Berlin 2011 : Jour 9 (Youpee, c'est fini !)

Laurent Pécha | 18 février 2011
Laurent Pécha | 18 février 2011

 

 

 

Et voilà, c'est quasiment fini. Pour les films, c'est affirmatif. Pour le palmarès, il faudra attendre samedi soir. On a donc fini la Berlinale comme on l'avait commencé et continué : sans grand enthousiasme. Même le film que l'un d'entre nous (Laurent) attendait le plus, The Forgiveness of blood du réalisateur de Maria, pleine de grâce, a déçu tout en se plaçant néanmoins dans le haut du panier de la sélection. Alors quand une œuvre récolte 3 ou 3,5 sur 5 dans un grand festival et fait partie de nos préférés, le constat est vraiment imparable : quelle sale année pour Berlin !

 

 


 

The forgiveness of Blood, de Joshua Marston, fermait donc aujourd'hui le défilé des prétendants à l'Ours d'or. Suite à un contentieux au sujet d'un bien foncier, les dures lois séculaires de l'Albanie rurale sévissent et impliquent deux familles qui s'affrontent dans ce drame où sang et vengeance seront de mise.
De nouveau après son excellent Maria, pleine de grâce, Marston travaille de façon remarquable avec des non-acteurs, notamment les adolescents, qui ont une véritable force interprétative. Et il est intéressant de voir que le réalisateur ne cherche pas à faire un portrait de la violence en soi, mais plutôt de ce qu'elle cache, tout comme c'était dans son précédent film. Cependant, la trame ne convainc pas tout à fait et le réalisateur aurait sans doute pu creuser plus les relations entre les personnages de la famille, car la scène finale et le départ du jeune Nik laisse un peu le spectateur sur sa faim. (3/5)

 

 

Après être resté sur notre faim, direction le blockbuster de cette fin de festival en la personne de Sans identité, le thriller américain réalisé par un espagnol (Jaume Collet-Serra) avec un acteur irlandais (Liam Neeson), une actrice allemande mais très francophile (Diane Kruger) et se déroulant à Berlin. D'où sa sélection à la Berlinale. L'affiche joue l'accroche de Taken et Jason Bourne pour attirer le chaland. C'est faire beaucoup d'injure à ces films de s'aventurer dans ce domaine là. Sans identité, c'est du sous thriller qui promet beaucoup (le départ est vraiment intriguant) mais qui déçoit au fil des minutes pour livrer une résolution finalement des plus banales. On sauvera un Berlin assez  bien mis en valeur (enfin surtout l'hôtel Adlon, soit le QG d'EL pendant 10 jours), une poursuite en voitures joliment efficace, et puis...c'est tout ! Liam Neeson est en mode Taken mais la mise en scène ne le suit pas (on y voit rien durant les rares combats). Diane Kruger en mode potiche de service dans un rôle absolument abracadabrant de taxi-girl immigrée au grand cœur.  Les seconds rôles n'existent pas ou plombent le récit (ah l'apparition de Frank Langella, on en rigole encore). Bref, pour conclure le festival en « beauté », les organisateurs ne pouvaient pas trop mieux ! (2/5).

Allez, sans rancune et l'année prochaine quand même !

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