, même si elles sont petites, je les note. Parfois, des idées vieilles de plusieurs années se retrouvent dans un film récent. Quand j'ai assez d'idées éparses, je me mets à écrire le scénario mais pas dans l'ordre. J'écris des scènes qui me viennent à l'esprit et j'arrive à une esquisse de scénario. J'aimerai avoir l'esprit assez libre pour pouvoir tourner un film sans passer par l'écriture d'un scénario mais simplement à partir des notes. Mais j'ai besoin d'un scénario. D'un autre côté, Nicolas Ray disait que s'il s'agit de simplement mettre sur pellicule ce qu'il y a dans le scénario, cela n'en vaut pas la peine. C'est un processus que l'on doit travailler même pendant le tournage.

Le personnage interprété par Forest Withacker dans Ghost dog a comme une double personnalité. Il est très touchant, sensible et émouvant mais en même temps c'est un tueur. Comment avez-vous construit ce personnage et comment vous est venue l'idée des pigeons à la fin ?
Je ne sais jamais d'où viennent les idées précisément. Je sais simplement qu'un italien vivait derrière chez moi et il avait plein de pigeons qu'il faisait parfois voler. C'était très beau. C'est une tradition qui se perd à New York. Les pigeons utilisés pendant le film appartenait à Mike Tyson. Après avoir vu le film, il m'a appelé et m'a raconté une histoire que j'ignorais. Quand il avait neuf ans environ, il s'occupait déjà de pigeons, il en avait beaucoup. Un jour, quelqu'un est venu et a tué ses oiseaux. À l'époque, comprenez bien que Mike n'était pas un bagarreur. Quand il a appris qui avait fait cela, il l'a tabassé. Du coup, tout le quartier s'est mis à dire que « le petit Miky c'est un dur, attention, il castagne vraiment ». C'est comme cela qu'il a commencé à être respecté et qu'il a commencé sa carrière de boxeur. C'est totalement par hasard qu'il y a ce lien avec le personnage dans le film. De plus, j'aime les contradictions. Si j'ai à montrer un personnage fort, voire violent ou puissant, j'aime montrer qu'il s'intéresse à des activités délicates et qu'il a des sentiments.

Quelle est pour vous la règle numéro un dans le cinéma, celle que vous donneriez à un étudiant en cinéma ?
Ce qui est le plus important c'est de connaître et de savoir apprécier la beauté de toutes les possibilités du cinéma. C'est incroyable tout ce que l'on peut faire. Si vous appréciez suffisamment la forme cinématographique, vous aurez alors envie de l'utiliser pour exprimer quelque chose qui vous tient à coeur. Il existe tellement de possibilités qu'il est important de rester fidèle à ce que l'on veut faire. Il pourrait y avoir autant de cinémas qu'il y a d'individus qui y travaillent. Et n'ayez jamais peur de vos erreurs. Elles sont un cadeau, elles vous font progresser et avancer. Les choses réussies du premier coup et que l'on fait facilement, peuvent être non seulement dangereuses mais aussi moins intéressantes.

Pouvez-vous nous parler de vos relations avec Emir Kusturica et ce que vous pensez maintenant de votre prix à Cannes ?
Je connais Emir depuis environ quinze ans, on ne se voit pas très souvent mais j'ai le sentiment que l'on est sur la même longueur d'onde, qu'on fait partie de la même planète. Concernant le prix, je me rappelle être monté sur scène et avoir parlé, beaucoup trop même. J'aurai vraiment du me taire. Je ne crois pas dans la compétition lorsqu'il s'agit de création et d'art. Je trouve cela ridicule. Mais en même temps, j'ai apprécié d'avoir mon film en compétition avec d'autres films à Cannes. C'est une reconnaissance. Si vous faites un film américain mais qu'il est financé et produit par des étrangers, le montrer durant la compétition de Cannes permet de trouver des distributeurs pour le territoire américain. Cela permet de rester indépendant et de pouvoir continuer à faire des films. Cannes a toujours été très positif pour moi. C'est une vraie fête du cinéma. Mais j'aime la folie des contrastes là bas. Cette année, il y en avait moins. Mais en général, on va assister à la projection d'un film d'une beauté subtile. Lorsque l'on sort, on voit une fille nue qui descend en parachute sur la croisette et photographiée par tous les paparazzis. J'adore cela. Une fois, j'ai même eu la chance de rencontrer l'équipe suédoise des bikinis (rires).

Que pensez vous du dernier film de Wim Wenders, Don't come knocking ? Et comment avez vous découvert la chanteuse Holly Golightly qui interprète la première chanson du film ?
La chanson existait avant le film, c'était celle d'un groupe que j'aime beaucoup et avec qui je suis ami, The Greenhornes. Pour cette chanson, ils avaient invité la chanteuse anglaise Holly Golightly, dont j'aime aussi la musique. Je trouvais le mélange fantastique et je l'ai donc utilisé pour le film. Le dernier film de Wim, n'est pas mon préféré.

Vous avez dit que vous ne voyez plus vos films après leur sortie. Que ressentez vous après le visionnage de ces extraits et cela vous étonne-t-il de faire encore du cinéma vingt ans après ?
Cela me fait plaisir qu'il y ait toujours un public qui veuille voir mes films parce que je me bats très fort pour pouvoir les faire. Cela me touche beaucoup et je suis très reconnaissant. Voir ces extraits ici, cela me fait bizarre, cela me traumatise presque. Je n'aime pas être nostalgique, regarder en arrière. Pourtant, Broken flowers parle justement d'un homme qui revient sur son passé.Pourquoi ai-je fait ce film ? Je n'en ai aucune idée !

Vous avez travaillé avec de nombreuses acteurs français. Avec lesquels aimeriez vous travaillé ?
Comme Neil Young, je vous dirai que je ne fais pas de prévisions à long terme. Je suis attiré par les acteurs, par les personnalités, leur présence et non leur passeport. Si Roberto Benigni avait été roumain, je l'aurai quand même pris pour Coffee and cigarettes.

Sur Dead man, comment s'est passé votre collaboration avec Robert Mitchum, qui est décédé peu de temps après ?
J'ai rencontré de nombreuses personnalités et jamais je n'ai été intimidé. Mais là, je dois avouer que je l'étais. Pas à cause de son attitude autoritaire sur le plateau mais quand je tournais, je me disais tout d'un coup « C'est Robert Mitchum dans notre film! » J'ai encore de nombreuses anecdotes à raconter mais on manque de temps...

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