Diamants sur canapé : pourquoi ce rôle a tout changé pour Audrey Hepburn (et Hollywood)

Pauline Knaff | 26 septembre 2022 - MAJ : 30/09/2022 16:13
Pauline Knaff | 26 septembre 2022 - MAJ : 30/09/2022 16:13

En 1961, Audrey Hepburn crée la surprise dans Diamants sur canapé de Blake Edwards. Retour sur un protagoniste qui casse les codes des personnages féminins.

Elle a bouleversé le public et la critique dans le rôle d'une femme au mode de vie peu recommandable. Pour Blake Edwards, Audrey Hepburn s'est mise dans la peau de la call-girl Holly Golightly, prenant le risque d'incarner un personnage aux antipodes de ses rôles habituels. Ce personnage, crée de toute pièce par un certain Truman Capote, symbolise aujourd'hui un vent de fraîcheur pour les actrices et la possibilité d'incarner des femmes nuancées.

 

Diamants sur canapé : photo, Audrey HepburnAprès un périple sur la Cinquième Avenue

 

La création de Holly Golightly

C’est en la chaleureuse compagnie d’innombrables cafés que Truman Capote a écrit l’un de ses plus beaux succès. Bien avant d'être ce joli bijou signé Blake Edwards, Diamants sur Canapé est une oeuvre littéraire, que l’on doit au grand écrivain new-yorkais. Un roman au personnage principal féminin plus que culotté, une call-girl de luxe

Paru en 1958, Petit-déjeuner chez Tiffany’s n’a rien d’une histoire innocente et bien sous tout rapport. Dans son récit, Capote raconte l’histoire de Holly Golightly, une femme au chagrin cimenté, qui a fui ses obligations de mère au fin fond de son Texas natal pour déguster la liberté de l’extravagant New York. Et c’est par le biais de la prostitution qu’elle va parvenir à côtoyer les grands de ce monde. Le tout parsemé d’un chic et d’une élégance qui tiennent presque de la grâce, contrastée par le chagrin et exacerbée par la divine plume d’un Capote au regard aiguisé. 

Car pour nourrir le personnage de Holly Golightly, Truman Capote s’est inspiré de femmes qu’il a lui-même côtoyées au cours de sa vie. Figure omniprésente du New York mondain, Capote s’est entouré de celles qu’il surnommait « les cygnes » durant des années. Mais une parmi toutes ces beautés richissimes détenait particulièrement son affection et son intérêt. Elle répondait au doux nom de Babe Paley

 

Diamants sur canapé : photo, Audrey HepburnUne call-girl aux allures aristocratiques

 

Comme le personnage du roman qu’elle a inspiré, Paley était une femme du détail. Épouse du fondateur de la chaîne CBS, elle était probablement durant les années 1950 l’une des femmes les plus puissantes de la côte est. De sa démarche à son port de tête, en passant par son élégance inclassable, elle enivrait son ami et confident Truman Capote, qui jusqu’à la fin de ses jours n’a eu d’yeux que pour elle. 

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commentaires
Marvelous Top Hollywood Actress
27/09/2022 à 10:47

je l'ai decouverte dans "Charade" de stanley Donen l'an dernier avec Gray Grant , l'un des acteurs fetiche de Hitchcock ,dans un rôle a contre emploi,
qu'est ce qu'il joue bien cette actrice, tres racée et feline, une ultra Top, les autres actrices pulpeuses et sexulaisée de l'epoque peuevnt se rhabiller!
ils ont l'air de tres bien s'entendre Grant et Hepburn dans Charade
j'aime bien regarder les films vintage des annees 50 à mi 60 ,que des chaines comme la 5 ou la 7 proposent de temps en temps, cette l'epoque "Golden era de hollywwod,en technicolor,
je n'ai regardé "breakfast at Tiffany's"_on se demande comment ils sont alle chercher la traduction française!) que pour Hepburn, George Peppard, que j'ai connu dans la serie 'agence tous risques" dans les annees 80, est totalement transparent , sans saveur dans le film, eclipsé par la Miss

RobinDesBois
27/09/2022 à 01:36

J'adore Audrey Hepburn mais je n'ai jamais accroché à ce film. Je trouve son personnage insupportable. Faudrait que je lise la nouvelle de Capote.

Franken
04/03/2022 à 17:00

@rientintinchti

L’erreur a été admise, les excuses ont été présentées, tout le monde est passé à autre chose.
A toi maintenant, courage !

rientintinchti
04/03/2022 à 16:42

Film qui véhicule des stéréotypes racistes contre les japonais. Le japonais interprété par Mickey Rooney est un personnage ridiculement caricatural.

Franken
04/03/2022 à 13:50

Revu il y a peu, comme Drôle de Frimousse d’ailleurs (merci TCM, dire qu’il y en a qui allument leur télé pour regarder TF1)…

Je crois que je peux m’abstenir de balancer un nuage de pétales de rose sur Audrey Hepburn, toutes les qualités d’élégance et de presque candeur qu’elle apporte au rôle ont tellement marqué qu’elle se retrouve placardée sous forme de « jolie photo » sur les murs par des gens qui n’ont même pas vu le film !

Par contre, à une époque où il faut citer la Panthère Rose pour que le public remette Blake Edwards, j’attends un dossier sur le bonhomme ! :p

Numberz
04/03/2022 à 07:52

Avant 40, il y avait les films que l'ont dit maintenant de pré code. Qui cassait déjà l'image de la femme mièvre et naïve au cinéma, comme l'excellent baby face par exemple. Ces films étaient en avance sur leur temps.
Audrey Hepburn avec ce film marche dans les pas du pré code, sans le côté, on peut dire, érotique de la chose. Un juste milieu parfait.
Mon film préféré de cette magnifique actrice restera voyage à deux.

Ethan
04/03/2022 à 07:21

Il faudrait que ce type de film passe plus souvent à la télé
Car le cinéma c'est la culture la transmission aussi
C'est bien de reparler d'anciens films

L'indien Zarbi.
03/03/2022 à 15:31

Une grande Dame que j'ai eu la chance de croiser pendant qu'elle se promenait à Lausanne, toute seule, toute simple.
Je n'ai pas eu le courage de l'importuner.
Quelle grâce.