[REC] : meilleure saga de found footage ou descente aux enfers douloureuse ?

Mathieu Jaborska | 26 septembre 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58
Mathieu Jaborska | 26 septembre 2020 - MAJ : 09/03/2021 15:58

Les années 2000 ont vu passer une sacrée flopée de found-footages feignants. Mais parmi eux, un petit film espagnol du nom de [REC] a su tirer son épingle du jeu, un peu plus d'un an à peine avant le carton stratosphérique de Paranormal Activity. Et alors que la planète cinéma d'horreur plongeait sans filet dans le genre, au point de ne produire que ça, la saga a fui la tendance, pour le meilleur et pour le pire.

 

photo, Manuela VelascoReconfinement, jour 1

 

I’VE SEEN FOOTAGE

S’il y a bien un genre qui a éclaté à la fin des années 2000, c’est le found-footage. Faisant logiquement suite aux expérimentations autour de la vidéo dans les années 1990, il a envahi les écrans jusqu’à la nausée. Ça y est, c’est le futur, et tout le monde peut filmer dans son coin. Néanmoins, cette adaptation de l’horreur aux technologies numériques a mine de rien mis plus de temps qu’on pourrait le penser pour vraiment s’imposer. En effet, si Le Projet Blair Witch a explosé les records de rentabilité en 1999, il restait vu comme une anomalie, quelque chose à ne pas reproduire. Dans les années qui ont suivi, on compte peu de productions qui reprennent le procédé tel quel, excepté peut-être le nanardesque projet Blair Witch 2 : Le livre des ombres.

Il aura fallu attendre 10 ans avant que deux petits malins répondant aux noms d’Oren Peli et Jason Blum réalisent et distribuent un Blair Witch domestique (encore moins cher, donc), pour le vendre comme l’expérience de flippe du siècle. Du moins, c’est ce que semblait penser un peu tout le monde à l'époque, puisque Paranormal Activity est officiellement sorti en 2009, et que la vraie grosse vague de caméras parkinsoniennes a frappé juste après. Sauf qu’avant le Blumhouse opportuniste et son modèle établi, quelques Espagnols avaient déjà mis les pieds dans le plat.

 

photoLa peur, la vraie

 

Qu’est-ce que le found-footage (littéralement, "enregistrement vidéo retrouvé") ? Utilisé pour la première fois dans des œuvres un peu polissonnes comme Cannibal Holocaust, le procédé consiste à filmer l’action comme si elle parvenait d’une caméra diégétique, directement maniée par les personnages. Les films du genre les plus célèbres ont coutume de faire croire au public que les images produites sont véridiques, postulat qui a vite révélé ses faiblesses.

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commentaires
Mathieu Jaborska - Rédaction
28/09/2020 à 16:41

@Dae-Soo Ho

Bonjour et merci !

J'expliquais juste que Blair Witch n'a pas tant poussé le cinéma d'horreur mainstream à reproduire sa formule (exception faite de Blair Witch 2) alors qu'après Paranormal Activity, par exemple, les films en found footage se sont multipliés comme des petits pains.

Morcar
28/09/2020 à 14:20

Le premier m'avait bien stressé en salles, chose que peu de films ont fait.
Dès le second, ça a été une grande déception. Là où le premier nous laissait imaginer ce qu'on voulait sur l'origine de ce mal, dans le 2 on se retrouve avec un exorciste ridicule pointant son crucifix sur les "infectés" etc...
J'ai zappé le 3 dont la seule bande-annonce m'a suffit, et suis passé directement au chapitre final, qui a le mérite de proposer autre chose, mais sombre dans un ridicule qui n'a rien à envier à l'exorcisme du 2.
Jusqu'au plan final totalement nanardesque.

Non, définitivement, pour moi [REC] ne compte qu'un épisode, que j'avais acheté en DVD dès sa sortie et que je revois avec plaisir. Les autres n'existent pas...

prof west
27/09/2020 à 13:53

le premier et le deux était génial du bon found de l'époque

le troisième une grosse bouse de daube le moutton noir de la saga

le quatrième relève un peut le chose après l'horrible 3 et explique quelques trou des 2 premier plutot sympa sans etre du niveau des 2 premier volets .

Mx
26/09/2020 à 23:03

Rec 1= le meilleur, forcément, bonne grosse flippe au ciné

Rec 2= quelques bons moments, mais le film s'essouffle vite.

Rec 3 genesys= là sa part mauvais, ia une vraie rupture avec les deux opus précédents, quelques scènes gores dans un tunnel de film qui se cherche pour n'aboutir nulle part.

Rec 4 apocalypse= le film de trop, qui ressemble à beaucoup de séries z du samedi soir sur d17.

Dae-Soo Ho
26/09/2020 à 22:12

Super dossier comme d'habitude! Je n'ai vu que le premier (je vais le remater d'ailleurs, vous m'avez trop donné envie), du coup je vais me faire les autres.. Par contre je dois être le seul type au monde à avoir réellement apprécié Blair Witch 2 , je le trouve excellentissime! Je n'ai pas trop compris d'ailleurs le contexte dans lequel vous l'avez décrit : "Dans les années qui ont suivi, on compte peu de productions qui reprennent le procédé tel quel, excepté peut-être le nanardesque projet Blair Witch 2 : Le livre des ombres."
Vous pourriez m'éclairer s'il vous plaît ? Merci d'avance!

Kyle Reese
26/09/2020 à 13:43

Pas fan des found foutage à la base j’ai voulu me rattraper sur le tard.
Blair witch n’a pas du tout fonctionné sur moi. Mais rec1 avec obligation de le voir avec un casque (mon ex travaillait à côté) fut une expérience mémorable. Une p*tain de claque sensorielle comme j’ai rarement vu et cette fin creepy a souhait. J’étais content qu’il s’arrête. Vu le 2 très bon aussi un cran en dessous peut être car plus de surprise. Mais c fou ce qu’ils ont fait avec si peu de moyen. J’ai été époustouflé. Bien fait de ne pas avoir tenté les suites.

TofVW
26/09/2020 à 12:43

Le 1er [REC] est pour moi le meilleur film d'horreur qui existe.
C'est aussi le seul que j'ai failli arrêter avant la fin tellement je n'en pouvais plus de la tension vers la fin, pourtant je le regardais en plein après-midi.
Bref, réussite totale pour moi.

darkpopsoundz
26/09/2020 à 11:15

Excellent dossier comme d'hab' Matthieu!
Pour les avoir vus débarquer (déferler plutôt) sur les écrans à l'époque je n'ai jamais été un grand fan des found-footage, car comme dit dans l'article ça se résumait la plupart du temps à une fainéantise de mise-en-scène qui confinait au foutage de gueule, néanmoins les deux exceptions à la règle sont bien Blair Witch et le premier [REC]. Deux films incroyables, bien que très différents dans leur mise en images, leur point commun étant le soin extrême apporté à la réalisation qui joue de la situation de départ du found-footage pour l'inclure en tant que ressort dramatique essentiel.
Je ne connaissais pas les conditions de tournage de [REC], bien que je m'étais douté qu'elles devaient avoir été draconiennes, et apprendre qu'ils ont tourné un seul plan par jour avec des impros et des réactions réelles ne m'étonne pas, n'empêche qu'une telle chorégraphie "artificielle" au tournage est un vrai miracle à la vision finale du film, pare qu'il est tellement fluide qu'on a réellement l'impression d'assister à 90mn de live! Pour avoir visionné des dizaines de fois le premier [REC] (il reste pour moi l'une des plus grandes réussites de son temps) le métrage est rarement pris en défaut à ce niveau-là.
Par contre je n'avais vu ses suites qu'une seule fois à l'époque, sans grande conviction, et ce dossier m'a donné envie de leur redonner leur chance. :-)