Bloodsport - Tous les coups sont permis : critique qui se permet tout
Si le terme « culte » s'avère souvent employé par les cinéphiles en mal d'arguments pour exprimer leur attachement devant un auditoire sceptique vis-à-vis de l'objet cinématographique pour lequel se déchaîne cette passion, il permet en l'état de qualifier Bloodsport, et la place qu'occupe aujourd'hui le film de Newt Arnold qui a révélé Jean-Claude Van Damme dans l'histoire du film de bastons.
MUSSELS FROM BRUCLES
Presque aussi célèbre que le film en lui-même, la genèse de la production mouvementée est connue et fut maintes fois relatée par Jean-Claude Van Damme, qui alla jusqu'à se proposer pour reprendre le montage après que Menahem Golan, le producteur, n'ait songé à le sortir directement en vidéo suite à une première projection.
De fait, Bloodsport - Tous les coups sont permis affirme d'emblée la position qui a toujours été celle de Jean-Claude Van Damme dans le cœur des cinéphiles, une sorte de cousin bis de Sylvester Stallone, jamais meilleur que quand il projette sa propre existence dans les projets qu'il aborde, et qui tient ici son Rocky à lui. Où l'histoire intra et extra diégétique de la victoire de l'outsider sur lequel personne n'aurait osé miser.
LE move Van Dammien, avant les camions
HOLLYWOOD STREET FIGHTER
Or, c'est bel et bien grâce à la star et à son investissement obsessionnel que le film réussit à tenir étrangement debout aujourd'hui. Quand bien même sa facture visuelle accuse le coup aujourd'hui, ou que le film de tournoi annoncé par la profusion de combattants présentés en introduction ne tienne jamais vraiment ses promesses. Et pour cause : Bloodsport - Tous les coups sont permis ne tient que sur les seules épaules de Jean-Claude Van Damme, le contexte n'étant défini qu'à l'aune de sa seule interaction avec le héros, dans la mesure ou la durée trop courte des combats ou leur mise en images archaïque ne permet jamais de faire exister les autres belligérants au-delà d'un statut purement fonctionnel - à l'exception du sidekick et évidemment de Chong-Li, mother fucker de première interprété avec théâtralité par un Bolo Yeung impérial.
Ici, c'est de notre belge favori dont il s'agit à travers l'histoire de Franck Dux, premier occidental à avoir remporté le kumite, grand tournoi clandestin aux règles impitoyables réunissant les meilleurs combattants de la planète. Une histoire à la véracité mise à mal depuis mais qu'importe finalement, tant le film bat au rythme du cœur de sa vedette, et enchaîne les face-à-face surannés en ces temps de déferlante MMA (dont Bloodsport - Tous les coups sont permis constitue une pierre angulaire de la mythologie) entre combattants aux styles antagonistes.
Lecteurs
(4.2)05/12/2018 à 19:25
4 étoiles ? vous êtes sympa, c'est un nanar, un nanar plaisant cependant.
05/12/2018 à 14:21
A l'époque de la VHS je me rappelle on s'était passé le film 3 ou 4 fois d 'affilé ou trouvait ça énorme ! Comme pour les Bruce Lee ! Après on sortait dehors et on sortait partout "yaahh!" A la belle époque !
05/12/2018 à 12:52
Avec Scott Adkins j'ai vu il y a peu The debt collector, coté tatane dans la gueule c'est pas mal, mais oui va falloir que je mate les invincibles...
05/12/2018 à 09:43
Film séminal pour Steet Fighter II : The World Warriors
04/12/2018 à 20:01
Nul et ultra-raciste
27/05/2018 à 12:31
ça a"très mal vieilli j'aurai pas dû le revoir, et garder le souvenir du film que j'avais tant aimé enfant. "undisputed 2" est le "bloodsport" nouvelle génération et c'est une bombe atomique; à mes yeux le meilleur film d'arts martiaux jamais tourné en occident (avec évidemment le légendaire "opération dragon") !
06/05/2018 à 16:22
J'aime bien les Invincible avec Adkins, mais souvent trop acrobatiques, c'est le défaut et en même temps ce qui a fait le succès de l'incroyable Adkins.
06/05/2018 à 12:23
@slayne
Les hommes de maintenant sont devenu acrobatique et plus spectaculaire. Avant on allait droit au but, maintenant il faut contourner le contours pour atteindre le but initial.
06/05/2018 à 12:04
Désolé mais... Le jour où les américains arriverons à refaire un film qui va à la chevilles de bloodsport on va attendre encore longtemps. Ce film est et restera longtemps une référence en matière. Le ciné d'art martiaux est devenu ridicule et dérisoire comparer aux film des années 80 et 90. Tous les vrai pratiquants d'art martiaux le savent.
06/05/2018 à 12:02
@babar:
"Je faisais plutot allusion au combattant noir qui est comparé à un singe.dans ses mouvements et au cliché raciste de l'arabe qui est à la fois un batteur de femmes (scène du bar), un barbare qui n'a rien de civilisé, un idiot et un traitre"
Mode trollepen ON
Oui j'ai aussi vu ce documentaire sur l'Afrique, très sympa
Mode trollepen OFF
Après, sans être excusable, ce sont des films encrés dans une époque. Bien sûr, cela n'en retire pas le côté abjecte des propos.