Christian Fechner : Portrait

Nicolas Thys | 27 novembre 2008
Nicolas Thys | 27 novembre 2008

Avec la disparition de Christian Fechner, aujourd'hui à l'âge de 64 ans, la comédie française des années 70 à nos jours a perdu l'une de ses figures historiques. Les amateurs de nanar et de cinéma de qualité française au comique souvent gras et facile ont, en quelque sorte, perdu un père spirituel.

 

 

 

Producteur et donc homme de l'ombre, on le voyait peu mais il était là, partout, et a il a survolé tout un pan du cinéma français, populaire et atteignant souvent les sommets du box office. Son histoire commence en 1972 les mythiques Charlots. Ces derniers avaient déjà fait La Grande Java et Les Bidasses en folie mais Fechner les a stabilisés, laissant de côté Luis Rego et intronisant définitivement Jean Sarrus au côté de Gérard Rinaldi, Gérard Filipelli et de son propre frère, Jean-Guy Fechner. Il produira leurs 4 principaux films: Les Fous du stade, Les Charlots font l'Espagne, Le Grand bazar et Les Bidasses s'en vont en guerre.

 

 


 

C'est de là que vient sa longue histoire avec Claude Zidi dont il produira 8 films en tout dont quelques classiques avec Pierre Richard : La Moutarde me monte au nez et La Course à l'échalote ou Louis De Funès : L'Aile ou la cuisse et La Zizanie. Il retrouvera un De Funès vieillissant et moins grinçant pour deux de ses derniers films : L'Avare et La Soupe aux choux.

 

 


 

Les années 1980 seront celles de la diversité. Il continue dans la comédie avec Papy fait de la résistance, Marche à l'ombre, Les Frères Pétard ou Circulez ya rien à voir qui marque sa rencontre avec Patrice Leconte  avec qui il produira le film d'action français de la décennie, Les Spécialistes. Mais il commence à produire certaines œuvres plus intimistes signées José Giovanni, Le Ruffian, Bruno Nuytten, Camille Claudel, ou Leos Carax en 1991 : Les Amants du Pont-Neuf. En 1993 il écrit et réalise son seul film en tant que metteur en scène : Justinien Trouvé, ou le bâtard de Dieu, moyennement réussi mais très original.

 

 


 

La deuxième partie des années 1990 sera celle de la rencontre avec Jean Becker dont il finance Elisa, Les Enfants du marais et Un crime au paradis, qui ne sont pas des bons films mais rapportent beaucoup. Ce sera également l'époque d'un bide intersidéral qui figure au panthéon des navets : Un amour de sorcière, et des retrouvailles avec Patrice Lecomte dont il produit Une fille sur le pont et Une chance sur deux avant de réussir avec ce dernier l'un des plus gros coups commerciaux de ces dernières années : Les Bronzés 3.

 

 

 

Dans les années 2000 il retournera à la comédie mais avec moins de panache et produira encore quelques mauvais et moins mauvais films de Chouchou à L'Auberge Rouge en passant par La Tour Montparnasse infernale et les deux oubliables et déjà oubliés : L'Entente cordiale et L'Antidote signés Vincent de Brus.

 

 


 

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