Critique : Peddlers

Stéphane Argentin | 21 mai 2012
Stéphane Argentin | 21 mai 2012

Long-métrage indien, Peddlers suit les itinéraires parallèles à Bombay d'un flic de la brigade des stups et d'une jeune femme fraichement débarquée dans l'effervescence de la ville pour se faire de l'argent en vendant de la drogue.

Dès le départ, le film va s'affairer à briser cette première présentation stéréotypée flic / dealeuse en alternant d'un personnage à l'autre et en épaississant leurs caractères à chaque nouvelle séquence qui leur est consacrée. Parvenue à mi-parcours de l'histoire, les deux ne nous apparaissent alors plus ni tout blanc ni tout noir, au fil notamment de plusieurs séquences musicales plutôt bien intégrées à la narration car non dansées et chantées comme le voudrait la tradition Bollywood, ceci sans doute afin de ne pas s'aliéner un public occidental non coutumier du fait.

La mi-parcours est également le moment où l'intrigue (et avec elle tout l'intérêt du film) se retrouve stoppée net, comme si toutes les couches d'information des personnages avaient été dévoilées. Sauf qu'à ce moment là, il reste encore une heure de métrage à tenir sur les deux que dure un film qui n'a plus rien à raconter. Et le récit de quitter alors la grande ville pour la banlieue au terme d'une course-poursuite loin d'être ultra-lisible dans les ruelles étroites. Là encore le public occidental aura eu l'occasion de voir mieux en la matière avec Slumdog millionnaire. Un comble en définitive puisque le film (anglais) de Danny Boyle réussit mieux à tous points de vue (mise en scène, narration, interprétation...) que le long-métrage (indien) qu'est Peddlers.

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