Les Chroniques de Spiderwick : qui se souvient du sous-Harry Potter/Narnia de Nickelodeon ?

Gaël Delachapelle | 20 janvier 2022
Gaël Delachapelle | 20 janvier 2022

Alors que la licence va revenir en série sur Disney+, retour sur Les Chroniques de Spiderwick, le sous-Harry Potter/Narnia de Nickelodeon.

Le carton d’un certain Harry Potter aura ouvert la voie à une multitude d’adaptations de littérature jeunesse, les studios ayant senti le bon filon derrière le succès des aventures du jeune sorcier et de l’univers imaginé par J.K. Rowling. Depuis, plusieurs licences sont passées sous le rouleau compresseur d'Hollywood, comme en témoigne l’ère des franchises young-adult à succès (Twilight, Hunger Games, Divergente). Mais il y a également eu des accidents, certaines licences ayant été victimes de la comparaison directe avec leurs prédécesseurs (Percy Jackson), et parmi ces tentatives oubliées, il y a Les Chroniques de Spiderwick.

Une sorte d’enfant illégitime entre Harry Potter et Le Monde de Narnia, né de l’union entre Nickelodeon et The Kennedy/Marshall Company pour permettre à Paramount de surfer avant l’heure sur la recette nostalgique d’Amblin. Une licence qui va revenir bientôt en série, sur Disney+, après une première adaptation au cinéma en 2008, que tout le monde a déjà oubliée depuis.

 

Les Chroniques de Spiderwick : photo, Freddie HighmoreVous n'êtes pas prêts pour ce que vous allez voir

 

Les Animaux Numériques

Quand on se penche sur la mythologie des romans de Tony DiTerlizzi et Holly Black, on comprend assez rapidement ce qui a poussé Paramount à envisager une adaptation cinématographique de cet univers. Les cinq livres du premier cycle, adapté ici en un long-métrage de 1h30, ont été publiés entre 2003 et 2004, alors que J.K. Rowling avait déjà publié les cinq premiers romans de sa saga. Si l’ambition de concurrencer le jeune sorcier est clairement présente dans la mise en chantier du projet, elle semble déjà avoir animé l’écriture des auteurs. Les similitudes entre les deux univers n’ont probablement échappé à personne.

En effet, il suffit de constater que les deux univers possèdent chacun une sorte de guide, écrit par un personnage fictif, qui répertorie les créatures fantastiques qui peuplent le monde entourant littéralement les personnages. Dans Harry Potter, il s’agit des Animaux Fantastiques, qui sert également de base à une saga spin-off qui en arrive à son troisième opus (Les Secrets de Dumbledore). Tandis que dans Spiderwick, il est question du Grand Guide du monde merveilleux qui vous entoure (un titre un peu long), écrit par l’ancien proprio du domaine où se déroule l’intrigue.

Un livre permettant aux personnages de voir le monde invisible qui les entoure, où des créatures magiques vivent clandestinement dans leur jardin. Et c’est là l’une des premières limites que rencontre l’univers Spiderwick : un bestiaire finalement assez pauvre comparé à celui d’Harry Potter, et qui arrive bien trop tard. C’est simple, en énumérant la liste des créatures présentes dans le long-métrage, elles trouvent à peu près chacune leur homologue dans la saga du sorcier ; un farfadet capable de se transformer en "troll de maison" qui n’est pas sans rappeler "l’elfe de maison" Dobby, un ogre malfaisant qui sert d’ersatz du pauvre au terrifiant Voldemort...

 

Les Chroniques de Spiderwick : photoDobby ?

 

Ou encore un étrange cochon, qui sert quant à lui de comic-relief très bas de gamme (alors qu’il est doublé par Seth Rogen en VO), avec un humour lourdingue qui nous rappelle constamment que Les Chroniques de Spiderwick est bien une production "Nickelodeon Movies". Le bestiaire possède même son propre hippogriffe attitré, Byron, les auteurs ne prenant même plus la peine de cacher la similitude avec l’hippogriffe de la saga Potter. Bref, la liste est encore longue et pourrait faire un bon jeu de sept familles (ou un jeu d’alcool pour les adultes qui s’ennuient).

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ?

Accèder à tous les
contenus en illimité

Sauvez Soutenez une rédaction indépendante
(et sympa)

Profiter d'un confort
de navigation amélioré

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
Vous aimerez aussi
commentaires
Cannie
25/01/2022 à 22:06

J'ai vu spiderwick et j'ai trouvé qu'il y avait du potentiel. Quant au livre guide, je crois que ce trope se retrouve dans beaucoup d'œuvres, de Pokémon aux castors juniors dans Picsou...
Et surtout, c'est un peu ironique quand on sait que JK Rowling a pompé d'autres auteurs et reservi des mythes déjà très connus.

Maxmars
20/01/2022 à 15:23

Vous etes vraiment dans les choux : les animaux fantastique est completement inutile a l'intrigue d'harry potter (et les films ont commencé plus de 15 ans apres les livres spiderwick)
Le bestiaire des films est vraiment pauvre (il est un peu plus etoffé dans les livres)
Les similitudes sont vraiment anecdotiques et pourtant j'ai lu chacun des livres peu de temps apres leur sorties.
Je me demande si c'est le cas de la personne qui a ecris l'article