Critique : Ombline

La Rédaction | 24 décembre 2012
La Rédaction | 24 décembre 2012

Pour son premier film, le réalisateur Stéphane Cazes a tapé fort, très fort. Son travail de recherche et de documentation sur le sujet ont duré environ huit ans. Il a également travaillé en tant que bénévole dans une prison pendant deux ans. Son expérience et son vécu se ressentent tout le long de son film. A travers une mise en scène inspirée du cinéma américain, le film se veut engagé. Il fait réfléchir le spectateur sur la situation des prisons françaises tout en racontant une histoire émotionnellement forte. Mélany Thierry est habitée par le personnage, totalement investie dans son rôle. On suit son combat pour garder son enfant et sa reconstruction, sa métamorphose au contact de celui-ci, ce qui la poussera à s'en sortir.

Tous les rôles secondaires sont excellents et portent en eux un thème particulier (la violence carcérale, le manque de personnel, la difficulté de la réinsertion, la surpopulation...) ce qui donne une dimension bien plus large au film. Malgré le thème et le propos très dur de l'univers carcéral, Stéphane Cazes réussit à déminer le sujet en montrant des scènes de détente, de joie qui font redescendre la pression, humanisent les personnages et donnent de l'espoir. Evitant tout manichéisme en essayant d'expliquer chaque point de vue, que ce soit du côté des gardiennes que des prisonnières. On sort de la projection bouleversé, changé.

Philippe Boissier

Résumé

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