Critique : Primavera

Nicolas Thys | 5 décembre 2012
Nicolas Thys | 5 décembre 2012

Primavera est un mélodrame néoréaliste italien d'après guerre. Réalisé en 1950, à une époque où le genre fleurit, par Renato Castellani, maintes fois récompensés à l'époque et oublié depuis, ce film a l'originalité de son sujet : la bigamie. Pris entre drame et comédie avec des personnages à l'opposé les uns des autres, menteurs compulsifs aux grands discours, femmes naïves bafouées, individus trop gentils, le film met en scène la dualité qui subsiste entre l'Italie du Nord, Milan, et l'Italie du sud, Catane, le tout régit de très loin par une Rome invisible.

Les acteurs sont non-professionnels, les décors et lieux de tournage sont ceux de la vie de tous les jours. Film aux ambitions sociales et politiques qui nous fait pénétrer au cœur du quotidien d'individus communs auxquels on invente une histoire plausible, Primavera ressemble formellement à beaucoup d'autres mais possède un certain charme. Reste une fin en conte de fée qui ne convainc guère et certaines situations un peu trop poussives, même si ça leur rajoute un humour certain. Sur le même sujet, on préfèrera nettement l'hollywoodien Bigamist d'Ida Lupino sorti en 1953.

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