Critique : L'Âge de glace 4 : La Dérive des continents

Laurent Pécha | 26 juin 2012
Laurent Pécha | 26 juin 2012

Normalement à la place des lignes qui vont suivre, vous auriez du découvrir une chronique vidéo d'une enfant qui vous aurait dit que L'Age de glace 4, c'est aussi bien, voire mieux que les précédents (ah la mémoire « dernier instant » chez un enfant, c'est toujours fatal pour les prédécesseurs quels qu'ils soient). Mais à l'image des bleus au foot, il y a comme une désobéissance flagrante dans les rangs et donc personne pour se retrouver face à la caméra. Adieu chronique enfantine facile à monter et susceptible d'amener du clic tout aussi facile et bonjour dur labeur pour pondre du signe afin d'obtenir le feuillet requis.

Un exercice d'autant plus périlleux que la formule de la saga n'a quasiment pas évolué d'un iota depuis ses débuts. Tout juste peut-on remarquer que cet épisode 4 a une certaines tendance à la multiplication de nouveaux animaux, plutôt réussis d'ailleurs. Mais ce sont toujours les vieux de la vieille qui nous arrachent les rires les plus francs. A commencer par notre chouchou, celui qui justifie à lui seul l'existence de la franchise et la nécessité d'opus futurs : Scrat. Et pour ce numéro 4, les auteurs du film sont allés loin dans le délire des nouvelles quêtes impossibles dans lesquelles Scrat se fourvoie pour obtenir son graal, ce fameux gland. A l'image d'une ouverture spectaculaire qui fait la nique à tous les scientifiques passés, présents et futurs et une conclusion tout aussi délirante, Scrat continue d'écrire sa légende et de s'imposer définitivement comme une des créations animées les plus géniales des décennies passées.

Heureusement, comme dans les précédents, L'Age de glace 4 ne se repose pas uniquement sur cet animal culte et le duo de réalisateur (voir leur interview) de parvenir à produire un récit certes basique dans son propos et son fil rouge mais toujours parsemé d'une ribambelle de péripéties et situations cocasses. Depuis les débuts de la série, tout est question de rythme et cette nouvelle aventure de répondre présente dans l'efficacité de l'agencement des séquences.

Dans l'Histoire du cinéma, un numéro 4 est le plus souvent synonyme de catastrophe et ne peut quasiment jamais regarder le film initial dans les yeux. L'Age de glace 4 est une bien belle exception.  

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