De Marvel à Sinister : Scott Derrickson, le meilleur et le pire d'Hollywood

La Rédaction | 18 juin 2022 - MAJ : 07/09/2022 18:07
La Rédaction | 18 juin 2022 - MAJ : 07/09/2022 18:07

Avant la sortie de son Black Phone, on revient sur la carrière en dents de scie de Scott Derickson.

Doctor StrangeSinisterLe Jour où la Terre s'arrêta... En à peine 6 films, Scott Derrickson s'est rendu responsable du meilleur et du pire de l'industrie hollywoodienne, qu'il sévisse dans la série B fauchée, dans l'horreur pure, dans la science-fiction ou dans le blockbuster super-héroïque. Une carrière en dents de scie - c'est le moins qu'on puisse dire - qui en révèle finalement pas mal sur les impératifs de cette terrible industrie.

Après son départ de l'écurie Marvel, en pleine pré-production de Doctor Strange in the Multiverse of Madness, le cinéaste revient au genre qui a fait sa renommée : l'horreur mainstream et minimaliste. La sortie de Black Phone est l'occasion de replonger dans ses films, de ses plus douloureux navets à ses plus cinglantes réussites.

 

Black Phone : photoAvant de retrouver Ethan Hawke et son masque

 

Hellraiser 5 : Inferno

Sortie : 2000 - Durée : 1h39

 

Hellraiser 5 : Inferno : photoTête d'épingle en bon français

 

Ça raconte quoi ? Joseph est un détective de type Bad Lieutenant qui enquête sur une série de meurtres, perpétrés par le fameux "Ingénieur". Celui-ci laisse systématiquement un doigt sur les scènes de crimes. Ah oui, et il y a vaguement une histoire de boite et de monstres infernaux aussi.

Échec ou réussite ? À l'échelle de la saga Hellraiser, il reste défendable. Hors de ce cadre, on ne répond plus de rien. Au moment où Scott Derrickson accède à la réalisation de son premier long-métrage, après un court et le scénario de la suite d'Urban Legend, Clive Barker a définitivement perdu tout contrôle sur sa création. La débâcle du quatrième opus (que même son réalisateur a désavoué) l'a tenu à l'écart des discussions de Dimension.

 

Hellraiser 5 : Inferno : photoNos deux publics cible

 

Exit Barker et exit une version préliminaire intitulée Hellfire qui voulait carrément lâcher le Leviathan dans les rues de Londres, jugée trop chère. Derrickson et Boardman, tout juste sortis d'école, en profitent pour pitcher un polar néo-noir dans l'univers d'Hellraiser. Pour prouver sa valeur en tant que cinéaste, le futur M. Sinister se voit confier une scène-test et 10 000 dollars de budget. Il fait suffisamment forte impression pour être engagé à la mise en scène de ce demi-épisode censé rattraper les délires cosmogoniques de son prédécesseur.

Ce Hellraiser est donc à moitié un film de commande opportuniste, à moitié un véhicule pour son auteur. Ce qui explique peut-être pourquoi il abandonne presque complètement l'imaginaire de Clive Barker au profit d'une enquête psychologique bien plus classique. Les deux scénaristes misent tout sur le polar, quitte à éradiquer pour de bon les lubies sadomasochistes de l'écrivain. Les Cénobites, qui apparaissent à peine, deviennent - comble de l'ironie - des sortes de gardiens du temple de la bonne morale. Bref, c'est à la fois un renouvellement par le genre et un enterrement par les thèmes de la franchise.

 

Hellraiser 5 : Inferno : photoMénage à trois

 

Au milieu de tout ce marasme, Derickson ne se distingue pas grâce à sa mise en scène, qui respecte à la lettre les standards de la série B direct-to-video sans budget. Il alterne nonchalamment gros plans et plans américains, histoire de ne pas trop circuler dans un décor qu'on imagine microscopique. Pourtant, il parvient à insuffler des éléments qu'on retrouvera dans la suite de sa carrière, comme la rencontre entre le judiciaire et le paranormal (Délivre-nous du mal, Black Phone) et il se fend de quelques visions assez dérangeantes, comme cette séquence qui unit notre héros et deux Cénobites toutes fraiches, lesquelles prennent la dimension charnelle de leur étreinte un peu trop à coeur.

Des débuts balbutiants, donc, forcément troubles dans ce piège mortel qu'est la saga Hellraiser. Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'il s'en est bien sorti, et ce principalement grâce à son essai suivant...

L'Exorcisme d'Emily Rose

Sortie : 2005 - Durée : 1h59

 

L'Exorcisme d'Emily Rose : photoLe pouvoir du Christ t"oblige !

 

Ça raconte quoi ? Le procès du père Richard Moore, accusé d'avoir provoqué la mort d'Emily Rose, une jeune femme qui se croyait possédée et qu'il a essayé d'exorciser.

Échec ou réussite ? Gros succès au box-office (75 millions à domicile et 145 millions au total, pour un budget de 19 millions), mais L'Exorcisme d'Emily Rose n'a pas vraiment convaincu la critique ou ceux qui l'ont vu. Pourtant, le film part d'une idée aussi originale qu'intéressante : multiplier les points de vue en confrontant les croyances religieuses aux explications scientifiques pour déterminer ce qui est arrivé à Emily Rose. D'une certaine manière, faire le procès de l'existence du Diable, et donc de Dieu, bien avant que ce soit une réplique racoleuse dans la bande-annonce de Conjuring : Sous l'emprise du Diable. 

 

L'Exorcisme d'Emily Rose : photoThe Good Priest

 

Bien évidemment inspiré par L'Exorciste, Scott Derrickson s'applique autant à composer une ambiance pesante et brumeuse dans les flashbacks qu'à filmer les scènes à l'intérieur du tribunal, s'attardant sur les sentiments, les émotions et la caractérisation de ses personnages au fil des témoignages. Comme le jury, le spectateur s'interroge sur ce qu'il lui est raconté, ne sachant pas si le cas d'Emily relève de la possession ou de la psychose, et le réalisateur tient ce parti pris jusqu'au bout, laissant chacun se faire sa propre interprétation du récit.

Au-delà de ces questions autour d'événements surnaturels qui dépassent le cadre du cinéma pour entrer dans le monde physique et réel, le film (qui rappelle qu'il est bien inspiré d'une histoire vraie pour gagner en crédibilité) peut également compter sur un excellent casting, à tous les niveaux : Laura Linney en avocate sceptique, Tom Wilkinson en prêtre sans remords, et surtout Jennifer Carpenter, qui donnait une performance ahurissante avant de devenir Debra Morgan dans Dexter.

 

L'Exorcisme d'Emily Rose : photoJennifer Carpenter, une des raisons pour lesquelles voir ce film

 

Malheureusement, dès qu'il bascule dans l'horreur pour illustrer la possession d'Emily, le film est incapable de se réinventer et reprend les mêmes codes et les mêmes scènes que tous les films moyens du genre, avec hurlements en gros plans, cadres distordus au ralenti et effets spéciaux grossiers, mettant ainsi à mal toute l'authenticité qu'il avait cherché plus tôt.

Cependant, le problème majeur de L'Exorcisme d'Emily Rose reste sans doute le fait qu'il n'est pas compris. Encore aujourd'hui, de nombreux spectateurs pensent que les visions horrifiques de l'avocate signifient que le prêtre disait forcément la vérité et qu'Emily était bien possédée, sans envisager qu'elle pourrait elle aussi être victime d'une superstition proche de la paranoïa et qu'Emily pourrait bien n'être qu'une personne gravement malade que le père Moore a probablement tuée à cause de ce qu'il lui a fait subir.

Et comme tout l'intérêt du film réside justement dans cette interprétation subjective des événements qu'il relate, ça pose effectivement quelques problèmes.

Le Jour où la Terre s’arrêta

Sortie : 2008 - Durée : 1h44

 

Le Jour où la Terre s'arrêta : photoMatrix Rebloated

 

Ça raconte quoi ? La même chose que le film culte de 1952 (et la nouvelle Farewell to the Master de Harry Bates), mais en beaucoup moins bien : un vaisseau spatial atterrit à   ̶W̶a̶s̶h̶i̶n̶g̶t̶o̶n̶ ̶ New York, et un alien d'apparence humaine en sort, accompagné d'un grand robot pas du tout flippant. L'alien qui ressemble à Keanu Reeves annonce qu'il vient sauver la Terre... de l'humanité.

Échec ou réussite ? Immense échec. Le Jour où la Terre s'arrêta a peut-être évité la catastrophe au box-office (plus de 230 millions, pour un budget officiel de 80), mais ce blockbuster débilisant reste l'un des parfaits exemples du mauvais remake à la sauce hollywoodienne. Tout repose sur le vide : des acteurs connus pour attirer l'attention (Keanu Reeves sortait de la trilogie Matrix), une débauche d'effets visuels pour vendre un grand spectacle... et tant pis pour le reste.

 

Jour où la terre s'arrêta (Le) : PhotoI, Robot

 

Dans les années 50, l'histoire de cet alien pacifiste (largement réécrite par rapport à la nouvelle) avait un sens évident en pleine Guerre froide. La rencontre entre Klaatu et l'espèce humaine était placée sous le signe de la peur : celle des civilisations extraterrestres face à l'humanité désormais dotée de l'arme nucléaire, et celles des humains face à l'Autre (qu'il soit un étranger terrien ou extraterrestre).

Comme dans tout bon récit de SF, l'alien n'était qu'un prétexte pour tendre un miroir au monde, avec une conclusion glaçante adressée aux personnages et au public : "Votre choix est simple : vivez en paix à nos côtés, ou continuez sur ce chemin et faîtes face à votre destruction. Nous attendrons votre réponse".

Refaire Le Jour où la Terre s'arrêta plus de 50 ans après nécessitait un minimum de réflexion pour avoir un sens. Mais difficile d'exiger le moindre neurone de qualité dans ce projet, né uniquement parce qu'un boss de la Fox s'est dit que Keanu Reeves ferait un bon Klaatu après la sortie de Speed (le temps de gestation étant à la hauteur de la vivacité des esprits impliqués).

 

Le Jour où la Terre s'arrêta : photoI, Robof

 

Entre la mauvaise couche de peinture écolo pour réactualiser la menace et les douze kilos de niaiserie (envies de meurtres sur les personnages de Jennifer Connelly et Jaden Smith), ce nouveau Jour est une nuit noire de cinéma. La métamorphose de GORT en méga-menace-apocalyptique, qui ferait passer les sauterelles de Jurassic World 3 pour des moucherons et un mauvais Roland Emmerich pour un bon Michael Bay, n'aide pas. De quoi révéler, au fond, le vrai problème : le film ne raconte rien, ne montre rien, et n'ose rien que la SF n'ait déjà poncé depuis un demi-siècle. Le film culte a été sorti du musée, pour être dépoussiéré et coloré, comme si plusieurs décennies (d'histoire, de cinéma, de bon sens) n'étaient pas passées par là.

Ne reste alors plus qu'à admirer ce naufrage clinquant, qui oscille entre le larmoyant suprême (ce môme, cette belle-maman, ce discours sur la chance dont l'humanité a besoin) et la platitude affolante (Klaatu au bord d'une dépression). Inutile de dire que Scott Derrickson, même s'il est crédité réalisateur, est aussi présent à l'écran que l'étincelle de vie dans les yeux de Keanu Reeves.

Sinister

Sortie : 2012 - Durée : 1h50

 

Sinister : photoLe cousin de Sadako, lui aussi phobique du shampoing

 

Ça raconte quoi ? Un écrivain en manque d'inspiration a la très mauvaise idée d'emménager dans la maison où toute une famille a été assassinée. C'est là qu'il découvre une boîte de films Super 8 qui lui révèlent une vérité bien terrifiante.

Échec ou réussite ? De loin la plus grande réussite de Scott Derrickson. Sans doute est-ce dû à la malice de son scénario épuré, qui va droit au but, mais Sinister révèle pour la première fois le talent du cinéaste en matière de tempo horrifique. Certes, ses jump scares cèdent parfois à quelques facilités, mais il tire de sa mise en scène un dispositif habile. En piochant dans les fantasmes liés aux snuff movies (ces films qui captent de véritables décès), Sinister a pour centre névralgique l'attraction-répulsion d'images dont le pouvoir voyeuriste interroge notre propre soif de sang. Résultat, le film nous pousse à un visionnage actif, nous obligeant à scruter des plans desquels peut émerger à tout moment la menace.

 

Sinister : photo, Ethan HawkeLe vrai héros du film : le pull d'Ethan Hawke

 

Si Ethan Hawke a souvent incarné des pères de famille exemplaires, ou une certaine idée de l'Américain lambda, Derrickson a l'intelligence de pervertir cette image au fur et à mesure que son personnage se laisse aller à cette pulsion scopique. Un peu comme un Fenêtre sur cour déviant, le film se repose globalement sur la quête d'un angle mort, d'un hors-champ qu'on devrait ne pas vouloir voir, mais qu'on ne peut pas s'empêcher de chercher.

Alors que des métrages comme 8mm se sont contentés de régurgiter sans idées le vernis scandaleux qui entoure les snuff movies, Sinister creuse leur esthétique, qui plus est à une époque où Internet était abreuvé de vidéos-chocs facilement accessibles. Mine de rien, Derrickson tire de ces "films trouvés" une peur primaire, surtout au vu de leur manque de contexte, que le héros a le devoir de reconstituer, avant de s'y perdre. On pense en particulier à la séquence de la tondeuse à gazon, qui justifie presque à elle seule le visionnage de cette bonne surprise horrifique.

Délivre-nous du mal

Sortie : 2014 - Durée : 1h59

 

Délivre-nous du mal : photoLa guerre, ça rend méchant

 

Ça raconte quoi ? Eric Bana est un super-flic qui enquête sur une série de crimes qui l’obligent à s’improviser démonologue et à collaborer avec un prêtre peu orthodoxe pour arrêter plusieurs soldats partis en mission en Irak et revenus à New York possédés par un démon.

Échec ou réussite ? Délivre-nous du mal n’est pas la plus grosse tâche dans la filmographie de Scott Derrickson, mais son quatrième long-métrage est aussi convenu et ampoulé que le titre le laisse deviner. Après l’aliénation psychologique implacable de Sinister, le cinéaste a de nouveau succombé à la possession démoniaque catholique, un genre boursouflé qui convoque généralement l’esthétisme putride de L'Exorciste de William Friedkin sans chercher à le dépasser, comme il l’avait déjà plus ou moins prouvé avec L’Exorcisme d’Emily Rose en 2005. 

 

Délivre-nous du mal : photo, Eric BanaBana rien à faire

 

En s’intéressant cette fois à un policier qui mène l’enquête dans la jungle new-yorkaise, le film essaie pourtant d’entremêler les genres pour moderniser son récit balisé, de la même façon que L’Exorcisme d’Emily Rose qui reprenait la construction d’un film de procès. Ce changement de prisme et de dynamique ne rend cependant pas l’intrigue moins fatiguée et prosélytique, au point où le film se termine sur le baptême d'un nouveau-né après que la foi a vaincu les forces du mal (ce n’est même pas exagéré).

Le scénario reprend consciencieusement tous les lieux communs du genre en empilant les métaphores et symboliques téléphonées avec la subtilité de Linda Blair en Regan McNeil : le miroir social avec le mal qui ronge la société et corrompt les âmes sous les formes les plus terre-à-terre (addiction, violences conjugales, infanticides) ou encore les fameux démons intérieurs qu’on peut toujours exorciser en se confessant. 

 

Délivre-nous du mal : photoDélivre-nous, tout court

 

Malgré son histoire remâchée et sa confrontation bâclée entre le rationalisme et le surnaturel, le film aurait pu être un peu plus efficace si sa mise en scène installait une tension durable et une ambiance pesante et malsaine. Mais le film se contente de dérouler ses scènes de nuit pour un cadre plus ténébreux et de ponctuellement chercher à réveiller ses spectateurs par des jump scares prévisibles et des effets usés : la lumière qui grésille, la peluche qui bouge toute seule, le flip de la vidéosurveillance, les sons stridents ou encore l'obligatoire éclairage à la lampe torche dans un sous-sol.

Il n’ambitionne donc jamais de faire peur ou de malmener son audience. C’est un film d'horreur de presque deux heures devant lequel on s’ennuie poliment et - au mieux - devant lequel on sursaute une ou deux fois. Autant dire qu'il a le bon profil pour rejoindre le Conjuring-Verse.

Doctor Strange

Sortie : 2016 - Durée : 1h55

 

Doctor Strange : photo, Benedict Cumberbatch"Wingardium leviosa !"

 

Ça raconte quoi ? L'histoire est celle de Stephen Strange, talentueux neurochirurgien qui, après un tragique accident de voiture, doit mettre son ego de côté et apprendre les secrets d’un monde caché de mysticisme et de dimensions alternatives.

Échec ou réussite ? Un peu des deux… Avec Doctor Strange, Scott Derrickson a réussi à livrer un long-métrage Marvel plutôt rafraîchissant visuellement, à grands coups de jeux de reflets, de miroirs brisés, de décors renversés et de mouvements de caméra inventifs. Une direction artistique kaléidoscopique étonnamment ludique pour un film du MCU, qui n’hésite certes pas à allégrement piocher dans celle d’Inception, mais en la gonflant d'un psychédélisme que n'atteignaient pas les visuels du blockbuster réalisé par Christopher Nolan.

 

Doctor Strange : Photo Docteur StrangeUne direction artistique qui fait tourner la tête

 

Une dimension plastique assez réjouissante qui s’accomplit d’autant plus lorsque Derrickson montre qu'il sait où poser sa caméra et mesurer ses effets. En témoigne une première partie de film où l'attention du cinéaste est particulièrement centrée sur les mains du protagoniste à raison de gros plans et de travellings précis. Une façon de visuellement donner de l'importance au corps de son personnage et de renforcer l'impact émotionnel de l'accident de voiture qui va le briser physiquement et psychologiquement.

Un peu de mise en scène qui vient secouer le carcan calibré de la formule Marvel qui, malheureusement, reprend le dessus côté écriture. L'architecture de récit balisée à en mourir de l'origin story super-héroïque n'est jamais pervertie par le moindre enjeu narratif un peu neuf, ou une quelconque thématique stimulante. L'humour propre au MCU s'amuse, comme souvent, à dédramatiser l'action, étouffant la noirceur et l'ampleur de l'intrigue.

 

Doctor Strange : Photo Mads MikkelsenMéchant générique n°247

 

Et il y a bien sûr les personnages vus et revus de ce Doctor Strange, avec son protagoniste à la nonchalance Iron Manesque, entouré du mentor générique, de la petite amie gadget et du méchant lambda. Pourtant, l'alléchant casting du film aurait pu injecter un peu de matière dans ce désert narratif... mais non. La malice de Tilda Swinton ne singularise pas son personnage, l'incandescente Rachel McAdams est en sous-régime et le magnétisme de Mads Mikkelsen ne parvient pas à rendre son antagoniste algorithmique un peu inquiétant.

Reste tout juste la prestance d'un Benedict Cumberbatch plutôt entraînant, noyé dans l'ennui général d'une formule éculée au possible qui étouffe les quelques bonnes idées de ce Doctor Strange.

Tout savoir sur Scott Derrickson

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commentaires
c cx x c
19/06/2022 à 12:37

Un yesman sans ame, le 1er strange etai une remake d'iron man sans ame!
Le mec a pas de patte ni grand theme
c'es un yesman qui fai du mcdo!

Bilbo
18/06/2022 à 15:57

Son meilleur est en effet Sinister. Mais vu le niveau de ses autres trucs c'est pas bien compliqué !

Ghob_
18/06/2022 à 15:47

Je ne les ai pas tous vu (et apparemment je fais bien), mais je m'étais bien emmerdé moi aussi devant Le Jour où la Terre s'arrêta (qui vendait pourtant du rêve dans ses B.O.).
Sinister, en revanche, est très bon : l'un des meilleurs films d'horreur/épouvante que j'ai pu voir ces dernières années !

Quant à Dr.Strange, il est plutôt amusant, mais sa suite le surclasse haut la main.

Elisabeth Moosterverse
18/06/2022 à 15:21

j'aime TOUS ses films sauf "le jour ou la Terre s’arrêta" Rare sont les film d'horreur qui m'ont retourner la tête et l'estomac comme "délivre nous du mal" et je ne savait pas que c'était de lui vous me l'apprenez.

Il a ce coté "sauveur de film" comme vous le disiez dans votre dernière vidéo pour le réalisateur de JP3