Avengers : Infinity War - le meilleur, le pire et le moyen du film Marvel

La Rédaction | 12 septembre 2022 - MAJ : 16/09/2022 17:34
La Rédaction | 12 septembre 2022 - MAJ : 16/09/2022 17:34

Retour sur Avengers : Infinity War des frères Russo.

C'est le film incontournable que même si tu voulais l'ignorer, tu pourrais pas : Avengers : Infinity War, réunion des super-héros Iron Man, Captain America, Thor, Spider-Man, Black Panther, Les Gardiens de la Galaxie et autres.

Apothéose d'un combat contre le Titan fou Thanos vendu depuis le premier Avengers, le blockbuster des frères Russo, porté notamment par Robert Downey Jr.Chris HemsworthChris Evans, Scarlett Johansson et Zoe Saldana, va occuper les esprits un moment.

La rédaction revient sur la superproduction Marvel, pour en décortiquer le meilleur, le pire, et le moyen. Et revenir en détail sur plein de choses après notre critique du film sans spoilers.

ATTENTION SPOILERS DE LA MORT

 

Avengers : Infinity War : Photo Tom HollandEn route pour les spoilers

 

LE MEILLEUR

THANOS

On aura eu droit à quantité de méchants différents au sein du Marvel CInematic Universe. Des vilains en mode serpillère usagée (Ant-Man), de faux badass tous mous (Iron Man), des hystéros à la fourberie si épaisse et prévisible qu’elle en devint insupportable (Loki), des gros bourrins persuadés de pouvoir soumettre l’univers (Les Gardiens de la Galaxie) et ponctuellement, des adversaires classieux ou correctement écrits (Captain America : The First AvengerLes Gardiens de la Galaxie Vol. 2 ou Thor : Ragnarok).

Mais aucun d’entre eux ne fut aussi intéressant et complexe que Thanos. Sur le papier, ses motivations sont rebattues, pour ne pas dire profondément stupides. En effet, le Titan se propose tout simplement d’éliminer la moitié de la population de l’univers, pour en assurer l’équilibre. La grande idée du film est de faire de l’anti-héros joué par Josh Brolin un être sensible, qui ne pavoise jamais, mais affiche simplement une volonté de fer devant les souffrances qu’il va provoquer, y compris les siennes.

Car Thanos n’est pas simplement une colonne de puissance lâchée sur les protagonistes d’Infinity War. Thanos s’impose à lui-même des actes qui l’horrifient, au nom d’un bien qu’il estime supérieur. Mi-planificateur Khmer Rouge, mi-moine soldat, cet adversaire est le premier que rencontre les Avengers à nous frapper avant tout émotionnellement.

 

Photo Josh BrolinAvengers : Thanos War

 

GAMORA ET ZOE SALDANA

C'est bien simple : Zoe Saldana est l'une des lumières d'Avengers : Infinity War. Un peu trop étouffée dans Les Gardiens de la Galaxie et sa suite, dans un rôle certes amusant mais un peu rigide, elle gagne ici une dimension magnifique, étonnante et profondément belle. Et ce n'est pas un hasard si Thanos est l'autre grande réussite du film : ensemble, ils donnent au blockbuster toute l'émotion, toute la tension dramatique, et toutes les nuances qui ont tant fait défaut à l'entreprise MCU.

Que ce soit face à Star Lord, avec des scènes d'une simplicité touchante qui glissent vite vers une brutalité certaine, ou face à son terrible père adoptif, l'actrice d'Avatar est formidable. Le film lui laisse l'espace, le silence et le cadre pour grandir et s'épanouir, lui offrant une poignée de scènes très fortes, où sa violence, sa douleur et ses émotions enfouies fissurent son costume de super-guerrière. 

Et bien sûr, sa fin. La séquence sur la planète de la Pierre de l'âme entre instantanément parmi les grands moments du MCU, pas uniquement pour ce qu'elle montre (la mort d'un héros majeur), mais pour ce qu'elle raconte : voir Gamora comprendre qu'elle va non seulement mourir, mais mourir en devenant une clé pour la terrible mission de son père adoptif, qu'elle a ardemment tenté de stopper, est déchirant. Et même si le personnage n'a pas bel et bien disparu, une chose est sûre : Avengers : Infinity War est un écrin en or pour Zoe Saldana.

 

Avengers : Infinity War : photo, Zoe SaldanaGamora, victime de la galaxie

 

LOKI 

ENFIN. David Copperfield à tronche de boys band du MCU depuis trop longtemps, trop souvent mort mais pas vraiment-méchant mais pas vraiment-gentil mais pas vraiment pour son propre bien et celui de l'univers, le frère de Thor a semble t-il enfin payé sa pauvreté dramatique. Dans un ultime tour de passe-passe aussi bête qu'arrogant, le personnage incarné par Tom Hiddleston depuis Thor crève, la nuque et la malice de labrador brisées par la main de Thanos.

Après ThorAvengersThor : Le monde des ténèbres et Thor : Ragnarok, après avoir été pour une raison encore un peu amusante le grand ennemi des Avengers dans un film tout entier, Loki voit sa parade un peu rouillée de frère jaloux et brigand cosmique stoppée. C'est un premier coup de masse bienvenu dans l'intro d'Avengers : Infinity War (malheureusement annulé avec son retour dans sa série Loki)

 

Avengers : Endgame : photo, Tom Hiddleston, Chris HemsworthLoki KO

 

L'EFFICACITÉ

S'il y a bien un point sur lequel on ne peut rien reprocher à Avengers : Infinity War, c'est son efficacité rythmique et son dynamisme permanent. Pendant plus de 2h30, on a la sensation légitime qu'il n'y a jamais de temps mort puisque le film offre, à vue d'oeil, bien 2h d'action pure et dure. Il n'y a pas de discussions entres les personnages trop longues ou des passages inutiles qui ne servent pas le récit. L'enchaînement des séquences est fluide et le film ne passe pas d'un point A à un point B en s'arrêtant dix fois en chemin.

C'est sans doute une des plus grandes réussites de ce nouvel opus d'Avengers. Il rentre très rapidement en matière avec Thanos et le vaisseau de Thor, puis il établit les interactions entres les personnages vite pour ensuite glisser d'une situation à une autre efficacement et sans dialogues vains et stériles.

 

Photo Benedict Cumberbatch, Robert Downey Jr., Mark Ruffalo, Benedict WongDébut du round 1

 

LA FIN 

C'est sans nul doute ce qui marquera le plus le public et engendrera le plus de discussions, prouvant encore une fois que le studio Marvel a un talent certain pour manier l'univers et fidéliser les spectateurs. Ayant échoué dans leurs tentatives de stopper ou tuer Thanos, la bande de héros assiste impuissant à l'exécution de son plan : le Titan fou a récupéré toutes les pierres, et une partie de l'équipe s'évanouit dans le vent dans une brise. Spider-Man, Star-Lord, Groot, Drax, Black Panther, le Faucon, Wanda, Nick Fury et d'autres redeviennent ainsi poussière, dans une suite de tableaux mortifères et nappés dans un silence de plomb.

Bien sûr, on sait que tout ceci est réversible. Entre le savoir de Doctor Strange qui a vu la seule issue possible et a certainement donné à Thanos la Pierre du temps pour cette raison, l'annonce d'une suite à Spider-Man : Homecoming et Les Gardiens de la galaxie 3, des photos de tournage d'Avengers 4 où certains héros ont une allure différente, et l'arrivée très attendue de la puissante Captain Marvel évoquée dans la scène post-générique, il y avait peu de mystère après Infinity War que la suite redonnerait vie à plusieurs de ces héros. 

Reste qu'Infinity War se termine sur une note particulièrement douloureuse et noire, en plus d'être inédite dans le MCU. C'est une réussite puisque Thanos est présenté comme un ennemi absolu, et méritait donc d'être mieux traité et expédié que la plupart des antagonistes vus chez Marvel jusque là. C'est également très beau de voir un film si spectaculaire et tonitruant s'achever, après presque 2h30 d'action et de fureur, dans ce sombre silence. L'idée était clairement de marquer le coup, et offrir au MCU une vraie étape dramatique, en plus d'être riche en terme de récit pour la suite. Mission clairement accomplie.

 

Photo, Josh BrolinThanos, ou le poing sur la table de l'univers

 

EBONY MAW

Si le fameux Black Order, groupe d'aliens à la solde de Thanos, n'est pas vraiment à la hauteur des attentes (voir plus bas), il y a au moins une raison de digérer la chose : Ebony Maw. Hautement intelligent et pervers, doté de pouvoirs fantastiques, ce sbire est sans conteste le membre le plus réussi du Black Order.

Dès son apparition face à Iron Man, Doctor Strange, Wong et Bruce Banner dans les rues de New York, il impressionne pas son allure de gnome monstrueux contrebalancée par la voix étrange de Tom Vaughan-Lawlor. Adverse de taille pour les héros, capable de contrer une attaque massive en levant la main, il se révèlera particulièrement inquiétant et intrigant face à Doctor Strange, à bord de son vaisseau. 

Sa fin expéditive n'est pas vraiment à la hauteur de ce qui avait été installé avec lui, et Ebony Maw aurait certainement mérité plus de place vu son esprit tordu, sa détermination et sa peur avouée de Thanos, mais il demeure en l'état l'une des petites touches les plus réussies du film.

 

Photo Tom Vaughan-LawlorEbony Maw, le best du Black Order

 

RED SKULL

Chez Marvel, rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme. En effet, même la mort ne suffit pas à éloigner durablement les personnages, comme le confirme le (bref) retour de Red Skull, le méchant incarné par Hugo Weaving dans Captain America : The First Avenger, lequel n'a apparemment pas trouvé de bonne raison de revenir et a donc été remplacé par Ross Marquand. Car oui, sans aucune raison valable, ainsi qu’il le souligne lui-même, Joann Schmidt a été téléporté auprès de la Pierre de l’Âme, afin d’en être le gardien et d’expliquer à celui qui la cherche le prix à payer.

Un retour parfaitement inutile, mais qui nous permet de retrouver un des rares méchants classieux du MCU, au look et à la puissance parfaitement travaillés et bien trop rares dans cet univers. Et pour le coup, visuellement, Red Skull en jette. Son bref passage dans le blockbuster est d’autant plus réjouissant que dans les comics, cet antagoniste est revenu à la charge un nombre incalculable de fois. On espère donc qu’il pourra ainsi revenir dans une future aventure du Cap, qui aurait bien besoin d’un grand vilain digne de ce nom. 

 

Avengers : Infinity War : photoDarth Red Skull

 

DANA GURIRA ALIAS OKOYE

Elle était l'un des grands atouts de Black Panther, et le rappelle en quelques petites scènes et répliques dans Avengers : Infinity War. Okoye, incarnée par Danai Gurira, est un personnage irrésistible, aussi impressionnant sur le terrain de bataille que dans ses parenthèses humoristiques.

Elle a l'une des meilleures répliques du film ("Pourquoi elle est pas venue nous aider avant ?"), l'un des moments silencieux les plus drôles (son regard plein de mépris sur Bruce qui s'est vautré), et vole certainement la vedette à Scarlett Johansson dans le climax du Wakanda. Révélée dans The Walking Dead, Danai Gurira n'a besoin que de quelques instants pour rappeler son charisme. Et s'il fallait miser sur un second rôle qui mérite plus de place dans le futur du MCU, on vote Okoye.

 

Avengers : Infinity War : photo, Danai GuriraPourquoi en future Black Panther ?

 

LA PROMO QUI A BIEN GARDÉ DES TRUCS

Avec la crainte des spoilers et de toutes fuites du scénario ou d'éléments clés de l'intrigue avant la sortie du film, Marvel et Disney ont dû gérer la promotion du long-métrage avec minutie. À priori, cette campagne promo s'était plutôt bien déroulée. Tout d'abord avec les photos inédites ou les bandes-annonces très efficaces qui vendaient beaucoup d'actions tout en promettant une situation grave. Puis grâce aux éléments révélés petit à petit en interview par le casting, les réalisateurs, les scénaristes ou Kevin Feige en personne, qui ont fait monter crescendo les attentes.

À posteriori, la promotion d'Infinity War s'est encore mieux passée qu'on le pensait. Les bandes-annonces ne révélaient finalement que très peu d'éléments de l'intrigue ou des combats dantesques du film. Certaines images des trailers ont d'ailleurs été totalement modifiées pour promouvoir de manière percutante le film. À l'image du TIE de la bande-annonce Rogue One : A Star Wars Story qui n'existe pas, le plan final du premier trailer d'Avengers 3 a été créé spécialement pour la promo pour vendre du rêve (sans pour autant dénaturer totalement la séquence en question).

De plus, on note aussi le détail apporté au gant de Thanos dans les différents clips promos qui ne comporte que deux Pierres à chaque fois pour brouiller les pistes. Un gros travail qui aura porté ses fruits.

 

Photo , Chris EvansUn plan absent du film, spécialement conçu pour la promo

 

LES AMBIANCES

On le sait depuis Captain America : Le soldat de l'hiver : les réalisateurs Joe et Anthony Russo ont à peu près autant de style que François Hollande sous la pluie. Scènes de combat à la cantine, baston de parking et montage en forme de bouillie dopée aux accélérés grossiers et inserts tous pétés, le duo de cinéastes est bien en peine d’apposer une signature au Marvel Cinematic Universe.

Heureusement pour eux, Avengers : Infinity War se veut une synthèse de 10 ans et 18 productions sous l’égide de Disney, ce qui autorise et encourage les frangins à recopier servilement le travail de leurs prédécesseurs. Et à ce petit jeu, ils font de la très belle ouvrage. Le blockbuster Marvel alterne à toute vitesse ambiances, atmosphères, décors et chartes esthétiques.

La variété est ici le maître mot, grâce à une frénésie en termes de direction artistique capable de citer presque simultanément les canons de James Gunn, Taika Waititi et Joss Whedon. Mine de rien, en matière d’équilibre, c’est un petit tour de force.

 

Photo Chris HemsworthMerci qui ? Merci James Gunn

 

LA SCÈNE POST GÉNÉRIQUE

Après deux heures et demie d'une intensité remarquable, Avengers : Infinity War se termine avec un final mortuaire, silencieux et surtout ouvrant les perspectives d'Avengers 4. Impossible donc au début du générique de ne pas trépigner d'impatience avant la (ou les) scène(s) post-générique prévue(s). Au final, il n'y en aura qu'une seule, de très belle facture et particulièrement alléchante pour les films à venir dans le MCU.

Certes, elle est plutôt classique mais on peut souligner la mise en scène délicate de cette ultime scène, constituée quasiment d'un seul plan-séquence soigné et loin de la caméra épaule tremblante qui parcourt l'ensemble du long-métrage. De plus, elle détient une grande puissance scénaristique avec les disparitions aléatoires des citoyens new-yorkais, tout en remettant sur le devant de la scène des personnages absents du film jusque là : Nick Fury (Samuel L. Jackson) et Maria Hill (Cobie Smulders).

Enfin, elle fait monter la tension avec ce plan final qui se rapproche du biper de Nick Fury et affichant après de longues secondes d'attentes le symbole de Captain Marvel. Ainsi, elle permettait d'annoncer (ou de confirmer plutôt) la présence de Captain Marvel (Brie Larson) dans Avengers 4 mais surtout, elle affichait clairement la future importance cruciale de la super-héroïne dans ce même film. Enfin, dans le même temps, elle présageait d'un film solo aux multiples liens avec le prochain Avengers, ce qui était sans doute un des meilleurs moyens de promouvoir le long-métrage. L'effet sera retombé comme un soufflet à la vue de Captain Marvel, mais Infinity War n'y pouvait rien.

 

Brie LarsonUn film qui a bénéficié du meilleur teasing du MCU

 

LE MOYEN

 

LA RÉPÉTITIVITÉ

Avengers : Infinity War doit jongler avec plus d’une vingtaine de héros, de personnages secondaires et de méchants. Une tâche herculéenne, pour ne pas dire impossible, qui a condamné le film à adopter une structure pas franchement fluide. Obligé d’introduire Thanos, seulement aperçu au cours des 18 précédents films, le scénario lui accorde logiquement une place très importante, laquelle charpente le récit en vignettes.

Thanos doit récupérer les pierres d’infinités pour casser la galaxie, et par conséquent Infinity War s’ordonne selon la logique suivante : découverte de l’item, colère des gentils, combat perdu d’avance contre Thanos, quête d’une nouvelle pierre. Un schéma pauvre et par essence répétitif, d’autant plus que les rares sous-intrigues qui s’en détachent n’apportent rien à la trame générale (Thor passe le film à chercher une arme inutile).

Difficile dans ces conditions de renouer avec la fluidité du premier Avengers de Joss Whedon, qui s’efforçait de rassembler continuellement ses héros pour aboutir à un film choral impeccablement bâti.

 

Photo Robert Downey Jr.C'est l'histoire d'un mec, qui vole des Pierres

 

LA DIRECTION ARTISTIQUE 

Avengers : Infinity War souffle le chaud et le froid. Soucieux de coller les nombreux morceaux du MCU pour composer un spectacle absolu tout en respectant les codes des héros, le film des frères Russo oscille entre des décors plats, peu inspirés et vus mille fois, et des envies claires d'apporter quelques couleurs à la chose.

L'aventure s'inscrit dans une pure science-fiction du côté de Thor et Les Gardiens, sans surprise, avec une palette de couleurs réjouissantes qui correspondent aux arcs-en-ciel de James Gunn et Taika Waititi, lequel a redynamisé l'univers asgardien dans Thor : Ragnarok. Intérieurs de vaisseaux et planètes se retrouvent ainsi souvent baignés dans des lumières colorées et pop, le film se permettant même de tirer sur la corde des deux côtés entre (Vormir, enneigée et sobre, et Nivadellir, décor de pure science-fiction).

 

Avengers : Infinity War : photoNew-Yencore City

 

De même, le décollage d'Iron Man, Doctor Strange et Spider-Man dans l'espace, à bord du vaisseau d'Ebony Maw, permet de donner une petite impulsion à des personnages jusque là très ancrés sur Terre - en particulier Iron Man. Mais Avengers : Infinity War reprend en parallèle des éléments devenus ordinaires dans le MCU, comme une rue new-yorkaise retournée et des vitres d'immeubles explosées, programme d'à peu près la moitié des films Marvel.

Et le climax pose un double problème : d'un côté, la grande prairie du Wakanda (son fossé, son cours d'eau, ses quelques arbres et fougères) reste un terrain de combat un peu limité, tandis que la planète Titan, malgré ses paysages post-apocalyptiques baignés dans une lumière orangée, a une désagréable odeur de fonds verts en masse. Moins tarte que la majorité des films Marvel, Infinity War n'est donc pas entièrement satisfaisant de ce côté, et porte les tares de la plupart des blockbusters (et films de super-héros) modernes.

 

Photo Scarlett Johansson, Chris Evans, Chadwick Boseman Décor générique #8

 

HULK 

Depuis Avengers : l'Ère d'Ultron, Bruce Banner alias Hulk n'avait plus fait d'apparitions au sein du MCU avant de revenir sous forme mutante uniquement dans Thor : Ragnarok. Dans Avengers 3, le personnage interprété par Mark Ruffalo est bel et bien de retour. Tout d'abord dans un combat face à Thanos où le titan le fracasse et où il est sauvé in-extremis par l'intervention magique de Heimdall. Envoyé sur Terre, il redécouvre alors la troupe des Avengers, qu'il avait perdu de vue depuis bien longtemps, et apprend qu'ils sont divisés depuis les événements de Captain America : Civil War.

Aux premiers abords, son retour sur le devant de la scène, qu'il s'agisse de ses retrouvailles avec Tony Stark ou de sa rencontre avec Doctor Strange sont très efficaces. Le côté humoristique, ses questions sur tout ce qu'il s'est déroulé depuis Avengers 2.... apporte une fraîcheur au récit. De plus, il joue un rôle primordial en annonçant à Iron Man, puis plus tard Captain America et son groupe, l'arrivée de Thanos.

Malheureusement, son rôle devient très vite banal et sans profondeur. Il se résume tristement à une compilation du conflit Hulk-Bruce Banner qui, s'il peut être amusant une ou deux fois, devient très lourd sur la longueur. Enfin, depuis leur séparation à la fin d'Avengers : L'Ère d'Ultron, on pouvait espérer une mise au point avec Natasha Romanoff. Au final, ses retrouvailles avec Black Widow sont expédiées et aucune discussion sérieuse entre les deux personnages n'a lieu.

 

Photo Mark RuffaloBruce Beurk

 

LE BLACK ORDER

Garde rapprochée de Thanos et exécuteurs de ses basses œuvres, ce quatuor d’extra-terrestres était très attendu des fans, pour un résultat en demi-teinte. On notera que le plus vicieux d’entre eux, Ebony Maw, est de loin le plus réussi. Son apparence veule, sa puissance et l’excellente interprétation de Tom Vaughan-Lawlor en font un ennemi à la hauteur, véritable sommet de saloperie spatiale, particulièrement redoutable.

Mais ses trois petits camarades ne sont pas traités à la même enseigne. L’embauche de Carrie Coon, excellente actrice en pleine ascension vue dans Gone GirlThe Leftovers et Pentagon Papers, dans le rôle de Proxima Midnight, laissait espérer un rôle substantiel. Las, Proxima Midnight n’est qu’une figurante numérique, jamais crédible quand elle affronte des personnages de chair et de sang, nantie de trois malheureuses répliques.

Les deux derniers, Corvus Glaive et Black Dwarf, sont à la fois inutiles et d’une grande laideur, comme en témoigne leur sort expéditif. Certes on pourra répliquer qu’avec le nombre de personnages à l’affiche, Avengers : Infinity War n’a pas le luxe de faire exister ces trois branquignoles. Mais dès lors, pourquoi les inviter à la fête (Marvel n’ayant jamais eu comme soucis la fidélité au comics), plutôt que de favoriser Thanos, plus grande réussite du film ?

 

Photo Josh Brolin"Vous m'mettez la honte devant mes ennemis les gars."

 

TROP DE PERSONNAGES

C'était le risque premier du projet : déborder de personnages à ne plus savoir quoi en faire, et se contenter de les accumuler dans une orgie de fonds verts et explosions, en ne leur offrant rien de plus que deux répliques pour justifier leur présence. Sans surprise, impossible de satisfaire tous les spectateurs, chacun pouvant regretter que ses super-héros préférés fasse de la figuration de luxe.

Au rang des soldats d'infortune à l'utilité toute relative : Black Widow, Buck, le Faucon, War Machine, Drax, Nebula, ou encore Shuri. C'est moins étonnant pour Letitia Wright, Karen Gillan, Don Cheadle ou Anthony Mackie, ou trop neufs ou trop poussiéreux en faire-valoir pour se retrouver sur le devant de la scène.

 

Avengers : Infinity War : photo, Dave BautistaDrax le figurant

C'est un peu plus étonnant pour Sebastian Stan, personnage rattaché à Captain America dont le retour était le motif d'une scène post-générique de Black Panther, et Scarlett Johansson, figure féminine centrale (parce que quasi-unique) du MCU depuis le premier Avengers. Hormis un regard un peu humide échangé avec Bruce, Natasha n'a pas grand chose à faire. Que ses capacités physiques et autres pirouettes se révèlent de plus en plus banales face à une mythologie Marvel qui déborde de pouvoirs, n'aide pas. Que Hawkeye soit absent, alors qu'ils ont une complicité qui leur donnait un peu de chair, non plus.

Même chose pour Captain America, très vite réduit à peau de chagrin et replié dans un rôle unidimensionnel dont la barbe de rebelle soigné est la seule caractéristique remarquable. Après avoir sauvé Vision et Wanda dans un tour de passe-passe très hollywoodien, qui leur permet d'arriver au milieu de nulle part au moment parfait, Steve Rogers sera relégué au second plan, masse musculaire trimballée au Wakanda et perdue dans une marée d'action. Hormis un plan voulu iconique où il touche du bout des doigts le pouvoir incommensurable de Thanos, Captain n'a pas grand chose à faire.

 

Photo Chris EvansArc de Steve et Natasha dans Avengers 3 : il a une barbe, elle est blonde 


THOR 

Au milieu d’un casting de héros au bout du rouleau (on sent depuis longtemps que Robert Downey Jr. et Chris Evans n’en ont plus rien à faire, mais rarement auront-ils autant affiché leur nonchalance à l’écran), Chris Hemsworth fait des merveilles. Il est le seul à porter une énergie indiscutable, à électriser l’écran et à manier correctement l’humour omniprésent du film. Le dernier héros de la première génération/Phase Marvel à tenir encore debout.

Malheureusement, la sous-intrigue qui le concerne est désolante de nullité. Tout d’abord, elle n’a littéralement aucune utilité au sein du métrage. C’est bien simple : rien de ce qu’entreprend Thor n’aura d’impact sur le récit. Absolument. Rien. Il est simplement ici question de capitaliser sur sa sympathie retrouvée avec Thor : Ragnarok, tout en gommant les conséquences de ce dernier film – grâce à un œil de verre et une arme nouvelle.

Au passage, si ce pauvre Chris Hemsworth a droit à une formidable association avec Racoon Rocket, il doit se fader un des pires seconds rôles du MCU, tenu par Peter Dinklage, nain-géant indigne d’un mauvais épisode de Xena, la guerrière. C'est d'autant plus dommage que l'idée de donner cette grandeur à l'acteur de Game of Thrones était belle sur le papier.

 

Avengers : Infinity War : photo, Chris HemsworthThor, redevenu comme avant

 

HAWKEYE ET ANT-MAN 

Leur absence dans la promo a été plus que remarquée, et ils auront droit à une ligne de dialogue au détour d'une scène, où Natasha explique qu'Ant-Man et Hawkeye ont négocié un accord avec les autorités. Les autorités du studio de toute évidence, Jeremy Renner et Paul Rudd étant donc parfaitement absents d'Avengers : Infinity War.

Une absence pas affreuse et impardonnable, mais étrange. Ant-Man est certes encore perçu comme un bonus des Avengers, appelé en joker dans Civil War, mais sa présence aurait été logique vu les enjeux. Ses pouvoirs auraient été bien utiles sur le champ de bataille du Wakanda, et voir le mode Giant-Man n'aurait pas été de trop - en terme de force de frappe, mais également de mise en scène. Mais Scott Lang avait devant lui Ant-Man et la Guêpe, sortant avant Avengers : Endgame, et qui prenait place pendant Infinity War (même si on l'ignorait au moment de la sortie de Avengers 3) afin de justifier son absence.

 

Photo Jeremy RennerHaweye reviendra (qui s'en fout ?)

 

Pour Hawkeye, c'est une autre histoire. Il est dans le noyau dur des Avengers, mais Clint Barton a des pouvoirs limités (comme Black Widow, c'est de plus en plus évident), et surtout une volonté claire de sortir du groupe. À la fin d'Avengers : l'Ère d'Ultron, il prenait sa retraite, après avoir présenté sa petite maison dans la prairie aux super-héros. Qu'il ne soit pas de retour est éventuellement logique : la bataille contre Thanos justifiait probablement des rangs complets, mais l'urgence explique son absence.

Reste qu'en l'état et sans connaissance de la suite, que ce soit l'éventuelle retraite définitive de Hawkeye (Jeremy Renner ayant tourné des scènes pour Avengers 4) ou l'explication ultime d'Ant-Man et la Guêpe, l'absence des deux personnages semble un peu expédiée et pas très satisfaisante. Et si elle le devient avec la suite, cela rappellera surtout qu'Avengers : Infinity War est la première partie d'un film plus global.

 

Photo , Paul Rudd, Evangeline Lilly Ant-Man et la Guêpe 

 

L'HUMOUR

L'humour est un des piliers scénaristiques du MCU qui a pris une part encore plus importante et un ton de plus en plus décomplexé avec l'arrivée des Gardiens de la Galaxie dans l'univers il y a déjà quatre ans.

Dans Infinity War, les scènes humoristiques franchement drôles et hilarantes sont nombreuses. Qu'il s'agisse de l'humour lourdingue de Drax (Dave Bautista) quand il joue à l'homme invisible ou qu'il encense le personnage de Thor dans le vaisseau des GG ; qu'il s'agisse des réactions de la guerrière Okoye quand elle méprise du regard un Bruce Banner maladroit ou qu'elle ne comprend pas l'arrivée tardive de Romanoff sur le front ; ou qu'il s'agisse des punchlines geeks pop-culture de Star Lord et Spider-Man, l'humour fait souvent mouche.

Pourtant, s'il esquisse souvent des sourires sur les visages voire fait rire aux éclats, l'humour est bien trop présent au sein d'Infinity War et manque régulièrement de mesure comme lors de la rencontre entre les Gardiens et Thor où les blagues ne cessent qu'au bout de cinq minutes et tombent irrémédiablement dans l'excès. Pire, durant certaines séquences, on ne pourra pas s'empêcher de trouver les blagues superflues et surtout inopportunes. À plusieurs reprises, elles cassent alors l'aspect dramatique des situations et gênent la dramaturgie de l'ensemble. Dommage.

 

Photo Chris Pratt"Alors c'est Toto qui va chez le Collectionneur et ..."

 

LE PIRE

LES FRÈRES RUSSO

Avec Captain America : Le Soldat de l'hiver puis Captain America : Civil War, les frères Anthony et Joe Russo avaient prouvé qu'ils pouvaient mener une grosse barque du MCU mais manquaient cruellement de talent derrière la caméra. Leur réalisation était souvent poussive, les scènes d'action rarement bien mises en scènes, offrant ainsi des séquences où la caméra bouge dans tous les sens, où les personnages sont floues... Et c'est encore pire quand ils essayent d'user du montage pour essayer de rendre l'ensemble plus lisible, en vain, à l'image de l'horrible séquence de l'ascenseur dans Le Soldat de l'hiver.

Dans Avengers : Infinity War, les deux frangins corrigent un peu le tir en réalisant quelques jolies scènes oniriques avec Thanos, une ou deux scènes plutôt très bien filmées (un plan-séquence dans NYC, la scène post-générique) mais malheureusement, sur l'ensemble de l'oeuvre, le talent est toujours absent.

Durant plus de deux heures d'action pure et dure, la majorité des scènes sont extrêmement mal gérées techniquement parlant. La bataille du Wakanda est une horreur pour les yeux, le combat d'ouverture entre Hulk et Thanos illisible, la caméra épaule branlante omniprésente. Bref, c'est sans doute un des gros points noirs du film puisqu'au final aucune scène d'action ne reste dans les mémoires à cause de cette mise en scène ratée et de chorégraphies hasardeuses.

 

Avengers : Infinity War : Photo , Joe Russo, Anthony Russo, Chris EvansCaptain America et les Yes Men

 

LES EFFETS SPÉCIAUX SFX DEGUEUX 

Depuis dix ans, on a eu tout le temps de remarquer combien Marvel se moquait des finitions techniques (surtout depuis la Phase 2). Et puisque le public semble très bien s’accommoder d’effets spéciaux régulièrement désastreux, comment reprocher au studio de rendre une nouvelle fois une copie qui côtoie régulièrement le désastre ? Certes, peut-être grâce au budget pharaonique, on note un léger mieux, par rapport aux derniers Marvel, notamment Black Panther, dont la gestion des doublures numériques et autres fonds verts nous ramenait 10 ans en arrière.

 

Avengers : Infinity War : PhotoCGI army

Mais c’est ici un autre problème qui se fait jour. Non seulement quantité de fonds verts (la planète Titan…) sont tellement voyants qu’ils pulvérisent instantanément la suspension d’incrédulité, mais les aléas de la technique se ressentent jusque dans le jeu des comédiens. On se souvient que Tom Holland a dévoilé il y a quelques semaines ne pas savoir avec quels héros il partageait plusieurs scènes, ayant principalement tourné face à des balles de tennis sur fond vert. Et bien en effet, l’acteur ne sait régulièrement même pas où il doit regarder, à en croire ses yeux lors de certains dialogues, absolument pas raccords avec le positionnement de ses compagnons d’armes.

Certaines incrustations rappellent la folie douce des productions Asylum, tant elles sont approximatives. On notera ainsi, lors d’un des ultimes plans du film, qui voit plusieurs héros réunis, un Bruce Banner tordant. L’image de son visage, incrustée dans le Hulkuster, n’est ni nette, ni stabilisée, pour un rendu indigne d’un fan film fauché. Difficile de croire que Marvel ne s’inquiète pas de semblables manquements, mais ils abondent, et ruinent régulièrement l’excellent boulot accompli ici et là, sur Thanos notamment.

 

Photo Pom Klementieff Illustration de l'artifice à peu près total de certains moments d'Avengers 3

 

LA MUSIQUE

C'est presque devenu un running gag : Marvel a été incapable d'installer de vrais bons thèmes, solides et mémorables, pour ses héros. Hormis celui des Avengers, composé par Alan Silvestri, rien de notable donc en dix-neuf films et une décennie. Avengers : Infinity War ne déroge pas à la règle en offrant une fade soupe musicale, qui oscille entre brouhaha hollywoodien basique et mélodie larmoyante là encore bien banale.

Aveu de faiblesse : le fameux morceau des Avengers est réutilisé plusieurs fois, rappelant bien que c'est le seul à être satisfaisant et épique. Il aura même droit à quelques variations, notamment au générique de fin, remplissant ainsi parfaitement son office de thème de blockbuster décliné. Le plaisir est évidemment là, donnant instantanément une allure iconique aux personnages, quitte à abuser des ficelles un peu usées de cette mise en scène appuyée. Reste qu'après tant de films, de talents invoqués, de couleurs rassemblées, il semble hallucinant de constater que Marvel peine encore à trouver une identité musicale.

C'est d'autant plus amusant qu'en face, les films DC, malgré leurs défauts et problèmes, ont parfaitement su imposer une empreinte remarquable, avec des morceaux grandioses dans Man of Steel ou Batman v Superman : L'Aube de la justice. Le jour où le MCU offrira à quelques uns de ses héros un thème aussi beau que celui de Superman ou aussi cool que celui de Wonder Woman, semble encore loin.

 

Photo Elizabeth Olsen*thème larmoyant-dramatique*

 

Avengers : Infinity War a donc surtout du bon, qui a permis de relancer la machine MCU avec une dynamique moins molle. Difficile néanmoins de ne pas y retrouver quelques gros points faibles de Marvel, qui réunissent la quasi totalité des films depuis des années.

Tout savoir sur Avengers : Infinity War

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commentaires
rientintinchti2
12/09/2022 à 23:21

Un raton laveur qui parle. Et dire qu'il y a des gens qui crient au génie. Un raton laveur. C'est dingue, y a des gens, plus tu leur balance des conneries à picorer et plus ils font des picoti picotas en en redemandant. Non mais sérieux, un môme de 8 ans ça se comprend. Mais quand je pense que des adultes s'extasient sur ce genre de daube je me dis que c'est la fin du monde. La dégénérescence des cerveaux coincide avec tous ces ingrédients de la fin des temps, changement climatique, pandémie, pollution, destruction de la nature.
L'abrutissement généralisé est un signe de la fin des temps que je vous dis.
Picoti picota.

Simon Riaux
02/05/2022 à 17:01

@Samseven

Rêve humide de fan soupe-au-lait.

On n'a jamais dénigré le MCU.
La majorité des critiques publiées sur le site au sujet des blockbusters Marvel sont positives. Récemment encore, celles de Shang-chi et des Eternels.

Et même quand il est question de décortiquer un étron aussi fumant qu'Infinity War, nous nous efforçons d'entamer le papier en question par ce qui nous semble le plus abouti dans le film.

Bob nims
01/05/2022 à 15:04

Très bon article

Chris11
01/05/2022 à 14:02

"À plusieurs reprises, elles cassent alors l'aspect dramatique des situations et gênent la dramaturgie de l'ensemble. "
C'est exactement ce que je pense pour Thor 3. Pas pour celui là.

Nico
01/05/2022 à 09:44

Peut être aurait-il fallu faire un film à part sur la quête des joyaux de l infini, basé sur le formidable comics sobrement intitulé "Thanos" de Jim Starlin et Ron Lim, où l on voit le Titan fou affronter les Doyens un à un afin de récupérer les joyaux de l'infini. Le moteur majeur de la quête de Thanos est totalement absent du film : l'amour qu'il voue à la Mort, le fait que cette dernière le rejette malgré sa réussite, et le profond désespoir dans le lequel cela le plonge. Et puis Thanos sans Adam Warlock, un autre gros manque : la relation complexe qu'ils entretiennent est passionnante, Adam Warlock étant le seul à avoir réussi à décripter la psyché du Titan, et son sentiment profond d'être indigne du pouvoir qu'il a conquis. Malgré tout le film a beaucoup de qualités, je l 'ai apprécié mais je préfère quand même les comics.

Pseudonaze
01/05/2022 à 09:12

@Anonyme: peut être parce que ce sont les scénaristes qui l'ont oublié

Lobo sucks
24/05/2018 à 22:56

Suis je le seul qui trouve Thanos vraiment mais alors vraiment décevant ??? J'avais envie de lui donner un kleenex à chaque scène !! C ça le titan fou version Disney ?? Entre Warner qui parvient à nous faire un justice league sans darkseid (fallait oser mais ils l'ont fait) je m'attendais au moins à avoir un thanos digne de ce nom côté Marvel ! Quelle blague ce avengers. Les films de super héros c'est bon pour moi j'en ais ma dose.

Anonyme
20/05/2018 à 17:48

Les gardiens de la galaxie savent pertinemment que le collectionneur est mort, pourquoi ils le disent pas à Thor ???

Coucou
15/05/2018 à 20:56

Ca me fait rire les gens qui commentent négativement lol allez donc faire votre film on verra si autant de monde ira le voir et les fake fans qui connaissent pas la différence entre les comics et le McU. Après nous sommes en France donc je comprends ce besoin de critiquer démocratie oblige... mais vous etes incapable de faire mieux donc la ramenez pas !!!
Voilà pour le coup de gueule sinon c’est l’un des meilleur Marvel cinématographiquement. Thanos je l’attendais depuis 5 ans. J’espère qu’on en apprendra plus sur le personnage dans avengers 4.
Bien sûr tout les personnages pour moi étaient au top même loki. Le seul qui m’ai déçu c’est vision mais bon... en tout cas grosse performance pour Thanos j’y suis presque attaché

Gaki
15/05/2018 à 20:32

Et bien, tant de haine pour ce pauvre Loki, ca sent les haters puristes des comics books (Surtout masculins évidemment) qui ont jamais apprécié l'engouement que tout ce monde avait pour lui depuis les films (Ooh, je suis navrée, mais Tom Hiddleston est un excellent acteur, donc il le mérite). Et oui, que vous le vouliez ou non qu'il soit bien mort ou non, Loki est et restera plus populaire que son frère blondinet, peut être même aussi populaire que notre génie Play-Boy d'Iron Man.

Si ce personnage tourne en rond comme certains le disent, c'est qu'il n'était pas censé avoir autant de succès à la base, le MCU s'est très vite retrouvé dépassé par la popularité du Dieu de la Malice, sans pouvoir l'exploiter au risque qu'il bouffe les premiers rôles de méchants, comme de gentils, puisqu'il est surement le seul personnage a avoir cette bipolarité intéressante. Pour moi ce n'est pas Loki, ni son acteur le problème, c'est les scénaristes qui n'ont pas eut les couilles de le mettre plus en avant, notamment un film solo. ( N'oublions pas que dans les comics originaux, il a de très nombreuses œuvres à son effigie, donc l'idée n'est pas insensée d'en produire une sous forme de film)

Pour finir, toujours par rapport à la haine gratuite balancée sur sa gueule dans cet article, si vous étiez de vrai critique, vous auriez vu que sa fin est particulièrement maladroitement amené et pas du tout en respect avec le personnage. C'est un dieu, et qui plus est le Dieu de la Malice, la moindre des choses c'est de lui offrir une fin en rapport avec son caractère, ce qui n'a pas été le cas ici. Une tentative d'assassinat aussi médiocre, alors que depuis le premier film Avengers il bossait pour Thanos, donc était surement celui le plus au courant de sa puissance, sans compter que ce n'est absolument pas en accord avec la vraie intelligence du personnage, c'est limite une honte pour les scénaristes et d'un irrespect frisant l'imbécilité qui m'a vraiment déçue. Se débarrasser le plus vite possible et aussi maladroitement d'un personnage parce que trop populaire, sans le respecter un minimum, c'est encore pire que le laisser tourner en rond. C'est choisir la facilité selon moi.

Encore une fois, j'étais d'accord avec le fait qu'il meurt, malgré le fait que ce soit mon personnage préféré et de loin, c'était nécessaire j'en conçois. Mais pour sa fanbase, la moindre des choses aurait été de lui offrir une fin digne, agrémenté d'un réel sacrifice, achevant sa rédemption que Alan Taylor ou encore Taika Waititi se sont fait chier à construire.

En tout cas, j'espère qu'il a encore feint la mort (Pour moi je trouve ca un comique de répétition filaire sur tout les films assez sympathique), comme on dit jamais deux sans trois. En espérant qu'il lui donne une réel fin par la suite ou au mieux qu'il reste en vie. Je boirais la déception des anti-Loki avec une satisfaction aussi grande que la taille de leur haine injustifiée.

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