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Commando : Schwarzenegger ultime, nanar culte, bromance gay, recette d’un chef d’œuvre

Par Simon Riaux
4 novembre 2020
MAJ : 21 mai 2024
28 commentaires

Au premier ou au quinzième degré, enduit de sueur ou d’huile de moteur, Commando est une date pour le public et pour Schwarzenegger. Retour sur un film musclé.

Affiche officielle

Il porte des troncs comme d’autres des fétus de paille. Il dézingue des armées entières armé de son mythe et son couteau. Ses pectoraux font la taille d’un petit yack. Il peut zigouiller une milice privée à lui seul et le tout, en rigolant. C’est John Matrix, c’est Arnold Schwarzenegger et c’est le héros de l’inoubliable Commando.  On revient sur ce film culte, qui a marqué son époque et en demeure un emblème indépassable.    Un homme-tronc d'un genre nouveau   AMERICA FUCK YEAH  1985 est une année particulière pour le cinéma d’action américain, marquée par Rambo II : La mission et Commando. Tous deux vont devenir symbolique de leur temps, d’une certaine philosophie du divertissement américain, qui témoigne du regard que le 7e Art porte sur la société qui l’a engendré.  Quand Sylvester Stallone prend le contrôle de la suite des aventures de John Rambo, c’en est fini du désespoir et de l’amertume du film original. L’acteur devenu superstar aplanira d’ailleurs les aspects les plus politiques ou critiques du script rédigé par James Cameron, pour obtenir une sorte de film de guerre à rebours. Les USA, comme remis de la gueule de bois contestataire des années 70 et de leur Nouvel Hollywood, s’autorisent à rejouer un conflit au goût amer pour le transformer en victoire symbolique, tant pour le héros défait que pour le public.  On aura souvent analysé Rambo II à l’aune de son ton belliqueux et impérialiste, voire triomphaliste, quand Commando est perçu comme une sorte d’énorme blague à la limite de l’auto-parodie. Mais le film de Mark Lester, pour léger qu’il paraisse, va pourtant beaucoup plus loin dans son portrait d’une Amérique toute-puissante.    La géo-politique par Arnold   À bien y regarder, rien, jamais, ne paraît pouvoir altérer la domination de John Matrix sur son environnement. Pas le moins du monde torturé par son passé de super-soldat comme son collègue renvoyé au Viêtnam, toujours partant pour en découdre, au contraire d’un John McClane, le héros total interprété par Arnold Schwarzenegger est plus un principe qu’un personnage. C’est un sourire triomphal, serti de deltoïdes, qui ne fait jamais qu’avancer, avancer pour conquérir, sans qu’aucun obstacle n’entame sa vista, sa puissance, ou sa réussite.  Une force loin d’être innocente, qui témoigne également de la perception que les Etats-Unis ont d’eux-mêmes. Invincibles, ils n’ont même plus à mettre en scène la victoire, qui est acquise. Parallèlement, les tensions politiques en Amérique du Sud sont à ce point considérées, par le pays, le public (et le reste du monde) comme de simples broutilles, qu’en proposer une vision caricaturale à souhait et totalement déréalisée passe crème de chez crème.  Et c’est bien le premier ingrédient de cette madeleine de Proust enduite de créatine. Elle nous rappelle un âge d’or ou de muscles, où le cinéma US se vivait à la manière d’un conte de fées bodybuildé. Un conte de fée où prince charmant, bonne fée et dragon étaient interprétés par un unique surhomm...

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Polo62

Un film culte du début à la fin. On ne s’ennuie jamais. Oui c’est un nanars…a ne pas confondre avec navet.
La scène dans les jardins du palace sont juste magiques. Personne n’a fait mieux dans le genre 100 contre 1.

J’adore le. Ne réveillez surtout pas mon Ami…il est mort de fatigue

Zeorymer

– Tu te souviens Sully, je t’avais dit que je te tuerais le dernier.
– C’est vrai Matrix c’est ce que t’as dit
– Je t’ai menti

Un des rares films que je préfère voir en VF qu’en VO, je trouve que la VF apporte un charme supplémentaire.

Emynoduesp

Ouh pineeeeeeeze !
J ai use la vhs jusqu a la corde je crois bien : ‘)
Ca doit bien faire 20 ans que je ne l ai plus vu. Mais c est du telephone. Du debut a la fin, il vaut mieux que je m abstienne de le revoir pour ne pas gacher le bon souvenir que j en ai.

Une parodie de Rambo.
On parle de Stallone et la copie foireuse de Terminator, du moins l affiche ? J ai nomme Cobra ? J ai revu il y a peu le milieu du film en allemand et mon Dieuuuuuuuuuuuuuu quelle horreur.
Dire que lorsque j etais jeune et beau, je croyais que c etait l adaptation de l anime. Le choc avait deja ete rude a l epoque !

Steve

Es c’était pas beau le lancée de cabine téléphonique et je te tiens dans le précipice avéc mon bras gauche et en plus face au méchant de mad max 2 ! Quel pied !!!ça fait du bien ! Même si ça a un peu vieilli

Daddy Rich

LE MUST DU MUST!
(interdit de critiquer!!!!!!)

Galt

 » – Benett?? J’te croyais??…
– Mort ?? Tu t’es gouré ! »

Pseudo1

J’ai pas le premium pour lire l’article, mais rien que vos commentaires à tous m’ont fait chaud au coeur et donné envie de le remater une 521e fois 😀

– T’as la trouille mon salaud ? Bah tu devrais. Parce que le béret vert que t’as en face va te buter la gueule !
– J’avale deux bérets verts au petit-déjeuner. Et justement, j’ai très faim !

Frank F. Drebbin

@Bubble Ghost

Je valide à 1985%. L’OST transcende les images.
J’écoute le MAIN THEME (title) depuis des années juste avant d’aller chez mes beaux-parents.

Sans oublier le morceau de fin légendaire The Power Station – We Fight For Love

MezGo

Meilleur film d’action de tous les temps , je m’en lasserais jamais je crois

Romain

Des répliques bien senties, des idées à mourir de rire, le lama et la glace au début du film… La parfaite série B.