Films

Vengeance : la rencontre armée entre le mythe national Johnny Hallyday et le maître Johnnie To

Par Salim Belghache
14 décembre 2021
MAJ : 21 mai 2024
6 commentaires
photo, Johnny Hallyday

Théâtre de gunfights improbables, Vengeance est d'abord l'alliance du maître du polar asiatique Johnnie To avec le patron du rock français : Johnny Hallyday. Une rencontre entre le grand rockeur français Johnny Hallyday et le cinéaste hongkongais Johnnie To, spécialiste du cinéma de gangster mettant en scène les règlements de compte de la triade, a tout du canular ou du fantasme cinématographique irréalisable. Pourtant, ce croisement utopique a bel et bien eu lieu dans ce théâtre de la violence qu’est Vengeance. Une coproduction franco-hongkongaise, dans laquelle le regretté Johnny Hallyday incarne un ancien gangster reconverti en restaurateur en quête de vengeance, perdu en plein cœur de Macao. Alors qu’on aurait bien imaginé un revers total, la faute à la réputation de mauvais acteur qu’on a souvent associée au rockeur franchouillard, Vengeance est bien loin de la production galère sans une once d’ambition avec Johnny Hallyday comme dernière roue du carrosse. C’est oublier le talent de Johnnie To pour à peu près tout ce qu’il touche. Le résultat final, une réussite, traduit une plus grande aspiration et prolonge tout en maîtrise et radicalité son cinéma.   "Bon je termine mon assiette, puis je vais aller me venger"   je dirais que c’est d’abord des rencontres En dehors de toute logique, ce cross-over présente une cohérence toute particulière qui vient d’abord du cinéma de Johnnie To. Si Tsui Hark et John Woo étaient les grands représentants de la nouvelle vague hongkongaise, visant à s’émanciper du cinéma chinois en révolutionnant le cinéma d’action comme personne avant eux, le nom de Johnnie To est venu aux oreilles de la cinéphilie européenne bien tardivement. Pendant longtemps, son cinéma a divisé, surtout à cause de sa fine frontière entre le cinéma d’auteur européen et la série B, bien loin des attentes du public cantonais. S’ajoutait à cela sa tendance à mettre en scène des films au ton sombre et froid. Ce style s'est affirmé davantage lorsque le réalisateur a cofondé en 1997 Milkyway Image, sa boîte de production, avec son compagnon au scénario (parfois à la réalisation) : Wai Kai Fai. Johnnie To a affirmé au tournant du nouveau siècle sa volonté d’indépendance, en prenant le contrôle total sur ses productions tout en aidant des réalisateurs à fort potentiel artistique.  C’est en effet au début des années 2000 que le cinéaste cantonais a invectivé les cinémas occidentaux dans différents festivals, que ce soit à la Mostra de Venise, à la Berlinale ou bien au Festival de Cannes. Le soin accordé par la forte personnalité hongkongaise, en tant que producteur et réalisateur, à la réappropriation des récits du western américain, plongeant le spectateur dans le monde violent de la Triade, des flingues et de la modernité des villes d’Hong Kong, a particulièrement conquis l’industrie française.   Dans The Mission, Johnnie To scellait déjà son destin   Toutefois, cet univers singulier propre à Johnnie To trouve son origine directement dans la film...

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Mx

J’en garde un très bon souvenir, de ce film, johnny joue très bien, le reste du cast est constitué d’habitués du cinéaste (liam suet, anthony wong), une vraie mélancolie se dégage du film, la photo est plutôt jolie, et les scénes de gunfight sont majestueuses, en particulier celle dans la forêt après le pique-nique, et celle de fin.

Un très bon johnnie to, avec the mission et PTU!!!!

ZakmacK

Super beau film. Je ne suis pas du tout fan de Johnny, mais je m’etais pris une belle claque au cinéma.

zetagundam

@Hasgarn
c’est tout ce que j’espère

Great Reseting 2030 fom WEF

le film au top français « terminus » de Pierre william Glenn, grand chep op , directeur photo français qui a tourné pour les plus grand de l’époque dorée du cinoche français, est un Grand Film, Georges Miller peut aller se rhabiller apres avoir vu ce monument de SF frenchie
Ecran Large devrait faire un article sur ces films injustement boudés ou oubliés, car Hallyday est le vrai Mad Max ( mais sans les budgets ) et Mel Gibson ne soutient pas la comparaison, rien qu’au niveau coiffure !

Hasgarn

zetagundam : t’inquiète, on finit par ne plus voir le chanteur au profit de l’acteur. Et s’il est très monolithique, il n’en reste pas moins tout à fait dans les clous. Je ne l’ai vu qu’une fois et je m’en rappelle encore.

Un grand Johnny To

zetagundam

Va falloir que je me décide a regarder mon blu-ray histoire de voir ce que vaut réellement le film même si cela risque d’être compliqué de ne pas voir « Johnny » à la place du personnage qu’il est censé incarner