Critique : Les Femmes du sixième étage

La Rédaction | 14 février 2011
La Rédaction | 14 février 2011

Dans cette comédie sympathique et sans prétention de Philippe Le Guay, présentée en sélection officielle hors compétition au festival de Berlin, on suit les méandres du couple bourgeois Jean-Louis et Suzanne Joubert, interprétés par Fabrice Lucchini et Sandrine Kiberlain. Ce sont les années 60 à Paris et ils embauchent une jeune espagnole comme personnel de service. Natalia Verbeke interprète cette belle immigrée, échappée du régime franquiste, qui habite avec six autres femmes espagnoles au sixième étage de l'immeuble. Sa tante est jouée par l'une des actrices fétiches d'Almodóvar, Carmen Maura.

Aussi bien Fabrice Lucchini - qui est pourtant dans un rôle qu'on pourrait rapprocher de celui de Potiche - que Sandrine Kiberlain sont très justes dans leurs rôles respectifs. De la même façon, les deux jeunes acteurs qui interprètent leurs deux fils excellent comme « portrait craché » des jeunes adolescents souvent odieux dans ces milieux-là. La jovialité du mosaïque pittoresque, composé par les différentes espagnoles, qui correspondent toutes à un archétype (de la communiste à la femme battue, en passant par la femme chaleureuse...), contraste avec la monotonie du couple bourgeois français.

« C'est une vision totalement française » n'hésite pas à dire le réalisateur. La trame ne fournit pas de véritable surprise - car on sait dès le début comment elle va avancer - mais le film ne manque pas de tendresse et d'une certaine dose d'humour, même si les deux classes sociales représentées sont traitées sur un ton - volontairement - très caricatural. Un moment agréable à passer au sixième étage mais on redescendra vite pour vaquer à des préoccupations (cinématographiques) plus palpitantes.

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