[Cannes 2012] Marché du film - Jour 8 : This is the end

Laurent Pécha | 25 mai 2012
Laurent Pécha | 25 mai 2012

Etre dans son élément, cela a parfois une fin et aujourd'hui, c'est la dernière journée du marché du film. Avec une petite pointe au cœur, on se lance dans une ultime salve de films aux genres des plus variés. Pour la route, on se fait un petit plaisir masochiste avec un « no press allowed » final qui nous empêchera de vous dire si finalement ce film de sous-marin avec Ed et David était bien. Pour le coup, son titre (Phantom) lui va bien.

 

Shadow dancer

Pourquoi l'avoir choisi :  On aime les films sur l'IRA. Et on aime bien Clive Owen même s'il joue un peu toujours de la même façon et qu'il ne choisit pas très bien ses films.

Ça raconte quoi : Dans les années 90, une jeune femme, membre de l'IRA, est arrêtée après un acte terroriste. Pour l'avenir de son fils, elle accepte de travailler pour le MI5 et trahir la cause.

Verdict :  Un thriller parfaitement mené qui réussit à ne jamais faire tomber la tension. Si Clive Owen fait le métier, on craque complètement pour le talent d'Andrea Riseborough découverte chez Mike Leigh et vue depuis récemment chez Madonna (W.E.).

% de chance de le voir en salle : 80%

% de chance de le voir en vidéo : 80%

 

Safety not guaranteed

 

Pourquoi l'avoir choisi :  Le buzz qui le précédait depuis Sundance. On aime bien les films tendance teenagers.

Ça raconte quoi : Un journaliste et deux stagiaires partent enquêter sur un homme qui prêtant avoir inventé une machine à voyager dans le temps.

Verdict : Déçu. Il y a bien une poésie et un ton qui se dégage de cette histoire insolite. Et la relation qui se noue entre l'inventeur et la jeune stagiaire, détonne des canons du genre jusqu'à un final pour une fois un peu moins conventionnel. Mais l'ensemble se traîne pas mal et il manque des rebondissements au scénario. Peut être qu'avec un peu moins d'attente, la séduction aurait mieux fonctionné.

% de chance de le voir en salle : 30%

% de chance de le voir en vidéo : 50%

 

 

 

 

Arbitrage

Pourquoi l'avoir choisi :  Richard Gere dans un rôle de méchant. Les films sur la finance ont la côte.

Ça raconte quoi : Les ennuis d'un magnat de la finance qui voit sa vie professionnelle et privée sur le point d'exploser suite à des choix malheureux.

Verdict : Quel plaisir de revoir Richard Gere dans un premier rôle aussi complexe. L'acteur campe formidablement bien cet as de la finance peu sympathique (absent pour ses enfants, infidèle, trahissant ses amis, calculateur,...) et pourtant attachant. Construit comme un vrai thriller, Arbitrage fait monter la tension autour du personnage de Gere et parvient constamment à impliquer le spectateur dans les rebondissements du récit. Une réussite incontestable qu'on espère voir vite sur nos écrans.

% de chance de le voir en salle : 70%

% de chance de le voir en vidéo : 100%

 

 

 

 

Bachelorette

Pourquoi l'avoir choisi :  Le trio Isla Fisher, Kirsten Dunst, Lizzy Caplan. Un nouveau Mes meilleures amies.

Ça raconte quoi : Trois amies célibataires vont être demoiselles d'honneur au mariage d'une amie de lycée qui est bien moins jolie qu'elles. De quoi se poser des questions sur le fait qu'elles ne soient pas à sa place.

Verdict : La comparaison avec Mes meilleures amies s'impose constamment. Mais pas forcement au désavantage de Bachelorette. Les filles sont parfaitement complémentaires, les gags s'enchaînent bien, les rôles masculins, loin d'être de simples faire-valoir et campés par d'excellents comédiens, apportent un plus bienvenu à l'histoire. Même si le récit est très prévisible et s'éloigne finalement très peu du chemin balisé de la comédie romantique (ce qui était nettement moins le cas de Mes meilleures amies), il y a de quoi rire à intervalles très réguliers. Quant à notre choucou, c'est la méconnu Lizzy Caplan et son tempérament de feu.

% de chance de le voir en salle : 80%

% de chance de le voir en vidéo : 100%

 

The last will and testament of Rosalind Leigh

Pourquoi l'avoir choisi : Pour notre dernier film du festival, on n'avait pas le choix : c'était le dernier film à être diffusé. Le titre est cool aussi.

Ça raconte quoi : Un homme revient dans la maison de sa mère suite à son décès. Il va découvrir des choses bien étonnantes sur celle qu'il n'avait plus vue depuis si longtemps.

Verdict : La présence de Vanessa Redgrave (enfin plutôt sa voix) dans une production aussi fauchée reste un mystère. Car, pour son premier film, Rodrigo Gudiño a très vite fait le tour de la question de la malédiction qui plane sur la maison, forcement hantée. Certes, le look de la demeure est soigné et assez riche mais le rendu visuel est extrêmement pauvre, les rebondissements quasi inexistants. Ce qui aurait pu donner un court-métrage sympathique s'étire sur presque 90 minutes sans aucune justification apparente. L'œuvre typique du marché.

% de chance de le voir en salle : 0%

% de chance de le voir en vidéo : 20%

 

 

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