Critique : Schizophrenia, le tueur de l'ombre
2 juillet 2013
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2 juillet 2013
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De mémoire de cinéphile, on a rarement vu un film aussi hypnotique et
malaisant que le chef d'œuvre de Gerald Kargl, Schizophrenia, le tueur
de l'ombre. Plongeant au cœur des obsessions de son personnage de tueur
par l'usage très habile de la voix off, le film s'avère beaucoup plus
immersif et marquant que le Henry : Portrait d'un tueur en série de John McNaughton
auquel on le compare souvent.
Nihiliste, implacable, irréversible, prévisible, choquant : quitte à balancer quelques clichés, Schizophrenia, le tueur de l'ombre évoque une descente indescriptible et fascinante dans les recoins les plus sombres de l'esprit humain. Avec son physique de Mr tout le monde, Erwin Leder y incarne un meurtrier compulsif complètement dépassé par sa psyché qui, après une tentative de meurtre avortée sur la conductrice du taxi qu'il avait pris, trouvera une villa reculée dans les bois où une femme âgée vit avec sa fille et son fils handicapé. Des cibles idéales, sans défense, qui lui permettront d'étancher sa soif de toute puissance meurtrière.
La réalisation froide de Kargl, qui ne s'arrête sur aucun détail sadique (là où Mary Lambert aura édulcoré les excès hardcore du bouquin American psycho de Brett Easton Ellis, Gerald Kargl ne nous épargne pas le viol post-mortem d'une des victimes), donne au film un côté documentaire assez manifeste. D'autant plus que le personnage d'Erwin Leder -assez mutique avec les autres personnages- parle énormément via la voix off, nous éclairant au sujet de ses pensées et impressions, dominées par la peur et le malaise, sentiments encore amplifiés par la photo de Zbigniew Rybszynski et la musique de Klaus Schulze. Un film unique.
Nihiliste, implacable, irréversible, prévisible, choquant : quitte à balancer quelques clichés, Schizophrenia, le tueur de l'ombre évoque une descente indescriptible et fascinante dans les recoins les plus sombres de l'esprit humain. Avec son physique de Mr tout le monde, Erwin Leder y incarne un meurtrier compulsif complètement dépassé par sa psyché qui, après une tentative de meurtre avortée sur la conductrice du taxi qu'il avait pris, trouvera une villa reculée dans les bois où une femme âgée vit avec sa fille et son fils handicapé. Des cibles idéales, sans défense, qui lui permettront d'étancher sa soif de toute puissance meurtrière.
La réalisation froide de Kargl, qui ne s'arrête sur aucun détail sadique (là où Mary Lambert aura édulcoré les excès hardcore du bouquin American psycho de Brett Easton Ellis, Gerald Kargl ne nous épargne pas le viol post-mortem d'une des victimes), donne au film un côté documentaire assez manifeste. D'autant plus que le personnage d'Erwin Leder -assez mutique avec les autres personnages- parle énormément via la voix off, nous éclairant au sujet de ses pensées et impressions, dominées par la peur et le malaise, sentiments encore amplifiés par la photo de Zbigniew Rybszynski et la musique de Klaus Schulze. Un film unique.
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