La sélection des locations DVD de mars 2006

Nicolas Thys | 6 mars 2006
Nicolas Thys | 6 mars 2006

Parce que pour les DVD il existe un écart certain entre les sorties locatives (sortant souvent bien avant) et les sorties ventes sur bon nombre de titres, on s'est dit qu'il serait temps de venir en aide à ceux qui cherchent avant tout à se louer un petit DVD pour passer une bonne soirée. Une fois par mois donc, nous dresserons la liste des principales sorties locatives disponibles (le plus souvent) dans les vidéoclubs près de chez vous, accompagnée chacune d'un court avis critique, histoire de vous aider dans votre choix. Bonne lecture et surtout bonne location !

28 FEVRIER 2006

Dark water de Walter Salles (États-Unis, 2005, 105min, fantastique)
Avec Jennifer Connelly, John C. Reilly, Tim Roth
Résumé : Récemment séparée de son mari, Dahlia Williams s'est trouvé un nouveau job et un autre appartement. Mais celui-ci semble soudain prendre vie. Des phénomènes lui font se demander qui est derrière tout cela. Essayant de garder le contrôle de sa vie, Dahlia va tenter de percer le mystère...
Avis : Voir Walter Salles réaliser le remake d'un film d'horreur japonais, ce serait comme voir Michael Bay s'attaquer à une réactualisation d'un Bergman : la première réaction n'est pas très enthousiaste. Mais Walter Salles part avec deux atouts : il a du talent, et le Dark water originel de Hideo Nakata n'est pas un pur film d'horreur mais un drame aux péripéties fantastiques. C'est d'ailleurs cet aspect que Salles a choisi d'approfondir dans sa version, avec succès, car le film y puise ses meilleurs moments. Dark water version Hollywood n'est pas à proprement parler un film d'auteur, mais un produit calibré pour faire peur mais pas trop, auquel le réalisateur a réussi à apporter une légère touche personnelle. (6/10)

1er MARS 2006

The Island de Michael Bay (États-Unis, 2005, 130min, science-fiction)
Avec Ewan McGregor, Scarlett Johansson, Djimon Hounsou
Résumé : Dans un avenir proche, un homme prend la fuite après avoir pris conscience qu'il avait été « fabriqué » au sein d'une compagnie aux aspirations utopiques...
Avis : Après ses premiers films très moyens, Michael Bay avait annoncé qu' il avait enfin grandi et allait faire un long-métrage mature sur un sujet sérieux : le clonage. Et force est de constater que la première partie du film fonctionne bien. Sans génie mais avec efficacité, Bay parvient à construire un univers cohérent avant de retourner bien vite à sa recette fétiche : des scènes d'action à tout va. Et après une première partie assez réussie, le film trébuche dans la dernière ligne droite. En plus d'être bâclé, le dénouement de l'histoire passe à côté de ses développements les plus prometteurs. Au final The Island est un blockbuster honnête qui remplit son contrat de divertissement mais s'oublie assez rapidement.(6/10)

8 MARS 2006

7 ans de séduction de Nigel Cole (États-Unis, 2005, 107min, comédie)
Avec Ashton Kutcher, Amanda Peet, Taryn Manning
Résumé : Après une rencontre dans un avion, Oliver et Emily reprennent le cours de leur vie persuadés de ne plus jamais se revoir. Pourtant, le hasard ne cesse de les remettre en contact et ils sont forcés de constater qu'au-delà de l'attirance physique initiale, une véritable complicité s'est installée entre eux...
Avis : Pour se démarquer des comédies romantiques qui pullulent, il n'y pas d'autre choix que de réunir un couple charismatique lorsqu'on ne peut innover. Ainsi, 7 ans de séduction repose essentiellement sur l'alchimie du jeune et surprenant couple Ashton Kutcher/Amanda Peet, ainsi que sur un scénario inhabituel : au lieu de quelques jours, il leur faudra sept années pour laisser vivre leur amour. Même si le film reprend de nombreux ingrédients des comédies romantiques classiques, l'ensemble est loin d'être mièvre. Au cœur des sorties à la location du mois 7 ans de séduction est assurément une bouffée d'oxygène cinématographique.(7/10)

Shérif, fais-moi peur - le film de Jay Chandrasekhar (États-Unis, 2005, 106min, comédie)
Avec Seann William Scott, Johnny Knoxville, Jessica Simpson, Burt Reynolds

Résumé : Le comté de Hazzard, en Géorgie, est le théâtre des rivalités entre la famille Duke et la police locale, dont les figures de proue sont l'escroc et cupide Boss Hogg et le shérif naïf Rosco.
Avis : Dans sa fièvre d'adaptation de séries télévisées, Hollywood a fait une nouvelle victime : Shérif, fais-moi peur. Assez peu connue en France, cette série a tout de même connu six années de gloire de 1979 à 1985. Et si certaines adaptations s'en sont bien tirées jusqu'à présent, restait à savoir à quelle sauce celle-ci allait bien pouvoir être mangée. Les acteurs sont bons, surtout les cousins Duke, interprétés par Seann William Scott et Johnny Knoxville qui ont l'occasion d'évoluer au mieux dans un milieu qu'ils maîtrisent : celui des pitreries (Knoxville vient de Jackass), des punchlines et autres expressions faciales dont le rythme soutenu produit son effet. Quant au scénario, très simpliste, il tient plutôt bien la route. Dernière trouvaille : la voix off qui rajoute un petit surplus de comique, comme pour nous rappeler que tout ceci est juste une bonne tranche de déconnade à prendre au second degré.(6/10)

Paradise now de Hany Abu-Assad (France / Pays-Bas / Palestine / Allemagne, 2005, drame)
Avec Lubna Azabal, Hiam Abbass, Ali Suliman
Résumé : Deux amis d'enfance ont décidé de devenir des bombes humaines, et il ne leur reste que 48 heures à vivre. Passés du côté israélien, ils croisent le chemin d'une femme qui tente de les faire reconsidérer leur action. Mais avec la pression et l'exacerbation des sentiments, il est difficile de savoir quel chemin prendre.
Avis : Malgré quelques scènes très belles, il manque quelque chose. Dans cette histoire et cette mise en scène étiquetée « world cinema », où la compassion et l'empathie se frayent un chemin plus rapidement que la compréhension, l'erreur vient de n'avoir commencé le film qu'après l'enrôlement. Cette prise de décision est la question majeure, absente du film. Hany Abu-Assad pensait sûrement que celle de l'hésitation devant la mort importait plus. Question de point de vue sûrement, mais si l'on se demande si la mort est une solution tout au long d'une histoire qui se termine sur un attentat, on donne plus ou moins la réponse. (5/10)

9 MARS 2006

Les Bienfaits de la colère de Mike Binder (États-Unis, 2005, 112min, mélodrame)
Avec Kevin Costner, Joan Allen, Erika Christensen
Résumé : Mauvaise nouvelle pour Terry : son mari s'est fait la malle avec sa secrétaire. Elle reste seule avec ses quatre filles. De leur côté, Hadley, l'étudiante, Andy, tout juste 18 ans, Emily, qui doute sans arrêt, et Popeye, 14 ans, tentent de grandir avec cette absence et la haine qu'éprouve leur mère pour leur lâcheur de père...
Avis : Ce qui cimente le récit des Bienfaits de la colère c'est cette incroyable lutte affective, le plus souvent interne, pour gagner le cœur des gens qui vous entourent. Avec une sensibilité féminine sidérante et une belle maîtrise du scope, Mike Binder dresse le portrait de femmes qui s'aiment mais qui ont du mal à se le dire : il nous renvoie avec douleur mais aussi avec joie à notre simple existence, celle de tout un chacun au moment de dire aux personnes qui nous sont le plus proches ses simples mots : « je t'aime ». Les Bienfaits de la colère est tout simplement le plus beau mélodrame de l'année 2005.(8/10)

Appleseed de Shinji Aramaki (Japon, 2004, 103min, animation)
Résumé : 2131. Les bioroïdes vivent en harmonie avec leurs créateurs à Olympus. Mais une menace guette cette citée, le commandant Deunan est mandaté pour empêcher un génocide bioroïde. Cette guerrière se révèle être la pièce maîtresse d'un puzzle dont elle ignore les conséquences : la survie des deux espèces.
Avis : Adapté du manga papier imaginé par Shirow Masamume, également à l'origine de Ghost in the shell, Appleseed souffre hélas du même syndrome qu'Innocence, le second Ghost in the shell réalisé par Mamoru Oshii : une claque visuelle associée à un déluge de termes technico-scientifiques, ne servant au final qu'à masquer une fausse complexité narrative. En dépit d'un habillage irréprochable et de développements thématiques appréciables mais déjà éprouvés sur fond de musiques techno-rock, Appleseed n'est hélas pas encore cette nouvelle grande référence de l'ère de l'animation numérique venue d'Asie que l'on attend depuis déjà bien longtemps. (5/10)

Peindre ou faire l'amour des frères Larrieu (France, 2005, 100min, comédie)
Résumé : William et Madeleine habitent en ville. Mariés depuis longtemps, fidèles et amoureux, ils ont une vie rangée. Au cours d'une promenade, Madeleine, qui est peintre, rencontre Adam, un homme cultivé et aveugle. Il lui fait visiter la maison qu'elle peint. C'est le coup de foudre, William et Madeleine l'achètent...
Avis : Pour son originalité et le plaisir qu'il dégage, le film des frères Larrieu aurait mérité une plus grande reconnaissance du public. Utilisant la forme du conte féerique Peindre ou faire l'amour parle du désir humain et des surprises de la vie. Le passage du train-train rassurant de la ville à l'inconnu de la campagne lors de l'achat d'une maison sera leur traversée du miroir, motivée par l'amitié qu'ils nouent avec un couple de vingt ans leur cadet. Celui-ci deviendra également le guide sentimental et sexuel du couple de héros. Cette nouvelle donne qui aurait pu se révéler graveleuse est au contraire traitée tout en innocence, avec une légèreté qui se communique de façon naturelle au spectateur qui se laisse porter par cette joyeuse histoire avec le sourire. Le pari est réussi pour les Larrieu. (8/10)

Ma vie en l'air de Rémi Bezançon (France, 2005, 103min, comédie)
Avec Vincent Elbaz, Marion Cotillard, Gilles Lellouche

Résumé : Instructeur dans une compagnie aérienne, Yann Kerbec évalue la capacité des pilotes sur les simulateurs de vols dans des conditions extrêmes. Mais il a un problème : il a une peur panique de l'avion, liée à sa naissance et qui, dans sa jeunesse, l'a empêché de suivre la femme de sa vie au bout du monde.
Avis : S'il semble ardu de concilier talent de réalisation, scénario et direction d'acteurs pour un même film, réussir ce pari dès son premier long-métrage relève donc de l'exploit. Pourtant c'est avec brio que Rémi Bezançon y parvient dans Ma vie en l'air. Pas de dispersion inutile, le cinéaste réussit à capter l'attention, à toucher simplement et à parler à chacun. Une œuvre inventive et une maîtrise de la comédie qui laissent augurer des réalisations construites et de qualité dont l'ingéniosité n'a rien à envier à un Klapisch. (8/10)

15 MARS 2006

H2G2 de Garth Jennings (Royaume-Uni / États-unis, 2004, 108min, science-fiction)
Avec Martin Freeman, Mos Def, Sam Rockwell

Résumé : La Terre est sur le point d'être détruite par des extraterrestres en plein chantier autoroutier intergalactique. Pour tenter d'échapper à ce carnage, Arthur et Ford, deux amis de longue date, partent explorer la galaxie. Mais pas sans le précieux « guide galactique »...
Avis : H2G2, ou comment transcender le ratage par la bricole de génie. C'est à un jeune réalisateur qu'a échu la tâche d'adapter l'œuvre de Douglas Adams. D'abord émission radiophonique, puis série de cinq livres et enfin série télévisuelle, Le Guide du routard galactique s'éclate sur plusieurs supports. Devant ce dilemme, les scénaristes ont préféré prolonger ce mouvement, moins en adaptant qu'en créant une autre version des aventures du derniers terriens dans l'espace. Le point de départ est le même, et plutôt que de partir sur une base instable, le récit démarre donc sur un éclatement des possibilités. Tout est possible et avec Garth Jennings, tout le devient. H2G2, c'est frais et beau comme on voudrait que la science-fiction le soit tout le temps. (8/10)

De l'ombre à la lumière de Ron Howard (États-unis, 2005, 144min, drame)
Avec Russell Crowe, Renée Zellweger, Paul Giamatti

Résumé : Autrefois boxeur, Jim Braddock s'est vu contraint d'abandonner la compétition. Aujour'dhui, il accepte n'importe quel boulot pour faire vivre sa famille. Mais il n'abandonne pas l'espoir de remonter sur le ring. C'est alors qu'il est appelé à combattre le deuxième challenger mondial et gagne. Malgré des blessures répétées, il accumule les victoires...
Avis : Quand un réalisateur n'ayant jamais réussi à transcender les sujets qu'il traite s'attaque à un genre, le film de boxe, source d'innombrables chefs-d'œuvre, les chances de se retrouver face à un film mémorable sont minces. Après deux heures vingt de projection, la surprise est pourtant bel et bien là : De l'ombre à la lumière est une œuvre magnifique et poignante, de loin la plus accomplie de Ron Howard. Grand et beau, bien qu'un peu trop académique, magnifié par une poignée de séquences instantanément inoubliables, ce film permet à Ron Howard d'entrer dans le panthéon des cinéastes ayant offert au film de boxe une œuvre de référence. Qui l'eût cru ? Sûrement pas nous, mais on a désormais fait amende honorable. (8/10)

22 MARS 2006

Entre ses mains d'Anne Fontaine (France, 2005, 90min, drame)
Avec Isabelle Carré, Benoît Poelvoorde, Jonathan Zaccal

Résumé : Un jour, Claire fait la connaissance de Laurent. Il émane de lui une émotion ambiguë qui touche Claire. Ils se revoient, et leur relation prend un tour plus personnel. Attirée par lui, Claire ne peut s'empêcher de faire le rapprochement, entre son nouvel ami et un tueur qui a égorgé plusieurs femmes dans la région....
Avis : Entre ses mains est un film qui se rapproche ostensiblement d'un cinéma « classique » à la Claude Sautet (pour le regard porté sur ses personnages et la volonté de les voir explorer en vase clos toutes les données d'une situation particulière), une œuvre à voir et à apprécier pour ce qu'elle est, à savoir un petit objet cinématographique à l'humanité affleurante, doublée d'une étude de mœurs presque jamais consensuelle. Équilibre certes difficile et au demeurant pas toujours respecté, mais dont il tire au final une grande force intrusive pour le spectateur. (7/10)

Le Parfum de la dame en noir de Bruno Podalydès (France, 2005, 115min, policier)
Avec Denis Podalydès, Jean-Noël Brouté, Pierre Arditi, Sabine Azéma

Résumé : Mathilde et Robert, fraîchement mariés, se rendent en villégiature chez leurs amis Edith et Arthur, au château d'Hercule. Mais Larsan réapparaît sur leur chemin et terrorise la belle Mathilde. Rouletabille, va mener l'enquête pour découvrir comment Larsan est parvenu à s'introduire dans le château fort...
Avis : Grâce au succès critique et public du Mystère de la chambre jaune, les frères Podalydès ont sans surprise pu s'attaquer à l'adaptation de la suite du roman de Gaston Leroux, joliment intitulé Le Parfum de la dame en noir. Tous les protagonistes de la première aventure sont de retour (Azéma, Arditi, and co), mais malheureusement les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets : l'humour léger et désinvolte teinté de suspense du Mystère de la chambre jaune a disparu pour la plus grande part, laissant la place à une intrigue lénifiante et sans ressort. Le plaisir d'être là des acteurs est palpable et par moments communicatif, mais ne suffit pas à masquer la mollesse du Parfum de la dame en noir. Quand même, quel dommage d'avoir gâché un aussi beau titre ! (5/10)

New York taxi de Tim Story (États-Unis, 2005, 90min, action / comédie)
Avec Queen Latifah, Jimmy Fallon, Jennifer Esposito, Gisèle Bündchen

Résumé : Belle Williams est la reine des taxis de New York. Aux commandes de son véhicule, elle traverse la ville telle une fusée. Mais ce n'est qu'une étape, car elle songe à devenir pilote de course. Un rêve que va contrecarrer Andy Washburn, un flic trop zélé qui manifeste une totale inaptitude à la conduite.
Avis : Il est commun de voir, venant des USA, nombre de remakes se basant sur des succès étrangers. Mais on reste dubitatif devant l'idée de distribuer un Taxi made in américa et autant dire tout de suite que ce New York taxi se pose comme le film inutile par excellence. N'apportant rien au film original, le remake US se borne uniquement à rouler dans les traces de pneus déjà balisése, le bitume new-yorkais remplaçant celui de Marseille. L'histoire est rigoureusement la même. Et à part la scène de fouille au corps entre Giselle Bündchen et Jennifer Esposito et quelques cascades automobiles, le reste du film relève de l'anecdotique. Même le bêtisier proposé au générique final est raté, c'est dire le niveau d'échec de l'entreprise. (3/10)

Ma sorcière bien-aimée de Nora Ephron (États-Unis, 2005, 102min, comédie fantastique)
Avec Nicole Kidman, Will Ferrell, Shirley MacLaineQueen

Résumé : Isabel, sorcière déterminée à vivre sans sorcellerie, part à Hollywood afin de trouver l'amour parmi les mortels. Elle rencontre Jack, un acteur qui la persuade de jouer dans le remake de la série Ma sorcière bien-aimée. Nos deux héros vont tomber amoureux, et provoquer une collision entre leurs deux univers.
Avis : Le balai de la sorcière s'est crashé. D'une série télé drôle et kitsch ne reste plus qu'une comédie niaiseuse. Rien d'étonnant de la part de Nora Ephron, déjà coupable de l'effroyable Vous avez un message. La réalisatrice a encore fourré son nez dans les affaires des autres, et elle n'aurait pas dû. Quelle idée d'avoir voulu moderniser le scénario initial ? Les gags, si inventifs dans la série, deviennent consensuels et passe-partout. Et ce, malgré l'allant de Will Ferrell qui ne parvient pas à sauver le film. Même Nicole Kidman a un jeu beaucoup trop appuyé. Quant à la romance entre les deux tourtereaux, poncifs et « crucheries » rivalisent de présence. Ils s'aiment à la folie mais monsieur se sauve en apprenant qu'elle est une sorcière ; elle pleure mais tout finit bien. L'amour gagne malgré les différences et la morale est sauve ! Si c'est pas beau ça ? (ZzzZZZzz...) (3/10)

23 MARS 2006

Collision de Paul Haggis (États-Unis, 2005, 108min, drame choral)
Avec Sandra Bullock, Matt Dillon, Don Cheadle

Résumé : Les destins entrecroisés de huit personnes dans les rues de Los Angeles, 24 heures avant que ne soit retrouvé le corps d'un homme sauvagement assassiné…
Avis : Rares sont les premiers films aussi ambitieux et aboutis que cette Collision que l'on reçoit de plein fouet de la part de Paul Haggis. Avec une dizaine de personnages principaux, ce film se place dans la lignée des fresques chorales comme Magnolia ou Short cuts. Les bribes de vie des différents protagonistes dont l'on est témoin dans Collision sont reliées les unes aux autres pour former un seul récit, aussi multiple et tentaculaire que peut l'être Los Angeles. Mais c'est sa liberté de ton qui impressionne le plus. Ni dénonciateur misanthrope ni bête mouton hollywoodien, Haggis trouve sa propre voix en teintant son humanisme d'ironie. Devant la complexité des personnages et la qualité des situations et dialogues, il n'est pas surprenant que tant de stars aient répondu présentes et participent à faire de Collision un exemple de cinéma américain à son meilleur, lorsque ses branches indépendante et commerciale se complètent au lieu de s'opposer. (9/10)

Broken flowers de Jim Jarmusch (États-Unis, 2005, 105min, comédie)
Avec Bill Murray, Jeffrey Wright, Sharon Stone

Résumé : Un jour, Don reçoit une lettre anonyme qui le contraint à revenir sur son passé. En effet, une de ses conquêtes l'informe qu'il a un fils de dix-neuf ans parti à sa recherche. Un ami de Don le pousse à enquêter sur ce mystère. Il part alors à la recherches de quatre de ses anciens amours...
Avis : Après avoir apporté sa contribution au joyau Lost in translation, Bill Murray, toujours aussi bon, est la tête d'affiche du nouvel opus de Jim Jarmusch, qui est aussi son meilleur. Naviguant entre références astucieuses et décrochages comiques impromptus, le film ne sombre jamais dans la déprime et prend les choses avec une philosophie qui se transmet au spectateur. En plus de la trame principale et de ses trésors d'humanité, Broken flowers possède de multiples degrés de lecture. C'est là tout le génie de ce film et de son réalisateur que d'avoir su transcender le banal thème de la « middle-life crisis » que semblait annoncer le sujet, pour aboutir à un résultat qui parle d'une manière unique à chacun d'entre nous, et que l'on garde en soi si longtemps après la projection. (10/10)

La Mort en ligne de Takeshi Miike (Japon, 2003, 110min, thriller)
Avec Kô Shibasaki, Shinichi Tsutsumi, Kazue Fukiishi

Résumé : Une collégienne reçoit un mystérieux appel sur son téléphone portable. L'appel vient de son propre téléphone, trois jours dans le futur, et le message est le son de ses propres cris. Trois jours plus tard, elle est retrouvée morte dans un étrange accident à l'heure exacte de l'appel...
Avis : Encore un film de Takeshi Miike qui nous tombe dessus. Le prolifique nippon a choisi pour ce nouveau film de prendre son public à contre-pied en signant une œuvre fantastique d'une facture plus classique que ses opus habituellement plus barrés. Et bien lui en a pris, au Miike, car La Mort en ligne n'en demeure pas moins un objet extrêmement fréquentable et bien plus honnête que Le Cercle 2 ou le remake US de Dark water. Miike réussit à insuffler, dans cette œuvre de commande à l'histoire balisée, un humour qui jamais ne vient décribiliser le récit. Le tout est appuyé par une mise en scène efficace et une interprétation excellente. Cela n'empêche pas Takeshi Miike de concocter un dernier quart d'heure virant dans un grand-guignolesque assez ridicule. (7/10)

L'Anniversaire de Diane Kurys (France, 2005, 100min, comédie)
Avec Lambert Wilson, Michèle laroque, Jean-Hugues Anglade, Pierre Palmade

Résumé : Raphaël Kessler est le roi de la télé-réalité. Un soir, il lit le manuscrit qu'un ami vient de lui envoyer. C'est son histoire, mais aussi celle de son groupe d'amis qu'il n'a pas revu depuis les années 1980. Raphaël décide de faire publier le roman et de réunir ceux qui ont été les acteurs principaux de sa propre histoire.
Avis : L'Anniversaire c'est un concentré, caricatural et souvent drôle, des amis d'une vie : la « bourge » prétentieuse, le requin égoïste, la nunuche lunaire, le businessman solitaire, l'anar intransigeant, etc... Certes, Diane Kurys ne donne pas dans le relief, mais afficher des caractères si trempés assure quelques rires et beaucoup d'identification. On comprend moins en revanche cette histoire de gros sous, moins nécessaire à la cohésion du groupe. Côté mise en scène, Kurys manque malheureusement de rigueur pour la comédie, sa fadeur desservant le rythme humoristique. On parvient à rire, même si dans son dernier tiers, le film verse trop radicalement dans le pathos, et autant de déballage affectif n'était pas nécessaire. Dommage, donc, que la comédie ne perdure pas. (5/10)

Revolver de Guy Ritchie (États-Unis, 2005, 115min, polar)
Avec Jason Statham, Ray Liotta, Vincent Pastore

Résumé : À force de traîner avec des voyous, Jake Green écope de sept ans de prison. À sa sortie, il devient imbattable au jeu, grâce à une formule apprise auprès de deux mystérieux codétenus. Il est prêt à prendre sa revanche...
Avis : Après le naufrage de son précédent film, c'est avec appréhension que l'on attendait le petit dernier de Guy Ritchie. Et malheureusement, il nous livre un véritable pensum, issu d'une gestation chaotique suite au refus du studio d'origine et repris par Luc Besson, le tout fortement saupoudré de références kabbalistiques du plus mauvais effet, influence encore funeste de Madonna. Dans cette épreuve de DEUX heures, Ray Liotta n'est pas épargné par Guy Ritchie qui le gratifie de la scène finale la plus ridicule qu'on ait pu imaginer. Devant tant de vacuité et d'autosatisfaction assumée, on se demande si l'ambition de son auteur n'est pas en fait de nous faire ce que son film tente laborieusement d'expliquer : une arnaque, oui, mais une mauvaise ! (2/10)

Night watch de Timur Bekmambetov (Russie, 2005, 110min, horreur)
Avec Konstantin Khabensky, Vladimir Menshov, Valeri Zolotukhin

Résumé : En 1342, en Russie, une trêve est conclue, mettant fin au conflit entre les Forces du Bien et du Mal. Pour maintenir cette paix, les deux camps disposent d'individus appelés les Autres qui condamnent tout abus. Mais une prophétie menace ce traité : la crainte qu'un Autre bascule dans le camp opposé. L'humanité risque alors de courir à sa perte.
Avis : Night watch a explosé le box-office russe il y a deux ans, au point de générer la mise en chantier de deux suites. Référentiel à souhait, avec comme ingrédients principaux une dose de Blade par son évocation moderne et urbaine du mythe du vampire, une louche d'Underworld par la lutte que se livrent deux sociétés secrètes de surhommes, un soupçon de Highlander pour une introduction historique, le tout arrosé d'une rasade de Matrix avec parcours initiatique, cela ne nuit pourtant en rien à une première moitié de film plutôt enlevée. Mais Night watch ne tient pas ses bonnes ambitions sur la longueur. Ce qui est dommage, car Bekmambetov se révèle être un metteur en scène plutôt inspiré par moments. On déplore aussi cette constance de vouloir ajouter du dialogue là où une ellipse narrative aurait été la bienvenue, et un final trop brouillon. (5/10)

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commentaires
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