Julia Roberts - L'éternel retour

Vincent Julé | 25 mars 2009
Vincent Julé | 25 mars 2009

C'est l'histoire d'un éternel retour. Elle a été l'actrice la plus glamour, la mieux payée de Hollywood, avant de devenir rare, has been diront certains. Chacune de ses apparitions est d'autant plus attendue, surveillée. Née le 28 octobre 1967 à Atlanta, Julia Ruberto a des parents qui étaient un temps comédiens et qui se sont rencontrés sur les planches. Sa sœur Lisa Roberts Gillan et son frère Eric Roberts sont eux aussi acteurs, et Julia a changé aussi changé de nom pour avoir plus de chance auprès des directeurs de casting. Petite, elle veut devenir vétérinaire, mais après avoir fini le lycée, elle rejoint sa soeur à Ne York pour entamer une carrière d'actrice. Elle s'inscrit à l'agence de mannequins Click et suit ses premiers cours de comédie. Son premier film est Blood Red, dans lequel elle joue face à son frère Eric et a deux lignes de dialogue. Tournée en 1987 alors qu'elle fête ses 19 ans, le film ne sortira que deux ans plus tard.

 

 

 

A la télévision, elle est une victime de viol dans Les incorruptibles de Chicago, la guest du finale de la saison 4 de Deux flics à Miami, la copine d'Elmo dans un épisode de 1 rue Sésame. Mais spectateurs et critiques la remarque surtout dans la comédie adolescente  Mystic Pizza avec Annabeth Gish et Lili Taylor. Après s'être essayé au rock dans Satisfaction la même année, elle obtient déjà sa première nomination aux Oscars et décroche un Golden Globe, dans la catégorie meilleur second rôle féminin, pour Potins de femmes. Elle y joue la jeune Shelby qui meurt du diabète, un rôle proposé à l'origine à Winona Ryder. Si l'on peut croire qu'il s'agit là du tournant de sa carrière, c'est en fait le suivant qui l'installe comme une incontournable de Hollywood. Encore une fois, c'est après que deux autres actrices (Molly Ringwald, Meg Ryan) ait refusé qu'elle devient en 1990 la Pretty Woman de Richard Gere. Et encore une nomination aux Oscars, en tant que meilleure actrice cette fois, et bien sûr le Golden Globe dans la même catégorie. Elle tente aussi une Expérience interdite avec Kiefer Sutherland, passe des Nuits avec mon ennemi, fait Le choix d'aimer et rétrécit sous la caméra de Steven Spielberg pour devenir la fée clochette dans Hook. C'est en 1991, et à part un cameo dans The Player de Robert Altman, elle prend deux années sabbatiques.

 

 

 

Ainsi, début 1993, le magazine People se demande en Une où elle est, avec la question « What Happened to Julia Roberts ? ». Elle tourne tout simplement l'un de ses rôles à succès aux côtés de Denzel Washington dans L'affaire Pélican. Mais c'est le dernier, car elle enchaîne ensuite les bides avec Les complices, Amour et mensonges et surtout Mary Reilly, qui lui vaut une nomination aux Razzie Awards. Ses choix risqués l'éloignent du personnage que Hollywood lui a créé, surtout que c'est pour dire non à Shakespeare in Love, Basic Instinct ou Nuits blanches à Seattle. Il lui faut au moins enchaîner Le mariage de mon meilleur ami et Coup de foudre à Notting Hill pour redorer son blason. Même émaillés de Complots ou de Ma meilleure ennemie, ses deux comédies romantiques finissent de faire entrer la Pretty Woman dans la légende. En 2001, Erin Brockovich et son Oscar de la meilleure actrice rendent Julia Roberts intouchable. Personne ne lui tient ainsi rigueur d'avoir essayé de refaire Pretty Woman avec Richard Gere et Garry Marshall dans Just married (ou presque). Maintenant membre de la bande à Steven Soderbergh, elle tourne trois films avec lui (Full Frontal, Ocean's Eleven et Twelve), Le mexicain avec Brad Pitt et Confessions d'un homme dangereux avec George Clooney.

 

 

 

Ainsi, début des années 2000, Julia Roberts est la reine de Hollywood, ses films ont rapporté plus de 2 milliards de dollars au box-office et sa paie est passée de 300 000 dollars sur Pretty Woman à 25 millions pour Le sourire de Mona Lisa. Elle reste ainsi l'actrice la mieux payée du métier jusqu'en 2006, où Nicole Kidman lui pique la première place. Julia Roberts n'a même plus besoin de tourner, elle est devenue une icône. Elle joue d'ailleurs de cette image, soit en l'écornant comme dans Closer de Mike Nichols avec les consentants Clive Owen, Jude Law et Natalie Portman,  ou en la parodiant dans Ocean's Twelve et sa mise en abyme. Si elle donne de la voix en 2006 et 2007 avec Lucas, fourmi malgré lui et Le petit monde de Charlotte, Julia ne remontre son visage que récemment, en retrouvant Mike Nichols pour La guerre selon Charlie Wilson puis Clive Owen pour Duplicity. A peine un film par an, la belle sait se faire désirer. A venir, Fireflies in the garden de Denis Lee, dont elle devrait aussi produire le prochain film Jesus Henry Christ, et The Friday Night Knitting Club où sa nièce Emma Roberts pourrait jouer sa fille.

 

 

 

Si l'actrice a quelque peu déserté le grand écran, c'est qu'elle a fait ses débuts à Broadway en 2006 avec Three Days of Rain, qu'elle s'est engagée dans l'humanitaire et surtout qu'elle privilégie sa vie de famille. On lui prête de nombreuses relations avec des acteurs et costars comme Liam Neeson, Dylan McDermott, Kiefer Sutherland, Matthew Perry et Benjamin Bratt. En 1993, elle épouse même le chanteur de country Lyle Lovett pour divorcer deux ans plus tard. En 2000 sur le tournage du Mexicain, elle rencontre le caméraman Daniel Moder, avec qui elle se marie en 2002 et à qui elle donne deux jumeaux en 2004 puis un fils en 2007. Julia Roberts semble enfin avoir trouvé le rôle de sa vie.

 

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