En pleine tempête : un modèle de film catastrophe, qu'il faut sauver

Arnold Petit | 16 avril 2023 - MAJ : 17/04/2023 10:29
Arnold Petit | 16 avril 2023 - MAJ : 17/04/2023 10:29

L'eau n'est certainement pas l'endroit le plus propice au tournage d'un long-métrage (Steven Spielberg et Kevin Reynolds en savent quelque chose). Et pourtant, comme James Cameron et d'autres réalisateurs, Wolfgang Petersen est fasciné par l’océan, que ce soit par son silence abyssal et anxiogène des profondeurs dans Le Bateau ou le danger omniprésent qu'il représente dans Poséidon.

Avant de réaliser sa propre adaptation du roman de Paul Gallico, le cinéaste allemand avait déjà versé dans la catastrophe maritime avec En pleine tempête, un long-métrage autour de la véritable disparition de l'équipage du Andrea Gail et d'un sauveteur au milieu de la tempête d'Halloween 1991. Ça aurait été dommage de ne pas consacrer un dossier à ce film qui n'a pas été apprécié à sa juste valeur.

 

photoAlors qu'il y a même un requin

 

C'est pas l'homme qui prend la mer...

À la fin du mois d'octobre 1991, une des plus grandes tempêtes de l'histoire moderne a frappé le nord-est des États-Unis et une partie du Canada, causant des centaines de millions de dégâts et tuant 12 personnes. Parmi les victimes se trouvaient un plongeur de la garde nationale aérienne américaine ainsi que les six membres de l'équipage du Andrea Gail. Un bateau de pêche à l'espadon parti de Gloucester, une ville connue pour être le plus ancien port de pêche des États-Unis, où s'était installé le journaliste Sebastian Junger.

Après avoir assisté à la tempête depuis sa maison, il a rencontré les familles des disparus et a alors commencé à rédiger ce qui deviendra son premier livre avec une histoire autour de ces six marins, de leurs familles et de la vie de pêcheurs qu'ils menaient dans cette petite ville à la longue tradition nautique et halieutique. Grâce à des témoignages de leurs proches et des habitants de Gloucester, il retrace leur existence, leur parcours en mer, mais réunit aussi des rapports et des analyses d'experts concernant la formation de la tempête.

 

photoIl n'y a pas d'adieux, seulement de l'amour

 

Un cataclysme qui n'a jamais reçu de nom et sera connu plus tard comme The Perfect Storm ("La Tempête Parfaite" littéralement), d'après les termes utilisés par le météorologiste Robert Case face à l'auteur pour lui expliquer les conditions exceptionnelles ayant mené à sa formation : un cyclone extratropical qui a absorbé les restes de l'ouragan Grace et s'est ensuite changé en une gigantesque tempête, avec des vents d'environ 130 kmh/h et des vagues de 20 à 30 mètres au large.

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ?

Accèder à tous les
contenus en illimité

Sauvez Soutenez une rédaction indépendante
(et sympa)

Profiter d'un confort
de navigation amélioré

Newsletter Ecranlarge
Recevez chaque jour les news, critiques et dossiers essentiels d'Écran Large.
Vous aimerez aussi
commentaires
Anderton
18/04/2023 à 10:45

Découvert au cinéma en pleine période estivale 2000, parmi des films saluant, plus ou moins bien, différentes formes d'héroïsme :
Plutôt bien : Gladiator, The Patriot, X-men
Plutôt moyen : MI2, The Skulls, Pitch Black, Mission to Mars
Plutôt mauvais : 60 secondes chrono, Lake Placid
En plein tempête m'avait marqué car j'étais persuadé que certains marins allaient s'en sortir, notamment le personnage de Mark Wahlberg... Parfait long métrage sur une poignée d'individus qui n'ont jamais lâchés pour survivre dans leur quotidien de pêcheurs et d'hommes, ou face à une catastrophe naturelle telle cette tempête.
Assurément, mon film préféré de l'été 2000.

Vomito
16/04/2023 à 22:00

Super film, à voir sur grand écran (large?)

Morcar
03/03/2021 à 16:23

Excellent film, que j'avais beaucoup aimé au cinéma et que j'ai acheté en DVD depuis.

Numberz
01/03/2021 à 21:29

Ahhh merci.

Tres très beau film. Je suis extrêmement fan. C'est bien foutu (la scène de l'espace puis la plongée dans la tête, c'est beau). La cohésion des acteurs est magnifique, la musique est belle. La mélancolie formidable. Et ces scènes puissantes bon sang. La scène du requin brrrr. Puis le chavirage final...

Vi au ciné à l'époque, quelle claque.

Un de mes films coups de cœur.

MacReady
01/03/2021 à 20:41

@Mx

Et je pense que tu n'as pas compris le sens de ma réponse.
Je doute fortement que ce commentaire "trop un film d'homme" parle du fond, du traitement héroïque. Ma réponse était adressée à ces mots (et je ne parlais pas de film de super-héros, ni de la précision sur le sens de héroïque, mais bien de film "d'homme" dans le sens où ça transparaissait)

Mx
01/03/2021 à 19:48

Ha oui John Hawkes, qui pour moi, sera l'éternel tenancier du tripot de l'ouverture d'une nuit en enfer, HAHA!!

Pseudo1
01/03/2021 à 19:43

@Mx
Tu as oublié John Hawkes dans le casting (oui, je pinaille pour l'oubli, mais j'adore cet acteur qui, derrière son côté "gueule" qui le condamne à beaucoup de seconds rôles, est constamment touchant dans ses interprétations).
Pour ceux qui veulent le découvrir, il est notamment dans Deadwood et les films The Sessions et Winter's Bone (entre beaucoup d'autres, mais ce sont parmi ses rôles les plus majeurs)

Mx
01/03/2021 à 18:31

Macready, tu n'as pas compris, le film ne traite pas de "héros", il traite d'hommes ordinaires, confrontés à une situation extraordinaire, ce qui en fait des héros, rien à voir avec des supermans et consorts.

Des films comme en pleine tempête, the grey ou autre, quoi qu'on en dise, ne sont pas légions.

MacReady
01/03/2021 à 18:24

"Pas possible de refaire ça, trop un film d'homme"
C'était la tranche de rire du jour.
Suffit de regarder le cinéma hollywoodien pour voir que les hommes, les films portés par des héros, et ces codes, vont très, très bien. Qu'on aime ou pas, c'est pas en voie de disparition, rires.

Mx
01/03/2021 à 17:39

C'est pas forcément juste, dans le même ton, il y a eu le magnifique territoire des loups, (the grey) en 2012, faut trouver les bons auteurs, rien de plus ,rien de moins.

Plus