Les Comics au cinéma : les films les plus attendus

Damien Virgitti | 30 avril 2007
Damien Virgitti | 30 avril 2007

À l'heure où Spider-man 3 sort en salles et vient mettre un terme à une (première ?) trilogie qui avait relancé avec force les adaptations de comics, une flopée de projets naissent et prennent forme pour assurer la relève. Petit récapitulatif de ces nombreux projets qui seront, qui sait, les X-Men ou les Spider-man de demain.  Un dossier en deux parties qui commence par les films les plus attendus,  ceux qui vont transposer sur celluloïd les aventures des super-héros les plus populaires.

 

Les 4 Fantastiques et le surfeur d'argent

 

De :  Tim Story


Avec : Ioan Gruffud, Jessica Alba, Michael Chiklis, Chris Evans, Julian McMahon, Doug Jones. 

 

L'histoire : Les 4 Fantastiques reprennent du service. En même temps qu'ils doivent accepter leur nouveau statut, ils essaient de régler leurs problèmes personnels. C'est à ce moment qu'une créature débarque de l'espace : le Surfeur d'Argent, à la recherche d'une planète à offrir à son Maître Galactus. Et pour couronner le tout, le Dr Fatalis, leur ennemi de toujours, est de retour.

 
La bonne surprise : Le premier film de leurs aventures, sans être un chef d'œuvre, avait le mérite d'être divertissant, sans prise de tête avec des effets spéciaux convaincants. Là où l'on pourrait s'attendre à un simple décalque du premier film, les nouveaux éléments de cette suite pourraient apporter une touche de noirceur et de gravité salvatrice.

À commencer par le Surfeur d'Argent du titre. Créé dans les années 60 pour répondre au mouvement hippie, le Surfeur est un extraterrestre au service d'un géant de l'espace Galactus et qui sillonne le cosmos à la recherche de planètes à manger (et oui, tout simplement !). Mais tout au long de sa quête, le Surfeur s'humanise au contact de la Terre et se met à réfléchir sur notre place dans l'univers, prenant au fil des pages une certaine dimension christique. Une dimension notamment au centre de l'album Parabole dessiné par notre Moebius national sur un scénario de Stan Lee ou le Surfeur déclenche littéralement une guerre de religions à l'issue de laquelle il n'hésitera pas à se sacrifier pour monter que nous sommes seuls maîtres de nos valeurs. Un personnage qui pourrait donc apporter une certaine profondeur salutaire à cette suite, d'autant qu'aux dernières nouvelles, ce serait Laurence Fishburne qui le doublerait de sa voix grave.

Autre élément de taille, les relations entre les personnages seraient plus fouillées, à commencer par La Chose et sa petite amie aveugle Alicia, qui n'est en fait que la belle-fille du Maître des Maléfices, un super-vilain capable de manipuler l'esprit des gens à partir de répliques en argile. Un background qui prendrait toute sa place pour un troisième film. Le triangle amoureux entre Mr Fantastic - la femme invisible et le Dr Fatalis, revenu de sa Latvérie natale, referait aussi surface. De quoi pimenter un film qui, s'il respectait bien la bédé d'origine en assumant son côté fun, n'avait pas encore mis en avant les véritables interrogations des personnages. 


Le défaut de fabrication : Si tous les fans espèrent une suite plus intéressante en la présence du Surfeur, il ne faut pas oublier que Tim Story est toujours aux commandes. En atteste un premier teaser toujours autant versé dans la dérision du premier opus du précédent opus. On y revoit lors d'une poursuite entre le Surfeur et la Torche, les sempiternelles blagues vaseuses de Chris Evans et où l'extraterrestre de métal, à trop défier les règles de la gravité et de la matière en traversant sans sourciller bus et immeubles, manque encore un peu d'incarnation.

De plus, à tous ceux qui semblent se demander à quoi pourrait bien ressembler Galactus en live, un Bioman géant avec un casque et des antennes violettes, l'équipe du film semble avoir trouvé la parade en le matérialisant après plusieurs essais sous la forme d'un gros nuage (« storm cloud » dans le texte). De quoi refroidir les espoirs et laisser sceptique.

 

Date de sortie : 8 août 2007 

 

 

Watchmen

 

De Zack Snyder

 

L'histoire : Dans un monde violent et sombre, alors qu'une loi vient d'être votée pour bannir tous les super-héros, le détective costumé Rorschach enquête sur la mort d'un de ses collègues, le Comédien. Il découvre rapidement que ce crime n'est que la première étape d'un vaste complot visant à tuer tous les siens et à anéantir le monde.

 

La bonne surprise : LE projet le plus attendu de tous les temps. Adapté du comic-book fondamental dans l'histoire de la BD américaine écrit par Alan Moore (déjà auteur de V pour Vendetta, ou encore de From Hell), le projet est passé entre toutes les mains, de Terry Gilliam à Paul Greengrass, pour finalement échouer dans celles de Zack Snyder, le réalisateur de 300, le péplum sulfureux dopé à la sauce Sin City. Le scénario est encore en cours d'écriture et aucune information n'a été donnée sur qui interprétera les nombreux héros. La seule bonne surprise est cette image subliminale de Rorschach, le super-héros psychopathe, découverte à 3 min 38 secondes précises du dernier trailer de 300, qui permet déjà de se faire une idée de l'univers visuel du film : sombre, oscillant entre des couleurs noires et ocres, l'image rend bien l'ambiance poisseuse de la BD.

L'autre bonne nouvelle est que Watchmen ne serait pas encore un autre film aseptisé de super-héros comme Mark Steven Johnson l'avait fait avec sa version édulcorée du Daredevil de Frank Miller, mais serait dès maintenant labellisé R-Rated: « Pour moi, Watchmen ressemble plus à Taxi driver ou à Dr Folamour que Les 4 Fantastiques ! » rassure le jeune fanboy.

 

Le défaut de fabrication : Si Zack Snyder s'avère bien nerveux dans ses deux précédents films, L'Armée des morts et 300, Watchmen n'est pas 300 pour autant, et Frank Miller n'est pas Alan Moore. Là où l'auteur de Sin City aime faire dans la surenchère, l'ultra-violence et les idées légèrement ambiguës, Alan Moore est un auteur qui manie plus la subtilité, n'hésitant pas à parler politique et de liberté dans ses œuvres en jouant habilement des différents niveaux de lectures de l'image, des notions qu'on retrouve déjà au centre de V pour Vendetta. S'il est assuré que le réalisateur saura donner une dimension visuelle à l'ensemble, il reste à prouver que son discours sera assez nuancé et subtil, les parties au Sénat avec la Reine Gorgo dans 300 étant les plus faibles du film en matière de politique.

La BD étant d'une densité rare au niveau des nombreux flashbacks et des allers-retours entre fiction et réalité, il reste à ce que le scénario synthétise l'œuvre tout en rendant bien compte de sa complexité. Croisons les doigts pour que Snyder soit le bon cette fois-ci avant que le projet ne reparte ailleurs, et que ce film puisse rendre justice à la maturité des super-héros dans les comic-books d'aujourd'hui.

 

 

The Dark Knight

 

De Christopher Nolan

 

Avec : Christian Bale, Michael Caine, Morgan Freeman, Aaron Eckhardt...

 

L'histoire : Le Chevalier de la nuit se retrouve face à son ennemi juré le Joker, prince du crime...

 

La bonne surprise : Christopher Nolan pourrait bien confirmer l'essai avec ce Batman qui s'annonce encore plus sombre. S'il continue de puiser ses inspirations dans les aventures des années 80 du justicier (Batman Begins étant un vibrant hommage au Batman Year One de Miller et le titre de la suite est là pour rappeler son œuvre monumentale Dark Knight returns) il risque bien d'aller chercher cette fois-ci du côté de The Killing Joke d'Alan Moore (V pour Vendetta, From Hell), album phare dans le Bat-Universe qui raconte les origines du Joker tout en montrant que c'est le monde qui l'a rendu fou et non l'inverse

Avec de telles influences, Nolan pourrait bien surprendre et dépasser la version de Burton, sans compter un choix de casting prestigieux : Aaron Eckhart incarnera Harvey Dent, procureur et ami de Bruce Wayne devenu fou le jour où la moitié de son visage est défiguré lors d'un accident dans un bain d'acide. Se faisant appeler désormais Double-face, Harvey applique sa propre vision de la justice en décidant du sort de ses victimes à pile ou face. L'acteur pourrait ainsi réussir à faire oublier la piètre prestation de Tommy Lee Jones dans Batman forever (1995). Autre bonne surprise : Katie Holmes a été gentiment remerciée après avoir parasité la promo du premier film. Elle sera remplacée par Maggie Gyllenhaal, la pâtissière excentrique mais tellement adorable de L'Incroyable destin d'Harold Crick.

 
Le défaut de construction : le vrai défi de Nolan est en fait de surprendre avec quelque chose qui a déjà été fait. Difficile de refaire un Batman avec le Joker sans penser à la prestation mémorable de Jack Nicholson en 89. Un défi aussi adressé à Heath Ledger, comédien un peu trop mince pour le rôle qui va bien devoir succéder à ce monstre du cinéma qu'est Nicholson. Entre vraies et fausses photos (surtout fausses) diffusées ou volées, difficile de se faire une véritable idée pour le moment. Quant à Rachel Dawes, si elle a bien été remplacée, cela ne règle pas le problème du personnage qui ne servait déjà pas à grand-chose et dont il faudra bien justifier la présence.

 

 

Superman - The man of steel 

 

De Bryan Singer

 
Avec : Brando Routh, Eva Marie Saint, Kate Bosworth, Kevin Spacey, James Marsden...

 
L'histoire : Après son retour sur Terre, Superman doit maintenant affronter une nouvelle menace provenant de sa planète natale Krypton.

 
La bonne surprise : Après un premier film mitigé, aussi bien critique que public, Bryan Singer semble vouloir revenir avec un récit beaucoup plus orienté action, n'hésitant pas à comparer ce film à ce qu'était La Colère de Khan pour Star Trek ou encore L'Empire contre-attaque pour Star Wars. Le scénariste Michael Dougherty a prévu lui-même qu'il y aurait plus d'un méchant dans ce film, mais n'a pas donné plus d'informations. Si dans un premier temps tout le monde suspectait le retour de Zod, un tyran échappé de Krypton et qui était déjà le méchant du film de Richard Lester sous les traits de Terence Stamp, Brandon Routh a démenti cette rumeur en disant que le réalisateur souhaitait apporter quelque chose de nouveau. La dernière rumeur laisserait entendre qu'Orlando Bloom pourrait jouer l'un de ces super-vilains. Les paris sont donc ouverts.

 
Le défaut de fabrication : Le premier film n'ayant pas eu le succès escompté  (200 millions de dollars de recettes aux USA pour un budget de 270), la production prend beaucoup de temps à démarrer. Bryan Singer semble lui-même pris par d'autres projets, comme son futur film sur la Seconde Guerre Mondiale avec Tom Cruise, ou même la réalisation du pilote de la version américaine de la série Femmes de Footballeur. Les prises de vues ne sont pas prévues avant Mars 2008 pour un film qui sortira au plus tôt en 2009. On a donc encore le temps de voir venir et de spéculer sur les innombrables rumeurs entre-temps.

 

 

Iron Man

 

De Jon Favreau

 

Avec : Robert Downey Jr, Terrence Howard, Gwyneth Paltrow, Jeff Bridges, Leslie Bibbs…

 
L’histoire :
Tony Stark a tout : la richesse, les femmes, la beauté, un empire industriel… jusqu’au jour où une grave maladie au cœur l’oblige à vivre en portant une armure sur son torse. Prenant alors la défense des faibles, il se façonne un costume entier pour devenir l’invincible Iron Man !

La bonne surprise : Initialement prévu pour Tom Cruise, c’est finalement Robert Downey Jr qui incarnera le riche industriel au cœur d’acier. Un choix plus que réjouissant pour cet acteur qui pourra aussi bien incarner avec élégance le charme du héros tout comme ses penchants pour l’alcool, au vu de ses antécédents judicaires (l’acteur ayant multiplié les cures de désintoxication). Le reste du casting n’est pas en reste puisqu’on peut y voir Terrence Howard, la révélation de Hustle and Flow, en meilleur ami du héros (et peut-être aussi en compagnon d’armes sous le nom de War Machine), Gwyneth Paltrow en secrétaire pétillante ainsi que Jeff Bridges en Obadiah Stane, le concurrent direct de Stark et qui créé lui-même sa propre armure, Iron Monger. Les premières photos de Jeff Bridges chauve comme son personnage dans le BD laissent penser que l’acteur incarnerait bien le méchant de ce film. Un aperçu de la première armure de Tony Stark, bien avant qu’elle n’évolue, laisse espérer que le film sera bien fidèle visuellement aux cases du comic-book. Il n’y a plus qu’à la voir bouger et à espérer qu’elle ne souffrira pas trop de rajouts modernes comme les tristes flammes sur le tose d’Optimus Prime dans Transformers.

 

Le défaut de fabrication : Jon Favreau, pourtant génial scénariste du Swingers de Doug Liman, n’est pour l’instant que le réalisateur de comédies familiales comme Elfe avec Will Ferrel ou Zathura, la fausse suite de Jumanji. Ses capacités en matière de science-fiction restent encore à prouver, surtout sur un héros aussi bancal qui n’est avant tout qu’une sorte de Goldorak en action.

   

 

Sin City 2

 

De : Robert Rodriguez et Frank Miller

 

Avec : Clive Owen...

 

L'histoire : Ava Lord, une ancienne maîtresse de Dwight refait surface et lui raconte que son actuel petit copain la bat. N'écoutant que son courage, Dwight décide de prendre les choses en main sans se douter qu'il vient de mettre les pieds dans une terrible machination.

 

La bonne surprise : La suite d'un premier Sin City convainquant ici plus centré sur Dwight, l'un des personnages les plus réussis du film. Dès le début du projet, Rodriguez a clamé qu'il ne voyait qu'Angelina Jolie pour interpréter Ava Lord, la tentatrice aux formes sinueuses. Si la belle a officialisé les choses, son bébé ainsi que d'autres films l'ont encore trop retenu pour que le film se fasse.

 

Le défaut de fabrication : Retenue par son bébé et d'autres tournages, Angelina Jolie n'ayant pas pu encore s'investir dans le projet, une remplaçante aurait déjà été nommée en la personne de Rachel Weisz. Même si la femme de Darren Aronofsky a beaucoup de charme, le personnage risquerait de perdre en sensualité sulfureuse. De plus, on espère que le réalisateur cède a son envie de trop copier coller les cases de la bédé sur pellicule, pour nous offrir plus de frissons de son invention comme on a pu goûter sur les scènes supplémentaires du DVD director's recut.

 

 

Hellboy 2 : The Golden Army

 

De : Guillermo del Toro

 

Avec : Ron Perlman, Selma Blair, Doug Jones, Luke Goss...

 

L'histoire : Après s'être confronté au mystère de ses origines, Hellboy doit faire face à une armée de créatures qui débarque sur terre. Saura-t-il choisir son camp ?

 

La bonne surprise : Malgré un premier opus qui ne brillait pas par son scénario mais qui rendait compte de toute la puissance visuelle du réalisateur, cette suite devrait passer à la vitesse supérieure si le fanboy mexicain réussit à dépasser son synopsis au premier abord assez convenu. Débarrassé du personnage de John Myers, seul personnage de l'équipe qui ralentissait un peu l'action, le film devrait beaucoup plus développer le bestiaire fantastique du comic et la présence de Luke Goss au casting, le terrifiant Faucheur Nomak de Blade II, devrait mettre un peu de piment parmi les personnages.

 

Le défaut de fabrication : Le premier film ne rendait pas honneur au personnage du Démon rouge, le faisant plus passer pur un Indiana Jones de l'ésotérique que la créature déracinée sans identité de la bédé. Guillermo del Toro a annoncé qu'en plus d'une bataille apocalyptique, cette suite s'apparenterait aux « premières années de mariage » entre Hellboy et Liz Sherman. On espère donc qu'il saura éviter les passages gnangnans du premier opus pour plus se concentrer sur l'aspect désespéré de ses personnages. 

 

 

L'Incroyable Hulk

 

De : Louis Letterier

 

Avec : Edward Norton, Matthew Modine

 

L'histoire : La suite des aventures du géant vert le plus énervé des comics, cette fois ci aux prises avec un redoutable adversaire : l'Abomination, un ancien agent du KGB aussi exposé aux mêmes rayons gamma mais qui est s'est transformé en monstre encore plus fort et terrifiant.

 

La bonne surprise : Avi Arad veut effacer de notre mémoire la version bancale d'Ang Lee, qui gagne pourtant à être revue. Résolument plus tourné action, le film est cette fois ci pris en main par notre Louis Leterrier national, ce qui promet des combats titanesques entre les deux monstres. Dominic Purcell, le frère musclé de Prison Break, et Adrien Brody étaient un temps pressentis, et c'est finalement à la surpris générale Edward Norton qui reprendra le rôle du schizophrène Dr Bruce Banner laissé par Eric Bana.

 Un choix surprenant qui, s'il renforce encore plus le contraste entre les deux identités, peut à la limite promettre un personnage plus fouillé dans la veine du Tyler Durden de Fight Club. « Tyler Durden est Hulk » assure le scénariste Zak Penn (Elektra et X-Men 3 quand même...) « Si on repense à Fight Club, on peut voir beaucoup de similitudes entre les deux personnage ». Aux côtés de l'acteur on pourrait retrouver sa partenaire de L'Illusionniste, Jessica Biel, qui serait en négociations pour reprendre le rôle de Betty Ross, précédemment jouée par Jennifer Connelly.

 

Le défaut de fabrication : Si le point de vue de Zak Penn est intéressant et promet un film plus introspectif, il fat garder en tête le Danny the Dog de Louis Leterrier et ses scènes intimistes un peu light. Selon ses volontés, il souhaiterait même plus se rapprocher des origines du comic-book (Hulk serait ainsi gris, en accord avec ses premières heures dans la bédé) ainsi que de la série TV kitsch avec Bill Bixby et Lou Ferrigno et le nombre incroyable de chemises déchirées.

Entre opération vintage, film introspectif avec acteurs de qualités et combats outranciers entre deux monstres, il reste à voir comment le frenchy pourra mélanger ces éléments si différents sans rendre la bouillie indigeste.

 

 

Flash

 

De Shawn Levy

 

L'histoire : Un scientifique travaillant pour la police est frappé par la foudre dans son laboratoire. Il découvre alors qu'il peut tout faire à la vitesse de la lumière. Utilisant son pouvoir pour le bien, il devient Flash, l'homme le plus rapide du monde.

 

La bonne surprise : On connaît déjà ce super-héros à travers une série des années 90 qui surfait alors sur le succès du premier Batman de Burton en lui empruntant son esthétique rétro. On y apercevait, entre autres, le rescapé Mark Hamill dans le rôle du Charlatan (le Trickster en VO) ennemi du Bolide écarlate.

Le projet fut pendant longtemps associé David Goyer, piètre réalisateur de Blade Trinity, mais scénariste talentueux de Batman begins et Dark City. Le super-héros ayant changé d'identités entre les époques, le costume passant notamment d'un oncle (le Barry Allen de la série) à son neveu (le Wally West de la série animée La Ligue des Justiciers), Goyer voulait justement jouer sur ce rapport intéressant de filiation, très marqué dans la bédé.

 

Le défaut de fabrication : Le scénario de Goyer ne convainc pourtant pas, sans doute jugé trop complexe par les producteurs pour un film qui mettrait en scène deux super-héros. Le projet est donc maintenant dans les mains de Shawn Levy, réalisateur de La Nuit au musée. On en vient donc presque à regretter Goyer dont les intentions sont mises de côté au profit d'un film qui se veut « plus léger que les adaptations noires et tragiques des super-héros d'aujourd'hui » selon Shawn Levy.

Un objectif qui peut convenir à des héros comme les 4 Fantastiques, mais difficilement pour Flash qui, s'il possède un pouvoir assez simple, a trouvé de la vraie profondeur auprès de scénaristes de talent. Dans le rôle principal on parle toujours de Ryan Reynolds (l'agaçant chasseur de vampire aux blagues à base de pets d'ails dans Blade Trinity, c'est lui...) qui ne sait pas encore s'il fait tout de même le film sans Goyer.

Une autre difficulté à surmonter sera celle de trouver un ennemi valable dans l'univers du justicier, Flash disposant dune galerie de vilains assez dépassée aux noms significatifs : le Flûtiste, Captain Boomerang, La Toupie... son pire ennemi étant un gorille intelligent capable de manipuler les gens par la pensée et répondant au nom de Gorilla Grodd. Difficile alors de caser un tel ennemi tout en restant crédible.

 

 

Wonder Woman

L'arlésienne des adaptations de comics. A la recherche d'une interprète pour le film, le réalisateur Joss Whedon abandonne le projet en plein milieu, fâché avec les studios...

 

L'histoire : La Princesse Amazone Diana est l'ambassadrice sur terre de l'ile de Themyscira, venue nous étudier et nous comprendre. Aidée de ses capacités surdéveloppées, elle fait régner la justice en tant que Wonder Woman.

 

On verrait bien : Rendue célèbre par la série kitsch de 77 avec Lynda Carter dans le rôle principal, la première super-héroïne fut un temps le cheval de bataille de Joss Whedon, le créateur de la série culte Buffy. Il y aurait trouvé le moyen de parler de ses héroïnes féminines qui lui sont si chères, à la fois femmes combattantes et fragiles quand il s'agit de leurs relation avec le monde (le réalisateur ne cache d'ailleurs pas son admiration pour la série Veronica Mars, sorte de pendant « réaliste » de sa Buffy, qu'il considère comme « la meilleure série de tous les temps »).

Seulement voilà, passée la première affiche teaser, il fallait encore trouver l'interprète idéal pour enfiler le short moulant étoilé. De Charisma Carpenter à l'actrice indienne Pryanka Chopra en passant par Sophia Bush, toutes  les actrices brunes y sont passées. En vain. Joss Whedon avait d'ailleurs bien avancé dans son scénario, confiant qu'il conterait les débuts de la princesse amazone et qu'il avait apporté beaucoup de changements, à commencer par son costume dépassé et un nouvel ennemi inventé, Wonder Woman n'ayant pas de pire ennemi hormis Héraclès le Dieu des Enfers. Sûrement fatigué par ces recherches et fâché avec des studios qui n'étaient pas d'accord avec le scénario jugé sans doute trop moderne par rapport à la bédé, Joss Whedon quitte le navire, laissant la place vacante.

 

Quelques jours avant cette sinistre nouvelle, le producteur Joel Silver déclarait avoir acheté un scénario se passant plutôt pendant la seconde Guerre Mondiale, pour parer à toute attaque de plagiat. En partant Joss Whedon aurait confié que sa Wonder Woman parfaite, c'était Cobie Smulders (de la série How I met your mother). Il ne reste plus qu'à rêver sur son visage pour imaginer le film que le réalisateur avait en tête.

 

Enfin pour finir, évoquons des projets qui sont loin d'être sur les bons rails mais dont le potentiel mercantile est tel que les chances de les voir débarquer dans un proche avenir s'avèrent grandes.

 

 

La Ligue des justiciers

Les super-héros légendaires de DC Comics en un seul film...

 

L'histoire : Pour parer à toute menace extraterrestre ou mondiale, sept super-héros de légende se réunissent dans une Tour au dessus de l'espace pour fonder la Ligue des Justiciers.

 

On verrait bien : Le projet le plus casse-gueule et le plus excitant. On attend ça depuis des années : voir non pas un, mais tous les super-héros unir leurs pouvoirs dans des scènes de combats dantesques. Alors que rien n'est dit si Christian Bale et Brandon Routh reprendraient leurs rôles respectifs de Batman et Superman, on imagine un casting délirant, avec à leur tête un réalisateur de talent qui puisse canaliser les multiples possibilités d'un tel concept. Déjà immortalisée à la télévision avec le dessin animé culte de 2001, La Ligue des Justiciers, il ne reste plus qu'à attendre de voir apparaître sur grand écran les grands, les plus grands héros...

 

 

Spider-man 4

Ceux qui pleurent la future fin des aventures de l'homme araignée peuvent se rassurer : une nouvelle trilogie est d'ores et déjà envisagée.

 

L'histoire : Un nouveau départ pour Spider-man qui affronterait cette fois-ci le Lézard, son ancien professeur de physique apparu dans Spider-man 2 qui, en voulant régénérer son bras perdu à partir de l'ADN d'un lézard, se transforme en reptile.

 

On verrait bien : Tobey et Kirsten sont clair sur le sujet : ils ne continueront pas la franchise l'un sans l'autre même si Sam Raimi se dit tenté par la suite et « si le scénario est bon. C'est trop dur de dire déjà au revoir à Spidey ! ». On espère que le réalisateur saura résister aux sirènes d'Hollywood pour préférer rester sur son ancienne décision d'avoir bouclé la boucle en ce qui concerne Peter Parker. Les seuls qui seraient contents dans l'histoire seraient donc Dylan Baker, interprète du Dr Curt Connors qui rêve sûrement de jouer son alter ego reptilien, ainsi que Bryce Dallas Howard, trop heureuse d'avoir joué Gwen Stacy parmi cette équipe. Il n'y a plus qu'à prier que le futur nouveau réalisateur ne se transforme pas en Joël Schumacher ou Brett Ratner qui sont venus tuer des franchises si prestigieuses par le passé...

 

 

X-Men 4

À ceux qui seraient restés sur leur fin avec le dernier film de Brett Ratner (on sait jamais ça peut arriver !) réjouissez-vous car un quatrième film pourrait voir le jour... en 2009 !

 

L'histoire : Ce film s'inspirerait d'une saga appelée « Quelle ère est-il ? » (Days of future past) ou dans un futur possible les mutants n'ont pu empêcher l'assassinat du Sénateur du premier film et sont tous mis dans des sortes de camps de concentration. Kitty Pride, la mutante passe muraille aperçue brièvement dans X-Men 3 voyage à travers le temps et l'espace pour prévenir nos X-men et ainsi empêcher la catastrophe.

 

On verrait bien : Ce scénario assez excitant est vraiment à prendre au conditionnel tant le projet n'est pas sûr de voir le jour. Certains acteurs contactés comme Shauwn Ashmore, Iceberg dans X-Men, dit ne pas avoir été renseigné sur sa participation et les autres comédiens comme Hugh Jackman et Halle Berry sont pour l'instant occupés sur d'autres tournages... La productrice Lauren Schuler Donner évoque la possible apparition de Gambit, personnage tant réclamé par les fans et qui pourrait être interprété par Josh Holloway, alias Sawyer de Lost. Gambit est un mutant un peu bad boy capable de transformer en bombes tout ce qu'il touche comme ses cartes à jouer, et qui s'amourache de la belle Malicia. Si le potentiel de la saga X-Men n'est plus à prouver, il reste donc à trouver un réalisateur capable de mettre en forme leurs aventures...Et pitié, pas Brett Ratner !

 

 

Magneto

Hollywood ne le répètera jamais assez : toute légende a un commencement... ça vaut aussi pour les X-Men : avant l'affrontement final, il y eut Magnéto, jeune mutant persécuté qui bascula du côté obscur...

 

L'histoire : Même si elle a été assez bien esquissée dans les trois volets de la saga X-Men, les studios pensent que c'est encore mieux de la voir en images, on reprend donc depuis le début  pour ceux qui n'auraient pas tout suivi : un jeune mutant du nom de Eric Lensherr est séparé de ses parents dans un camp de concentration. Découvrant qu'il a le pouvoir de contrôler les métaux, il s'enfuit en prenant le nom de Magneto, bien décidé a rassembler les personnes qui auraient les mêmes capacités que lui pour se venger sur la société. En chemin il rencontre un certain Professeur Xavier, puissant télépathe. Tous deux se lient d'amitié au fil de leur rencontre avec d'autres mutants. Hélas, si Xavier prône une méthode pacifiste, Magneto en veut trop à la société pour se laisser faire, et bascule donc progressivement vers le côté obscur.

 

On verrait bien : On aimerait tous revoir Ian Mckellen et Patrick Stewart, certes rajeunis, pour mieux sentir leur amitié se détériorer. L'histoire sent peut-être un peu trop le déjà-vu, faisant furieusement penser à l'amitié entre deux Jedis d'une certaine trilogie intergalactique, sauf si les scénaristes en profitent pour glisser quelques mutants inédits.

Et si on espérait un temps que Bryan Singer se refasse une santé en retrouvant ses premiers amours comic, c'est désormais officiel : David S. Goyer sera le réalisateur de Magneto. Après avoir flingué Blade, il ne reste plus qu'à espérer qu'il n'en fasse pas de même avec un des vilains les pus charismatiques de l'univers comics.



Wolverine

Comment se réveille-t-on du jour au lendemain avec une pilosité encombrante ? Comment fait-on pour sortir des griffes de ses mains et s'en servir de doigt d'honneur ? Wolverine nous donne enfin sa réponse à ses origines...

 

L'histoire : Le voyage initiatique qui a conduit le mutant Logan à devenir Wolverine, cette bête au squelette en adamantium en pleine quête d'identité.

 

On verrait bien : Même topo que pour Magnéto : même si les précédents X-Men levaient déjà assez bien le voile sur son origine, les producteurs se sont sentis obligés de lui consacrer un spin-off en forme de préquelle pour développer le personnage le plus populaire de la franchise. Si Hugh Jackman est sur le devant de la scène, le film, même entre les mains d'un simple faiseur d'Hollywood, devrait promettre son minimum syndical de bestialité et d'action bien nerveuse.

En parallèle de son Man of Steel, Bryan Singer se serait dit très intéressé par ce projet, même si son emploi du temps surbooké l'empêcherait de le faire. D'autres revenants comme Brian Cox, le général Stryker d'X-Men 2, ainsi que le Dents de Sabre du premier X-Men (et futur Mike Myers du Halloween de Rob Zombie) auraient été approchés sans donner aucune réelle réponse.

 

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