Harrison Ford, Kiefer Sutherland, Morgan Freeman... quel président pour sauver les USA de Biden et Trump ?

Simon Riaux | 4 novembre 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Simon Riaux | 4 novembre 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58

La présidentielle américaine est une grande source de tension entre les partisans de Joe Biden et Donald Trump. Alors on a a décidé de venir à leur secours.

C’était attendu, l’élection présidentielle américaine s’annonce aussi paisible qu’un jubilé de cannibales organisé au milieu d’une kermesse végane. Parce que la situation a des airs de tempête parfaite et commence déjà à mettre tous les cerveaux en ébullition, nous vous proposons d’en rire un peu, et de nous demander quel président de fiction pourrait bien venir en aide au peuple américain.

 

Dems to Biden: Let POTUS Lie During Debate, Avoid 'Trump-Style Crazy Show'

 

DESIGNATED SURVIVOR - CELUI QUI RESSEMBLE À DROOPY

Attentats, menace de civile, tensions sociales, raciales, tueries de masses... Le XXIè siècle renarde du goulot, et c'est peu de le dire. Par conséquent, le plus prudent est peut-être de choisir non pas quelqu'un qui meurt d'envie d'effectuer le job, pour mieux s'y casser les dents ou nous tartiner la figure avec une idéologie encombrante. On enjoint les copains d'Amérique à se trouver un Tom Kirkman. Un type un peu pâlot, pas plus intelligent que la moyenne, qui va raser les murs, et surtout se démener pour réussir sa mission, convaincu qu'on va lui coller des tartes s'il se foire.

Une énergie qui est celle de Kiefer Sutherland dans Designated Survivor, où il doit trouver comment se dépatouiller alors que l'intégralité de la chaîne de commandement américaine vient d'être éparpillée façon puzzle dans un attentat. C'est addictif, c'est rigolo, et ça renouvelle avec malice la dynamique à l'oeuvre dans 24 heures chrono, en faisant du super-agent un super-fonctionnaire. Pas dit que ça sorte les USA de la mouise, mais au moins, on va bien se marrer en suivant leurs mésaventures.

 

Photo Kiefer Sutherland, Natascha McElhoneUn président qui fait boom

 

AIR FORCE ONE – celui qui tire dans le tas 

On ne va pas se mentir, ça a quand même l’air d’être un bordel velu outre-Atlantique, et du peu qu’on puisse y comprendre, ce spectaculaire bazar va profiter à l’adversaire préféré des Etats-Unis d’Amérique (du moins à l’écran), à savoir la Russie. Du coup, on conseille au peuple américain de laisser tomber les deux zozos qui se battent actuellement pour la Maison-Blanche et de confier son destin à James Marshall. 

Interprété par Harrison Ford, il ne fait pas dans la dentelle, et quand de vilains terroristes russes détournent Air Force One, il les dessoude tous à la force du poignet, avec un sens du devoir et du sacrifice qui émouvra jusqu’à la plus insensible des raclures communistes. Alors certes, ça ne va pas chercher loin, et il vaut mieux laisser la subtilité au vestiaire, mais avec un réalisateur comme Wolfgang Petersen (Le Bateau, L'Histoire sans fin, En pleine tempête), on est certain d’apprécier au minimum un divertissement carré. 

 

Photo Harrison FordPas besoin de chapeau, ni de fouet, un bulletin de vote lui suffit

 

HOT SHOTS 2 - le Frankenstein pourri 

Vieux gâteux ou hérésie orange, les américains n’ont plus le choix, ils doivent tirer la chasse et penser au recyclage, afin de limiter leur empreinte carbone et sauver notre belle planète. Et pour ce faire, rien de tel que le Président Benson, sorte de Frankenstein tout pourri, découvert dans Hot Shots ! 2. Essentiellement composé de morceaux d’animaux, de pièces de récupération (et ne nous leurrons pas, sans doute de bouts de cadavres épars), il est une ode vivante – ou presque - à l’économie circulaire. 

En outre, comme nous le rappelle le formidable pastiche de Rambo signé Jim Abrahams, il est capable de se débarrasser de redoutables dictateurs à lui tout seul et en nous faisant marrer, ce qui n’est clairement pas l’apanage des présidents américains contemporains. Et puis bon, un dirigeant politique qui lappe son verre comme un clébard, en s'astiquant les oreilles, avant de rendre hommage à Terminator 2 : Le Jugement dernier et Le Magicien d'Oz en même temps est forcément un type bien.

 

photo, Lloyd BridgesLe premier compost humain 

 

INDEPENDENCE DAY - celui qui parle bien 

Il y a des jours comme ça, on n’aimerait pas être américains, parce que bon, entre deux vieux messieurs passablement allumés, on a tendance à se dire qu’on voterait pour celui qui cause le mieux. Et du coup, actuellement, ce serait un peu compliqué. C’est pourquoi nos cousins d’Amérique seraient malins de s’en remettre au Président Thomas J. Whitmore, qui a prouvé qu’à défaut de pouvoir sauver son pays d’un massacre aux proportions épiques, c’était quand même vachement sympa de l’écouter envoyer ses concitoyens à la mort. 

La preuve avec le climax d’Independence Day, ou après deux heures d’incompétence totale, qui auront coûté la vie à quantité de figurants, de seconds rôles et à la Première Dame, le chef du monde libre trouve encore l’énergie pour nous tirer des larmes avec un beau discours sur la célébration de l’indépendance américaine, qui est un peu celle de le monde entier. Enfin de le monde libre. Bref, c’est con, mais c’est beau. 

 

photo, Bill Pullman"Vous connaissez celle du pilote et de l'extra-terrestre ? La chute est va vous surprendre."

 

IDIOCRACY – celui ne comprend pas 

Il n’est pas non plus interdit d’embrasser son destin, dans un double mouvement de cohérence et de laisser aller. Parce qu’après tout, foutus pour foutus, pourquoi s’enquiquiner à trouver un leader digne de ce nom ? Avec un bon gros demeuré, un vrai de vrai, on est au moins assurés de rire comme des baleines. 

Et le fort sympathique Terry Crews en a apporté la preuve irréfutable dans Idiocracy de Mike Judge, proposition aussi sympathique qu’impertinente, dans laquelle le Président Camacho, parfait abruti, dirige une nation de parfaits abrutis, dans un futur pas si lointain. On y tire en l’air de contentement, on y arrose les plantations de soda et les adultes y maitrisent la lecture aussi bien que les bébés la trigonométrie. C’est plaisant, c’est glaçant, et vraiment, on ne voit pas comment cela pourrait bien arriver sous nos latitudes. 

 

photo, Terry CrewsUn président qui vise haut !

 

LE PRESIDENT ET MISS WADE - un président d’amour 

Peut-être bien qu’en fait, c’est d’amour qu’ont besoin les Américains. D’un commandeur qui dont le palpitant vibre pour eux, de bras doux qui les entourent et les rassurent, d’yeux mouillés leur promettant des lendemains qui chantent et des draps de soie de la literie de la Maison-Blanche. Si c’est bien le cas, le noble Andrew Shepherd est l’homme de la situation. Dans Le Président et Miss Wade, il est un sérieux candidat à un règne sans partage sur nos émotions. 

Voyez plutôt, Michael Douglas et Annette Bening, dont le charisme comme le talent ne sont pas franchement aux abonnés absents, roucoulent abondamment grâce à la caméra et à la plume de deux maîtres. D’un côté Rob Reiner, réalisateur du génial Spinal Tap, du rigoureux Des hommes d'honneur, du foldingue Princess Bride et du romantique en diable Quand Harry rencontre Sally. Et avec le jeune Aaron Sorkin à l’écriture, on a droit à quelques dialogues mémorables, toujours indispensables pour achever de nous séduire. 

 

Photo Annette Bening, Michael DouglasToujours au fond de l'urne, le bulletin

 

MORGAN FREEMAN - LE JOKER ULTIME

Bon, la carte Morgan, on la tirera seulement si on est sûrs d'avoir envie de voir les américains s'en sortir, parce qu'avec lui, ils n'ont absolument aucune chance de se foirer. Non seulement Morgan a survécu à un astéroïde dans Deep Impact, mais il a réussi à tenir bon dans La Chute de la Maison BlancheLa Chute De Londres et La Chute du Président. Malgré les terroristes. Malgré les effets spéciaux tous pétés. Malgré l'accent écossais de Gerard Butler.

Il est passé au travers des gouttes lors de la tempête #MeToo et pour ce que ça vaut, il tue probablement des dragons au petit-déjeuner, tout en changeant la pile de son pacemaker. C'est bien simple, absolument rien ne peut vaincre Morgan Freeman. Bon sang, il a même été Président d'Afrique du sud dans Invictus de Clint Eastwood.

 

photo, Deep Impact"Qu'est-ce qui se passe encore ?"

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commentaires
McCoy
30/01/2021 à 13:51

Président Benson évidemment

Tom Ward
30/01/2021 à 10:22

Bah et David Palmer quand même ? Moi c'est lui que j'aurais élu, et de loin.

Jean-Michel Jarre Jarre
05/11/2020 à 01:01

Jed Bartlet. Y a même pas débat.

Kyle Reese
04/11/2020 à 20:51

Vous auriez pu mettre aussi les présidents des séries TV.
J'aurai élu meilleur président , le président Palmer de 24h Chrono d'office.
Et le pire président, celui de NY 1997 incarné par Donald Pleasance.